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Michel et Borsus mobilisent !

Depuis la borsufication de la Région wallonne, nous ressemblons dorénavant au gouvernement fédéral. Charles Michel n’est plus le soliste dans la grande chorale des affaires, désormais le chœur MR s’est étoffé. Le grand air « Je fais du bon travail et je m’admire » est repris par les basses nobles de l’Élysette.
Quand on les presse pour obtenir des dates sur les grands projets, nucléaire, université, lois sociales, communautaire, de Bruxelles et de Namur, une seule réponse : « attendez voir grands impatients, le MR ne fait pas les choses à moitié, pour le moment, il réfléchit. »
Les socialistes qui n’en sont pas toujours revenus de s’être fait larguer de la Région, disent « Il vaut mieux faire les choses à moitié que de ne pas les faire du tout ». Ils ont raison. Sauf, qu’ils viennent de s’apercevoir qu’ils ne sont plus audibles et que c’était du bout des stylos que des gazettes locales comme « La Meuse » leur offraient des colonnes en première page, quand ils étaient aux affaires.
Si bien que leur opinion ne sert plus à grand-chose.
Les employés du TEC ne lisent que Sud-Info au terminus, en attendant de repartir, donc Di Rupo dans six mois, plus personne ne saura qui c’est !
Les propositions du Congrès de Liège sont déjà digérées, comme s’il y avait dix ans que le PS les avait escamotées, pour un gouvernement avec un cousin de Didier Reynders.
Ce qui compte aujourd’hui, tient tout dans la politique de Charles Michel. Il ne se passe rien de prime abord, pourtant elle enthousiasme déjà les journaux. Ensuite, moins il se passe, plus c’est l’enthousiasme.
Comme il faut meubler par des événements, c’est en général un membre de la N-VA bien ancré dans le gouvernement qui le produit. Il est contre. On ne sait pas de quoi. Lui non plus, mais il est contre. La chose s’envenime exprès pour donner l’occasion à Charles Michel d’intervenir « sèchement » dit La Meuse », pour « recadrer son ministre » dit moins sévèrement Le Soir (forcément Bruxelles est plus près de la Flandre que Namur).
Du coup, voilà Michel requinqué dans sa fonction sous l’œil humide de Louis Michel, qui découpe les articles élogieux sur son fils, pour qu’on l’emballe dans un linceul de papier, le jour venu.
Les non-événements durent quinze jours, quand c’est un Produit Jan Jambon, un mois minimum avec Théo Francken !

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Chez Borsus, c’est plus neuf. Le zèbre de service pourrait être Alda Greoli, sauf qu’elle n’est pas bien connue, vu qu’elle n’a jamais été élue nulle part et qu’elle est entrée au gouvernement wallon, avec une Wild Card au grand chelem de super Lutgen. Pourtant elle a tout pour déplaire et donc créer chez Borsus des interventions « sèches ».
Au bout du quai, les ballots s’entassent. Le MR est en lutte avec lui-même, faute d’opposition « crédible », attendu que La Meuse et ses autres titres régionaux ont tellement tiré à feu nourri sur le PTB, qu’il n’est même plus possible de faire un machin quelconque contre lui et surtout pas un nouvel article.
On ne peut plus créditer le PTB d’une opposition pour un dialogue « constructif ». Peut-on le faire quand on présente ce parti, comme un nid de moujiks ivres, le couteau entre les dents ? Comme le PS rétrécit à vue d’œil, il va falloir que Borsus sorte quelque chose ?
Il pourrait, par exemple, écrire sur lui un texte diffamatoire qu’il enverrait anonymement à une gazette, afin qu’il se justifie en première page de l’outrage, posant devant son castel de 800 mille euros ?
C’est risqué, des fois qu’on s’apercevrait que l’auteur anonyme fait les mêmes fautes d’orthographe !
Les débuts de 2018 seront décisifs, il ne se passera rien, mais avec décision. Que les masses laborieuses votant dorénavant pour le Mouvement des Réformateurs se rassurent, Charles Michel a juré que quoi qu’il arrive, il restera jusqu’au bout au gouvernail et Borsus avec lui.
Les grands dossiers seront mis sur la table, le nucléaire, la pension à points (nommés dirait Bacquelaine), l’achat d’avions de combat (les Américains sont les chouchous des Flamands, voilà pourquoi le choix est difficile), le pacte énergétique… Tout sur la table, on vous dit, pour qu’au moins le prochain gouvernement ne perde pas de temps à les chercher !

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