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Brett et Donald, amnésiques !

L’affaire du juge Brett Kavanaugh, candidat de Donald Trump à la Cour suprême, accusé d'agressions sexuelles par au moins deux femmes, devient une immense partie de rigolades, tant ce type est le parfait cliché du bourgeois faux cul et collet monté, rattrapé par son passé de jeune dragueur grossier et vulgaire.
C’est toujours fâcheux d’être un symbole de vertu pour la jeunesse, quand écrasé par sa propre image du jeune homme mal élevé dont le passe-temps favori était de saoulé ses copines étudiantes, il faut nier la main sur le cœur, qu’on n’a pas promené son zob sur leurs figures, à côté d’une épouse qui le croit comme paroles d’évangile. Ça rappelle Hilary Clinton dans la même position à côté de Bill, qui devait dire le contraire de ce qu’il avait prétendu sous serment, quelques semaines plus tard.
Allez après cela jeter l’anathème sur les femmes qui se font avorter et stipendier la jeunesse estudiantine qui préfère les « party » à l’austérité d’une salle de lecture !
Comment défendre une Amérique tout en décors et trompe-l’œil quand on est soi-même un décor en trompe-l’œil ?
C’est comme si Didier Reynders, quand il était ministre des finances, avait déclenché une procédure pour fraude fiscale… contre lui-même !
Même la femme de Brett, en renfort devant les jurys, prétendre que Brett Kavanaugh était un jeune homme sage, alors qu’elle ne le connaissait pas et qu’il n’aurait pas violé deux femmes, en affirmant sans rougir qu’il était encore vierge avant qu’il ne la culbute légalement dans le mariage, faut-il que dans un sens, cette bourgeoisie américaine, représentante des bourgeoises occidentales, est mille fois plus vulgaire que toutes les crudités que Richard3.com ait jamais proférées dans ses chroniques.
On peut revenir à notre charmant pays, Charles Michel et les autres avec à leurs bras la flore de l’évanescence féminine, si vous avez de l’odorat, même sur les images du Soir magazine, ça sent l’urine d’alcôve, le vinaigre des appétits conjugaux, l’imprégnation sui generis du collant, les remugles des digestions eschatologiques des fins dernières des coïts poussifs.
La vie comme elle va pour tout le monde, en somme, alors pourquoi tant d’embarras et de chichis ?
Brett Kavanaugh, toujours lui, la voix nouée et accompagné de son épouse, a martelé son innocence à la chaîne conservatrice Fox News lundi 24 septembre.

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Méfions nous des gens qui martèlent leur innocence, Dutroux l’a martelée assez suffisamment pour qu’on commence à se méfier.
Du seul point de vue de sa carrière future de juge suprême, exprimer tant d’émotions pour défendre l’intégrité de son petit prépuce, quand on songe aux horreurs que ce type dit tous les jours à propos des femmes qui ont choisi de se faire avorter, c’est montrer un intérêt suspect et excessif de sa petite personne et nier la souffrance des autres.
"Nous n'allons pas nous laisser décourager par de fausses accusations", a-t-il confié d’une faible voix, toute imprégnée déjà de sa mission déléguée par le Peuple américain. Une « bonne » personne, dira Donald Trump.
Retenant à peine ses larmes, comme l’élastique de sa gaine retient ses bas, il fallait la voix séraphine de l’épouse pour épauler son apôtre du bien « Le processus de confirmation est incroyablement difficile, mais nous avons foi ».
Et on se demande pourquoi tant de jeunes américains préfèrent se shooter plutôt que d’assister à ce bouillonnement de merde comme dans les stations d’épuration, cette souillure grisâtre excrémentielle de nos digestions difficiles tourbillonnant en surface.
Kavanaugh s'est dépeint comme un adolescent prude, n'hésitant pas à mettre son absence de vie sexuelle sur la table. "Je n'ai pas commis d'agression sexuelle, je n'ai pas eu de rapport sexuel, ni rien s'en approchant, pendant toutes mes années de lycée et pendant plusieurs années ensuite", a-t-il détaillé en disant s'être concentré sur ses études et le sport. "Je ne suis pas parfait", a-t-il reconnu. "Mais je n'ai jamais rien fait de tel."
Qu’il ne se soit pas branlé sur la photo d’une amie de sa mère dans les alentours de ses seize ans, ce n’est pas normal. C’est même dangereux de confier un tel mandat à quelqu’un qui jure ne pas être passé par là, sans qu’on ne puisse rien faire que le croire sur parole.
« La suite, c’est parole contre parole, écrit le Huff, le magistrat conservateur de 53 ans, déjà accusé d'une agression sexuelle remontant au début des années 1980, a été mis en cause dimanche par une seconde femme pour des faits censés s'être déroulés à l'université. »

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