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La fée électricité a encore frappé !...

Tout est parti d’une chaîne de curieux.
C’est d’abord Thomas Pesquet, l’astronaute français, qui remarque depuis un hublot de la station spatiale la splendeur d’une aurore boréale, puis, tout de suite après, l’éblouissant sapin de Noël éclairé toutes les nuits par 22 millions de lampadaires, de notre gracieux pays.
Le New York Times se saisit de l’info et comme ils ont des journalistes, ce qui n’est plus le cas en Belgique, ils enquêtent sur le phénomène.
Le résultat interpelle « 7 sur 7 » (la seule info en ligne qui fait encore son travail). Ensuite, c’est votre serviteur qui découvre le pot aux roses de Lumen.
C’est vrai, après tout, pourquoi du PS au MR en passant par le CD&V agrémenté de son happe-tout N-VA, tous écologistes acharnés, près des sous des contribuables au point que s’ils nous rançonnent c’est pour notre bien, oui, pourquoi tous autant qu’ils sont – eh ! bon sang, ils sont tellement nombreux qu’on ne les compte plus – laissent-ils tout allumé sur nos lieux publics, là où le bitume est roi ?
Pour que nous évitions un platane dans un virage, que le quidam qui attente à la pudeur puisse être vu sur l’aire de Spy, que la lumière venant d’en haut réduise les phares de campagne à ceux de jouets ?
Ça m’étonnerait que les busards que nous élevons en batterie dans les salles de réfectoire de nos écoles servant d’isoloir, ne coupent pas le courant en raison de notre sécurité et du soin jaloux qu’ils portent à notre santé.
Alors ?
L’expérience Publifin où l’art de se faire du fric sans en faire une secousse, devrait nous mettre la puce à l’oreille.
C’est le New-York-Times qui l‘écrit : c’est une question de gros pognon qui n’intéresse que nos élites.
Au journal La Meuse, on n’en est pas revenu, les gens de maison qui nous inondent d’images d’Epinal sont drôlement emmerdés. Pensez, eux qui adorent l’Américain, non pas pour les gens de la 5me Avenue, mais pour le merveilleux système économique, dire du mal de leurs confrères ! Ah ! s’ils avaient été de la Pravda ou bien d’une mafia du Régime vénézuélien, mais du pays de Donald Trump, c’est le monde renversé !
On n’est pas champion du monde de la pollution lumineuse pour rien. Il doit bien y avoir quelques belles consciences en train de se foutre de nos gueules dans les grandes largeurs.
Le NY a des preuves. Publifin, c’est de la gnognote pour échevin de petites communes en train de se demander comment il va pouvoir entretenir une ou deux maîtresses. Alors, ceux qui ont le bras trop long pour être honnête, quand ils viennent nous dire que c’est pour envoyer un message dans l’espace, afin que la Belgique puisse servir de piste d’atterrissage pour une rencontre du troisième type, que les électeurs sachent que c’est du pipo !

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Je laisse au magazine « 7/7 » le soin de conclure :
« Ainsi, le NY Times a recueilli le témoignage de Peter Reekmans, bourgmestre depuis 2014 de la commune de Glabbeek, dans le Brabant flamand. L'homme explique que l'éclairage public profite directement aux fournisseurs et distributeurs d'énergie, ainsi qu'à l'Etat belge. Les bénéfices réalisés par les différents distributeurs d'énergie sont redistribués sous forme de jetons de présence aux administrateurs communaux, lesquels détiennent des parts dans lesdites sociétés, avance Peter Reekmans. Un système "avec conflits d'intérêts intégrés" qui "rend la profession de politicien en Belgique très lucrative", dénonce le bourgmestre au NY Times.
L'élu de la Liste Dedecker fait état à nos confrères américains de la problématique liée à la forte présence politique au sein des entreprises d'utilité publique et plus généralement de la complexité du système politique en Belgique.
« Avec sept gouvernements, six parlements, dix gouvernements provinciaux, 589 communes et des centaines d'entreprises d'utilité publique, l'Etat est à ce point complexe que de nombreuses structures gouvernementales pour le moins louches sont restées dans l'ombre durant plusieurs années", explique Peter Reekmans.
« Eric De Keuleneer, professeur à la Solvay Brussels School of Economics and Management et expert du marché de l'électricité en Belgique confirme: "De nombreuses personnes travaillant pour des sociétés de distribution, et même pour les régulateurs belges de l'énergie, travaillaient auparavant pour Electrabel, et vice versa", déclare-t-il au NY Times.
« Afin d'illustrer ce conflit d'intérêt apparent au sein du secteur énergétique, le quotidien new-yorkais prend l'exemple de Koen Kennis (N-VA), l'échevin anversois de la Mobilité et des Finances et champion du cumul avec pas moins de 38 mandats en 2016, dont près de la moitié sont rémunérés.
« A côté de cela, le NY Times s'étonne aussi de la facture d'électricité particulièrement élevée en Belgique. Une facture qui a augmenté de 40% depuis 2010 pour s'élever désormais, en moyenne, à 900 euros annuels par ménage. Une augmentation deux fois plus importante que dans le reste de l'Europe. » (fin de cette longue citation)
Il faut bien que je m’arrête ! Je n’ai jamais tant cité !
Lisez donc 7/7 et ceux qui pensent que j’exagère toujours en appuyant là où ça fait mal, qu’ils lisent cet excellent magazine. Ils se rendront compte que, parfois, je suis très en-dessous de la vérité. Nous sommes sous la coupe de « quelques » voyous que nous élisons par indifférence et paresse. J’aurais dû écrire « beaucoup » de voyous.

Commentaires

Oui, mais l'augmentation que tu relèves provient en partie du fait que le gouvernement actuel s'est empressé de rétablir à 21 % la TVA sur l'électricité que le gouvernement précédent venait à peine de baisser à 6 % en tant que produit de première nécessité.
De plus, dans notre facture, il y a un poste destiné à couvrir une partie des frais d'éclairage public qui devrait normalement être à charge des communes. Il y a sur notre facture autant de postes supplémentaires de ce type qu'il y a de boules sur le sapin de la Grand-Place. Alors, pourquoi se gêner?
C'est toute l'arnaque du coût-vérité. On fait un pot commun de toutes les dépenses et on répartit le tout sur l'ensemble des Kwh consommés, alors que jadis l'Etat prenait à sa charge une grande partie de ces dépenses -idem pour le prix de l'eau, le téléphone, etc...- au départ des impôts perçus en fonction du pouvoir contributif de chacun. Maintenant, le chômeur paie le même prix que Moreau pour son kwh, son m3 d'eau, son amende de roulage.

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