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Bacquelaine déplafonneur.

Cela apparaît plus qu’une habitude chez les libéraux réformateurs, chaque modification des lois touchant le social devient beaucoup plus qu’une manie, mais une sale habitude de transformer ce qui fonctionnait déjà avec de fortes inégalités, en une nouvelle mouture encore plus injuste et plus inégalitaire !
La règle ne devrait-elle pas être le contraire dans une démocratie ?
On devine que ce qui motive le gouvernement tient en deux points. Le premier : faire des économies (chômage et pension), le second brader au privé tout ce qu’on peut.
La philosophie étant l’appauvrissement de l’État et l’enrichissement des classes sociales supérieures sur le dos des collectivités pauvres.
Cela n’a pas échappé au ministre des pensions. On sait l’aversion de R3.com pour ceux qui nous cornaquent et particulièrement ceux qui s’attaquent aux plus faibles de cette société. Hier c’était Kris Peeters pour les chômeurs. Aujourd’hui, c’est le hardi malfaisant de Chaudfontaine qui s’attaque aux pensions. L’homme a réfléchi à ce qui pourrait être une mesure libérale profitable aux gens de son espèce !
Le Gouvernement s'apprête à réformer le régime de retraite des travailleurs salariés, avec cet objectif.
Le bébé Bacquelaine poussera un peu plus vers des sommets en faisant disparaître le plafond de 1672 euros pour les gros cotisants, en multipliant les embrouilles pour les petits salariés qui vont avoir bien du mal à percevoir la pension « plancher ». Les inégalités, Bacquelaine s’en fout, avec toutes ses embrouilles et ses nombreuses casquettes, ce type s’est arrangé pour que ses réformes profitent aux riches et pénalisent les pauvres.
Le plafond n'a pas contribué à augmenter le risque de pauvreté et d'exclusion sociale de cette catégorie de population. Relever ce plafond ne contribuerait donc que très faiblement à réduire le risque de pauvreté des retraités.
En d'autres termes, la levée du plafond du revenu à 1.672 euros constitue une aberration à l'heure où des coupes drastiques sont effectuées dans les régimes de sécurité sociale. Deux critiques majeures peuvent être formulées. Une première critique a trait aux inégalités entre retraités. Favoriser l'augmentation des retraites du premier pilier pour les salariés ayant des revenus élevés durant leur carrière revient à amplifier les inégalités qui existaient déjà, avant l'âge de la retraite.

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N’aurait-il pas été plus digne d’une démocratie de relever le minimum de retraite, quitte même à baisser à 1500 euros le plafond des pensions des hauts revenus ?
Faites le tour des pensionnés et essayez de trouver un pensionné isolé du privé qui perçoit 1500 € de pension ?
Les salariés ayant des revenus conséquents durant leurs parcours professionnels sont des individus qui, en plus de bénéficier d'une retraite d'entreprise, ont aussi eu l'occasion de cotiser auprès de fonds de pension durant leur carrière professionnelle, les personnes aux revenus moins élevés n'en avaient pas les moyens. De plus, les différences de revenus au cours de la carrière ont produit une accumulation du patrimoine, mobilier ou immobilier. En d'autres termes, la levée du plafond revient à augmenter des revenus qui étaient déjà largement plus élevés que la seule pension de retraite.
En même temps, à la levée du plafond à 1.672 euros, le Gouvernement réduira l'importance, dans le calcul de la pension de retraite, des périodes qualifiées d'assimilées, notamment les périodes de chômage. En d'autres mots, les travailleurs avec des revenus moins élevés, qui sont plus susceptibles que les autres de connaître des périodes de chômage vont voir le montant de leur pension diminuer pour... financer en partie l'augmentation des pensions les plus élevées !
Cette réforme signifie l'augmentation des inégalités qui va conduire les uns à ne pas pouvoir affronter les coûts inhérents aux soins de santé, aux maisons de retraites, à l'aide aux petits enfants ou aux enfants ou encore à la participation à la vie sociale, et les autres, ayant un capital et des revenus plus conséquents, à bénéficier des meilleurs soins de santé, des meilleures maisons de retraite et à transférer ce patrimoine à leurs enfants et à leurs petits-enfants. Et je vous passe les statistiques sur l’espérance de vie entre un haut cadre ayant chauffé ses roubignoles à l’air conditionné des bureaux de direction et le pauvre type qui aura bossé toute sa vie dans un hangar sujet aux courants d’air !
Ce vers quoi l'on tend, dans ce cas de figure, c'est une société duale, augmentant les inégalités entre citoyens.
Dans un sens, Bacquelaine a tort de pousser le bouchon, à force de jouer avec sa chance de réduire le court-bouillon de la poule au pot aux pauvres gens, il prend le risque qu’on le précipite un jour dans la marmite ! Je sais, il prend les travailleurs pour des cons, mais il ne sait pas suivant la formule d’Audiard que les cons, ça osent tout !

Commentaires

Dommage, mais trop compliqué pour moi...

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