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Reynders, l’homme caoutchouc.

On a eu l’homme pressé. Jean Gol pouvait lui demander n’importe quoi, il avait. En un rien de temps, il sortait sa brosse à reliure et ses échantillons de cirage. Avec la notoriété, l’homme est devenu posé. Sentencieusement insupportable une décennie plus tard, président du MR. il n’a pas vu que les Michel savonnaient la planche. Il est tombé, mais en culbuto, il s’est redressé illico, déçu, outragé, furieux mais debout, courant le cacheton.
Il a pleurniché un peu, en a voulu à tout le monde, a négocié un bon emploi à l’Europe à la direction du MR. C’était pour la présidente du CD&V. Il pensait que Michel ferait un aller et retour dans un gouvernement de Flamands et qu’il prévoyait son avenir en fichant le camp à l’Europe. Il se trompait. Le pays a avalé la pilule, la N-VA a été repeinte en parti convenable, même si ses ministres ne le sont pas.
Charles Michel a racheté toutes les gazettes des élections dans lesquelles il injuriait Bart De Wever. Et c’est reparti. Personne n’a rouspété. Culbuto a repris de la vitesse, ramassé n’importe quel ministère, puisque tous sont payants.
Comme il n’est compétent en rien, il a triomphé de tout à la Giltay, avec roulement de tambour et entrée triomphale. Pas économiste pour un sou, il fut jadis expert de l’économie. Peu averti des mœurs de la diplomatie, son extrême prudence et ses excellents placements sur les photos officielles, lui ont valu les honneurs des chancelleries.
En voilà un, peut-on dire en parlant de Reynders, qui aura accompli ce que Laurette Onkelinx appelle un métier. Le libéralisme fait du cash !
C’est un représentant né, cet homme là. Il incarne ce qu’on veut, du moment qu’il incarne avec bénéfice.
La chose la plus visible et la plus importante qu’il ait réalisée tient dans ses cols de chemises. Ils étaient en pointe, peu à peu, il les a préférés à l’horizontale, 25 ans de recherche.
Il s’ennuie très vite dans ses ministères. Les journalistes le distraient. Quand il ne dégoise pas sur le PS et Elio Di Rupo, Il déblatère nos voisins.
Angela Merkel est à l’affiche, culbuto réagit "L'alarme est là" dit-il, sur l'antenne de la RTBF à propos des résultats des élections fédérales allemandes. "Si l'on ne réforme pas l'Europe rapidement, si on n'apporte pas des réponses concrètes en matière économique, sociale et de migration, on risque de voir encore lors des prochaines élections monter les extrêmes à gauche comme à droite." Ce n‘est pas l’avis de Bart De Wever et les ministres de la N-VA qui sont heureux de voir l’AFD placer 94 députés au Bundestag. Il aurait été plus intéressant d’avoir l’avis de Theo Franckenstein et du premier ministre Michel.
Michel a eu tort de ne pas s’être démené pour caser culbuto à l’Europe. C’était Marianne Leonie Petrus Thyssen du CD&V à l’Europe, sinon Kriss Peeters devenait premier ministre. Les Michel qui ramassent dans la rue les points Carrefour, n’allaient pas lâcher le morceau.
Tout le beau monde aide Theo Franckenstein, sur la présence en Belgique d'une mission soudanaise d'identification des migrants interpellés à Bruxelles au parc Maximilien.
Didier Reynders et Theo Franckenstein auront la décoration suprême du Soudan : l’Ordre des deux Nils, ruban bleu avec la raie au milieu, bien entendu.
L’emmerdant tient en ce que l'Ordre comporte cinq classes, d’ici à ce que Didier et Theo se remettent à la lutte des classes…

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On a vu Reynders, dans les people, rafraîchir les volets de sa maison de campagne, le voilà parfaitement entraîné pour repeindre le volet migratoire.
Sensible du sort des Soudanais refoulé dans leur pays, il fera certainement l’année prochaine un stage de chaudronnerie afin de vérifier le bon état des barreaux de la prison de Khartoum, et leur apporter, en toute sécurité, le réconfort du gouvernement belge… des fois que même torturés, les renvoyés n’aient le culot de revenir glander au parc Maximilien.
Hésitant entre la pêche aux thons et la politique belge, avec Reynders, j’ai pu faire les deux en même temps ! C’est quand même chouette d’avoir tant de grands hommes si dévoués dans un si petit pays !

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