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Alerte : mini ou maxi ?

Nos élites ont autant investi dans les manières de nous prémunir du terrorisme que de le combattre sur le terrain même où il a tenté d’exister en tant qu’État !
On nous dit aujourd’hui que nos précautions n’ont pas été vaines et que les Services compétents ont pu déjouer bien des attentats. Pour des raisons évidentes d’efficacité, nous ne saurons ni leur nombre, ni les moyens qui ont été utilisés. Tout le monde veut bien admettre qu’en la matière, la discrétion est de mise et on la comprend. Reste, néanmoins, qu’ainsi nous n’avons la preuve de rien, ni sur le nombre d’attentats déjoués, ni les moyens déployés et s’ils sont encore nécessaires.
Nous sommes donc bien obligés de croire sur parole des ministres et leurs délégués de justice et de police. Nous savons que, pour ce qui concerne surtout les ministres et leurs délégués, que se sont des menteurs professionnels, donc sans aucune véracité.
Or, la démocratie, que je sache, doit être transparente et offerte à la connaissance de tous dans ses moindres recoins, sinon, ce n’est plus la démocratie.
La question est sensible.
En laissant planer le doute sur les attentats qui ont été déjoués, on se prend à supposer que les autorités en auraient déjoués beaucoup. Pour des raisons qui tiennent au prestige et au nom de l’économie des moyens en période d’austérité, ces dites-forces de sécurité ne vont pas dire le contraire. Devant la maigreur éventuelle possible des résultats, affirmer, qu’elles n’ont pas servi à grand-chose, sinon à rien, serait un suicide politique.
Au vu de la « main-d’œuvre armée » issue de petites PME familiales locales, malgré des voyages initiatiques sur les terres de l’Islam des recruteurs initiés, la médiocre qualité des terroristes, petits délinquants, voyous des périphéries, immatures souvent, débiles légers parfois, on se demande si l’armée d’Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l'Etat islamique, n’était pas une illusion en-dehors des territoires contrôlés par l’EI ?
Ne serait-ce pas à cause des médias et de leurs directions qui soufflent ce qu’il faut écrire et dire aux populations, que les terroristes sont parvenus à faire les gros titres et à changer la situation politique, en nous poussant à sur-réagir ? Même si ce n’est pas rien ce que ces intégristes ont laissé derrière eux comme morts et blessés en Belgique et en Europe !

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Dans l’engrenage des mesures de sécurité, il est difficile pour les autorités de revenir à une situation normale. Vous voyez d’ici le genre, si nos militaires rentraient dans les casernes et que le lendemain un attentat serait commis quelque part tuant des passants ? Même si le résultat avait été identique avec les militaires dans les rues, que ne dirait-on pas de l’imprudence des autorités ?
Tout ce bazar, ce souk de croyances moyenâgeuses et de cruautés gratuites, n’est-ce pas le lot quotidien, heureusement résiduel, de nos sociétés de consommation ? N’avons-nous pas toujours en activité en surimpression de l’esprit prédateur inné de l’Homme, les deux fabriques de monstres en activité que sont les religions et le système économique ?
Comme l’écrit si bien Harari dans son livre paru en 2015 « une brève histoire de l’avenir », le terrorisme est un show !
Ce n’est pas un phénomène récent. Il n’a pas l’étoffe sociale nécessaire pour faire de son initiative une révolution durable et déposer un ordre ancien, en proclamant le sien.
La nouveauté, c’est son importation de zones pauvres socialement à des zones « riches », sans autre vecteur que religieux, par le seul transfuge de son programme à des souches fragiles immigrées et à des souches locales démunies, le tout baignant dans une atmosphère délétère de petites délinquances et de vies précaires peu réfléchies.
L’Occident, sachant cela, a quand même servi de détonateur à cette nouvelle folie. Les islamistes n’auraient jamais renversé Saddam Hussein à eux seuls, encore moins Mouammar Kadhafi, surarmé par nos soins, si les États-Unis ne s’étaient pas mis en tête de venger le 11 septembre par une guerre, dans ce qui était déjà une poudrière : l’Irak. La suite était inévitable, nous la subissons toujours.
Le problème de fond qui développe toute sorte de forme de terrorisme, reste le système économique occidental dont nous n’avons pas réussi à changer le moteur : l’individualisme et sa conséquence, la montée des inégalités.
La religion sert de prétexte commode pour une opposition délétère. Le terroriste ne veut pas changer le système économique, il veut simplement le vassaliser et le mettre au service de sa cause, mais c’est pour en profiter au même titre que celui à qui il ravit les biens.
Comme l’économie expliquée dans les écoles, le terrorisme nous vend du vent, sauf que le sien répand du sang que l’on voit. Il se conduit ainsi bien plus stupidement que l’autre !

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