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Le bal des voyous, ce soir : Jobs deal,

Ce gouvernement n’augure rien de bon à l’avenir. Comme l’automobiliste ivre prend l’autoroute à contresens, il part à toute vitesse vers son destin. Hier encore, Richard3.com a rappelé dans « Prescrivez-moi quelques grains d’ellébore », l’absolue médiocrité de la politique du MR, porte-parole minoritaire de l’ensemble des francophones.
Richard3.com s’est trop souvent attardé sur la truanderie cheftaine francophone, laissant sans commentaire se débrider le phlegmon N-VA. C’était oublier le CD&V, pou écrasé entre deux ongles, celui d’Alexander De Croo et celui de Bart De Wever.
Le ministre de l’emploi, Kriss Peeters est un mort-vivant. À l’issue des prochaines élections, il est possible qu’on l’enterre avec son homologue francophone Benoît Lutgen.
Dans l’empressement de servir la cause de l’économie libérale, Peeters a oublié l’aile ouvrière. Certes la Flandre vote à droite et au centre, mais aussi à gauche.
Kriss Peeters a fait son deuil de cet électorat. Il compte le remplacer par la clientèle qui craint l’excès du flamingantisme de la N-VA et l’inconséquence sur l’avenir de la planète de l’économie de marché, effrayée de la croissance forever d’Alexander De Croo.
Avec son nouveau programme contre les chômeurs, Kriss Peeters signe son crime et abandonne la « gauche » de son parti. Radicalement bourgeois, Kriss Peeters est pratiquement compatible avec les deux compères à la mode en Flandre.
Et il le prouve.
Son plan chômage tient en deux lignes. Les chômeurs par dégressivité se verront après six mois d’allocations avec un viatique de 20 € par jour et les plus chanceux 35 €.
Le gouvernement flaccide se fait des muscles sur le dos des pauvres. « Les personnes inactives seront stimulées davantage à participer au marché du travail. »
C’est une mystification concernant les métiers qui recrutent. Une étude a démontré que différents facteurs en diminuaient considérablement le nombre, leur portée et l’intérêt même à les pourvoir et qu’enfin pour des raisons d’éloignement, il était inconséquent de demander à un chômeur de Seraing de travailler dans une entreprise de Bouillon, etc. etc.
Rien n’y a fait, Kriss Peeters tenant à son raisonnement : une offre, un emploi. Le tout sur un fond de mauvaise foi et dans l’idée de se présenter aux élections comme celui qui à défaut de faire reculer le chômage, à au moins précipité quelques ménages de plus dans le désespoir, au grand plaisir de la bourgeoisie, prompte à voter des économies qui ne la touchent pas.
Pour les chômeurs de longue durée, nombre d’entre eux sont au CPAS, mangent et dorment sur les trottoirs. Ceux qui perdront leur emploi en pleine loi Peeters n’ont pas trop à espérer de l’embauche dans une branche demandeuse, formés par une école de l’ONEM, pour la raison bien simple, il n’y en a pas !
Quand bien même y aurait-il des locaux, au moins pour un quart des emplois non pourvus, il n’y a pas d’enseignant. Avant de former des apprentis, il conviendrait de former des professeurs. C’est logique !
Enfin l’argument le plus imbécile que Peeters nous ait servi « la pénurie sur le marché du travail constitue une menace pour la croissance économique » ! La croissance, elle manquait celle-là dans le discours jupitérien du Flamand.

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Une autre énormité, il resterait moins de 400.000 chômeurs indemnisés en Belgique. Chiffres contestés, il serait plutôt 500.000, puisque les chômeurs à temps partiel ne sont pas repris dans le comptage. Le chiffre d’emplois vacants oscillerait entre 50 et 65.000. Les belles-âmes gouvernementales y voient beaucoup plus naturellement. En vérité, personne n’en connaît le nombre exact, il est en perpétuelle fluctuation. Certains emplois non-pourvus, sont retirés de la liste. Peeters raconte des sornettes, sur ses arguments, des gens sombrent dans la misère.
Seize professeurs d'université mettent en garde contre les dégâts que pourrait provoquer la réforme du chômage, dans une carte blanche publiée dans Le Soir et De Standaard.
Il est risqué d'augmenter la dégressivité des allocations de chômage décidée cet été, disent-ils, dans le cadre du "jobs deal", programme gouvernemental de lutte contre les pénuries de main-d'œuvre.
Il n'est pas acquis scientifiquement que la réduction progressive des allocations favorise les démarches de recherche d'emploi. Ils relèvent aussi que l'assurance chômage est censée protéger le demandeur d'emploi contre la perte de revenus. "En raison de cet argument aussi, il vaudrait mieux que les prestations sociales augmentent avec la durée du chômage plutôt qu'elles ne baissent".
Le ministre Kris Peeters n’entend pas reculer.
Il est comme ça, Kris Peeters, c’est un voyou, la moitié de la Belgique en témoigne, mais il a du caractère.
Pour moi, le pire des cons, c’est celui qui ne veut même pas écouter les arguments qui le contredisent. On connaît la réplique d’Audiard « Si les cons volaient, Kris Peeters serait chef d’escadrille »… à moins que n’ayant plus rien à perdre et ardent militant de la classe du dessus, Kris Peeters ne serait en définitive qu’un petit salaud rétribué au prorata des services rendus ? Pourquoi pas, il y en a déjà une telle brochette dans ce gouvernement !

Commentaires

En sachant que Peeters se présente à Antwerpen , voilà la chronique qui devrait faire plaisir à Peter Mertens Président du PVDA-PTB qui lui aussi se présente aux électeurs anversois..bravo mon cher Duc.

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