« Au PS, l’idéologie en berne. | Accueil | Charles Michel, le roi Pétaud. »

La honte !

Jusqu’à ce dimanche j’étais amusé des efforts du PS pour paraître ce qu’il n’est plus : un parti populaire qui va « leur rentrer dedans car la coupe déborde ». Alors, que ces messieurs des instances du parti se sont parfaitement intégrés dans une société figée et qui les a accueillis de bourgeois à bourgeois.
Cela aurait quand même été drôle de voir ces beaux pantins se démener pour jouer les p’tits gars du peuple, des notables du PS qui savent ce que c’est de nourrir une famille avec mille euros par mois !
Ce lundi, je suis en colère, tant ses responsables sont méprisants dans leur manière de feindre de l’intérêt à l’égard des gens !
Justement ce qu’ils croient être la bonne idée, les accable et les découvre pour ce qu’ils sont, si tant est que certains ne le savent pas encore : des bourgeois définitivement irrécupérables.
Je suis en rogne à la lecture du Soir, de la dernière sortie de Di Rupo : « Le président du PS Elio Di Rupo a appelé, lundi, les chefs d'entreprises signataires de la pétition "Sign for my future" à verser 5% de leurs bénéfices dans un fonds privé-public pour le climat. »
Pour ceux qui ne voient pas l’outrage, ce « welfare » tient en peu de mots « comment ose-t-il, ce chef de parti, demander à ceux qui pillent l’État, volent les travailleurs, fraude le fisc, détériore le climat, courent vers le profit en semant derrière eux les désastres écologiques, de reverser une partie des bénéfices de leurs méfaits ! Je vois d’ici le slogan : un climat, une banque, un parti !
Cette mendicité pour la cause des pauvres, c’était plutôt au grand chauvin et a son valet Chastel de le faire. Voilà la politique libérale que tout le monde attend, une kermesse de la charité, des jeux pour les enfants, des ballons bleus offerts et un grand discours de Charles à faire ses yeux de cocker : commerce et climat, rigueur et libéralité…
Mais le PS ! Quelle honte ! Quelle indignité !
Le climat sauvé par la mendicité auprès des multinationales ! Ça marque son homme, une pareille pensée !
Le reste de l’article est pire que tout.

1aarm2h2o.jpg

"Je pense que ce faisant, (ces patrons) montreraient qu'ils ont adhéré à cette opération pas uniquement pour se donner bonne conscience mais parce qu'il y a une prise en considération concrète de la crise climatique, et qu'ils veulent aider à trouver les investissements dont on a besoin. A côté, bien sûr, les autorités publiques devront aussi intensifier leur engagement financier".
A ce laïus larmoyant, il ne manque plus que Di Rupo, déguisé en membre de l’Armée du salut, une sébile à la main à la sortie des grands hôtels quand les joyeux fêtards, la panse pleine, rejoignent leurs voitures.
Hé bien je vais vous dire, cette intention là, cette motivation là, montre jusqu’où est descendu ce parti jadis activiste de la cause ouvrière. Il navigue à présent dans l’ignoble, dans l‘abject parmi ceux auprès desquels il se sent bien. C’est-à-dire les fossoyeurs de la démocratie, les enthousiastes du néolibéralisme, les tombeurs du climat.
Ils n’ont même plus conscience, ces pauvres tordus, que ce faisant, leur chef les désigne pour ce qu’ils sont : des quémandeurs pas gênés de confondre politique et bureau de bienfaisance !
Suivent les comptes de boutiquier « …cet effort "très modéré" de 5% permettrait d'engranger quelque 350 millions dans ce fonds pour la transition climatique, soit 1,7 milliard au bout de cinq ans. La démarche étant volontaire, le président des socialistes francophones la qualifie d'incitative et sociale, non punitive. »
Non punitive ! le mot est joli. Di Rupo ne punit pas, il quémande ! C’est une façon bizarre de récupérer une partie de l’argent qui disparaît dans la fraude fiscale !
Monsieur Di Rupo, pas encore pour tout de suite, mais pour bientôt, quand le thermomètre montera plus haut que les 2 degrés rêvés par la COP 21, trois, quatre, cinq degrés peut-être, que les glaces auront fondu et qu’un milliard d’êtres humains se retrouveront les pieds dans l’eau à cause de vous, votre néolibéralisme, votre absolue condition de croissance partout, vos démarchages de voyageur des choses inutiles, plutôt que de mendier, le peuple, monsieur Di Rupo, exigera de vous voir à poil avec vos semblables à contempler les désastres de votre obséquiosité ! Alors vous, votre système et les patrons avec, on vous verra suppliant et pleurant que vous n’aviez pas voulu cela, que vous étiez plein de bonnes intentions et que si vous aviez su…
Mais non, Monsieur Di Rupo, vous le savez et si vous ne le savez pas, permettez-moi de vous dire que vous êtes un fameux imbécile à la tête d’un parti de tristes demeurés !
Vous croyez qu’en flattant l’industriel avec votre air éploré que vous aurez son aumône par la pitié, et son bon regard pour vos pauvres et que vous passerez pour un des sauveurs de la planète ?
Mais où avez-vous appris la politique, monsieur Di Rupo ?
Vous ne savez pas encore que si la force prime le droit, ce qui est le cas aujourd’hui, que la vraie gauche ne marche que vers le seul but de joindre la force au droit ?
Tenez, vous me faites pitié !

Commentaires

Ils ont pris exemple sur le clergé du siècle dernier. Monsieur le curé allait bouffer au château et mendiait l'aide du chatelain pour les pauvres de sa paroisse.
Avec une telle mentalité, on comprend qu'ils traitent le PTB d'extrémistes et essayent d'affoler les électeurs. Que ces derniers se rassurent les seuls qui ont à craindre l'arrivée au pouvoir du PTB ce sont tous ces politiciens qui craignent pour leur privilèges.

Poster un commentaire