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De La Meuse au Potomac.

Avant de revenir sur la politique guerrière de Trump vis-à-vis de l’Iran, un mot sur le journal La Meuse qui, dans son édition de mardi, vient de dépasser le mur du « çon » !
En première page, le journal affiche la photo de Patricia Poulet-Dunan, conseillère communale UP (Union pour Juprelle)… Motif : un contentieux de 700 € erronément perçus… il y a des années ! En supposant par « erronément » que Patricia Poulet-Dunan n’est même pas à la base de l’erreur, faut-il que le journal n’ait rien à écrire… Il paraît que la majorité PS/Écolo va porter plainte contre la malheureuse ! Enfin, pour compléter le désastre éditorial de ce mardi La Meuse nous confirme que Jean-Denis Lejeune fait toujours ses cartons.
Revenons maintenant à la psychologie du milliardaire américain contre l’Iran, pour la campagne de son deuxième mandat aidé par John Bolton et Mike Pompeo ses conseillers et son gendre Jared Kushner, Juif orthodoxe revendiqué pro-Israël.
Charmant quatuor devant lequel l’Europe libérale se prosterne.
En renonçant à des frappes sur l’Iran pour le drone abattu, Donald Trump a résisté à ses trois conseillers, mais la situation reste explosive. Washington a lancé des cyber-attaques contre des systèmes d’armes des pasdarans. L’Iran semble bénéficier d’un sursis fragile.
Sur le fond, Trump inculte, comme il est encore permis à un milliardaire de l’être sans que ça dérange, se fout bien de l’Iran qu’il a peine à situer sur la carte.
Les échéances électorales se rapprochent. Le candidat Trump a un bilan politique extérieur pas terrible : le plan de paix israélo palestinien de Jared Kushner et Mohammed ben Salmane, visant à tuer l’idée d’un État palestinien en échange de fric, est au point mort.
Le business yéménite n’est pas un succès en dépit des mirifiques contrats d’armement conclus avec Riyad. L’armée saoudite, dix fusils d’assaut pour un militaire et plus de tanks que de tankistes, est une des plus mauvaises au monde.
Le traité signé par l’Europe, la Chine, la Russie et les USA permettant de contrôler l’Iran sur sa capacité de créer l’arme atomique ayant été annulé par Trump, les États-Unis se placent en porte-à-faux contre tout le monde. L’Europe aurait intérêt à un rapprochement avec la Russie, mais les libéraux font la pluie et le beau temps à l’Europe. Ils mettent culotte bas pour se faire botter le cul par leur maître Trump, Michel et Lecarme en hurlent de plaisir.
Malgré eux, les choses avancent. Le mécanisme initial (Instex) pour corriger la vulnérabilité européenne a été évoqué à Téhéran.
Encore une fois, Trump juge tout en fonction de sa réélection en 2020.

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Trump a humilié l’establishment politico-intellectuel démocrate. Cette première victoire n’est pas complète. S’il échoue l’année prochaine, ses ennemis prétendraient que les électeurs avaient eu la berlue en 2016.
Chez lui, tout se résume à faire ou ne pas faire du fric. Dès août 2018, il a déjà récolté 88 millions de dollars pour sa campagne. Son slogan de second mandat «Keep America great again» (garder l'Amérique à nouveau) est déjà multi-copié sur les supports habituels. Tandis que les démocrates encombrés de candidats en sont encore à préparer leur congrès à la rentrée, pour partir à la castagne contre le président ensuite.
La stratégie de Trump vise à remobiliser sa base électorale de 2016, tout en grappillant quelques voix au centre. L’Europe, pour son électorat, fait partie des états hostiles à l’Amérique, malgré les mamours d’Angela Merkel, bientôt « off » de la scène internationale, et Macron qui n’a pas convaincu Trump de changer de politique.
En interne, Trump bétonne son influence partout : nominations à la Cour suprême, immigration, politique intérieure, politique extérieure.
Il fignole sur ses tweets tout ce qu’il va débiter d’un mauvais anglais de junkie accroc au profit. La seule chose qui compte en politique est le ressenti, pas vrai ?
Trump promoteur de lui-même est un pragmatique en politique étrangère. Il déteste le multilatéralisme. Son deal, c’est le rapport direct avec le client, les deux pieds sur le bureau, la main droite pour signer le contrat et la gauche, masquée par le meuble, fourrageant sous la jupe de sa secrétaire.
Ce concept existe dans l’immobilier new-yorkais. C’est le monde des intérêts et des rapports de force, très centralisateurs et très loin de la privatisation des biens de l’État « aux petits copains » de l’Europe libérale. Ce que les huiles du MR ne comprendront jamais.
Comme les intérêts de Trump se confondent avec ceux des États-Unis, il cherche l’intérêt des deux, dans une politique instable à géométrie variable. C’est lui le plus riche. Le dollar qui en lui-même ne vaut plus grand-chose, a vampirisé toutes les monnaies du monde. Le but est de faire des grands coups médiatiques en concluant des «deals».
N’a-t-il pas coécrit « l’art du deal » avec un écrivain de métier, puisque Trump sait à peine se servir d’un stylo ?
La technique appliquée à la Corée du Nord, à l’Iran et au Mexique est dans son livre. Les Européens sont trop intellectualisés pour comprendre, surtout Macron qui a inventé la mouche à deux culs, en figure de style.
Les libéraux d’Europe sont des naïfs sur le plan sécuritaire. Trump considère que la protection offerte par Washington à ses alliés de l’OTAN ne doit pas être gratuite. Si on veut être protégé par la puissance états-unienne, il faut payer. Argument de poids auprès d’un contribuable isolationniste. Cette idée est une constante chez Trump dès 1980.
Heureusement que Trump n’aime pas la guerre. Il étouffe son client en douceur et saisit les biens du failli pour une poignée de dollars.
Trump ne s’intéresse pas aux détails. Il pourrait être entraîné dans une guerre contre l’Iran, simplement par son incapacité à maîtriser les tenants et les aboutissants de l’escalade militaire dans le Golfe Persique.
C’est en cela qu’il est dangereux.

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