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Belgique 41° température rectale.

Cette fois est-ce la bonne ? La machine infernale est enclenchée. Ce n’est pas le 26 mai que le conformisme belge va péter son usine à gaz, mais le 27 au vu des résultats. L’interlude va être long. Charles Michel va se faire des pépètes au moins pendant un an aux affaires courantes.
La même ambiance à perpète que mercredi dernier à Tour & Taxis entre Bart De Wever et Jean-Marc Nollet, Charles Michel pourrait aller jusqu’à la pension en intérim.
D’abord, des trapézistes s’apprêtent à quitter le navire pour ne pas voir le chapiteau faire faillite. Après tout, on les a payés pour être responsables. Ils ont pris l’argent et ont laissé la responsabilité à ceux qui restent, responsables mais pas coupables, comme a dit Fabius…
Citons le vétéran Louis Michel, dit le roublard innocent à vie, qui ne briguera plus aucun mandat après le 26, 42 ans de gavage n’en ont pas fait une oie blanche. Gérard Deprez, Machiavel, quitte le MR qui l’a nourri, blanchi, logé, ayant frôlé la prépension la législative dernière. Joëlle Milquet, la vamp in fine d’une ténébreuse affaire s’en va apaisée, les mauvaises langues disent affaissée. Et quelques illustres au pot de départ, Delpérée, Onkelinx, Cheron, Durant, de Croo père.
Le match de Wever – Nollet ne les intéresse plus. Ils vont vivre de la rente, comme José Happart, depuis sa fermette observatoire sur le plateau de Herve.
Ont-ils jamais été intéressés ? C’est à cause d’eux qu’on en est là aujourd’hui. On rassure les âmes sensibles. Leur retraite sera exempte de toute difficulté financière. Vous y avez pourvu, merci pour eux. Aucune réclamation n’est admise. Le matériel non emporté est en l’état bien connu de l’acheteur (nous) ! Louis risque même de faire des misères au niveau des trois ou quatre pensions, au même titre que ses salaires qu’il trouvait sous payés.
Le match sans eux sera sanglant… augmenté des ardoises qu’ils ont laissées.
Les suivants déconnent déjà ! Loi climat, environnement, fiscalité, avenir de la Belgique, politique migratoire : entre le leader de la N-VA et le coprésident d'Ecolo, tout y est passé.
Deux visions de la société diamétralement opposées. On va regretter Gros Loulou, avec lui c’était catastrophique, mais ce n’était pas grave.
Sur le climat, les deux sont aux antipodes, ils se parlent sous condition de ne pas s’entendre.

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Nollet enfonce le clou. Bart De Wever fait semblant de résister à la douleur. De Wever défend un système économique libéral indéfendable. Aucune des mesures préconisées par la N-VA n’atteindra son but. Les cochonneries sont mises sous le tapis.
L'éco-réalisme est la dernière combine de la bourgeoisie pour faire semblant de faire de l’écologie, tout en continuant de pisser dans l’eau de Javel. De Wever insiste sur le fait qu'il faut définir un équilibre entre la transition écologique et la compétitivité des entreprises. On ira donc vers les 3 degrés de réchauffement, une pollution définitive, mais rassurés sur l’état de la croissance. "L’autorité flamande nous dit que, en 2020, la Flandre ne sera qu’à – 4,7% de réduction des gaz à effet de serre. Il s’agit d’une faible réduction en regard de la baisse de – 15,7% décidée en 2005, et voulue par l’Accord de Paris sur le climat. »
Passons le volet migratoire, De Wever est contre la migration des francophones en Flandre, inutile de lui demander ce qu’il pense des Libyens et des Syriens.
Question salaire, les voilà d’accord sur la nécessité d’augmenter l’écart entre les bas salaires et les indemnités de chômage. De Wever turbine à la méthode initiée par Di Rupo et reprise par Michel : supprimer l’allocation de chômage après deux ans. Nollet est partisan d’un relèvement du coût salarial.
Un extrait de presse est significatif de l’ambiance « Les sondages suggèrent que la famille écologiste et la N-VA seront après le 26 mai, deux groupes conséquents à la Chambre. Travailleront-ils ensemble dans un même gouvernement ? « Pas même quand les poules auront des dents » (De Wever).
On a là deux visions du monde totalement antagonistes. Comment va-t-on arranger la popote du fédéral, puisqu’on n’a pas voté de révision de la Constitution et que le confédéralisme n’est pas pour tout de suite ! Il ne reste plus que la solution de se faire la gueule quatre ans.
Pour financer quand même un État au bord de la dépression nerveuse, faut-il des impôts nouveaux ou faire des économies ? C’est trop. Ces questions foutent le bordel !
Le coup d’envoi de la campagne électorale indique qu’on n’est pas près d’un accord gouvernemental de sitôt.

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