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Un quart d’heure avant le chaos.

Il y a quelque chose qui s’est cassé dans les faits et qui peine à se manifester à cause de tous les freins d’une économie obsolète défendue par les puissants lobbys financiers, la presse et l’appareil des partis engagé dans une aventure qu’on voit perdue : le capitalisme est à bout de course.
Il y a à peine un an, on ne connaissait pas Greta Thunberg. Tout semblait de plus en plus difficile surtout pour les acteurs de l’économie : les travailleurs. Les décideurs se contentaient de signaux d’alarme, avant de se poser dans leur voiture avec chauffeur, relayés aussitôt par tout l’appareil politique du pouvoir.
On ne pouvait prononcer le mot « capitaliste » sans être qualifié de « communiste ». Les gazetiers et les grands leaders de la démocratie parlaient de moments difficiles et de crise à surmonter par l’austérité. Ils ponctuaient leur amour à la société libérale de la célébrissime pensée de Winston Churchill « La démocratie est le pire des systèmes, à l'exclusion de tous les autres.»
Ce n’est pas tout à fait ce que Greta Thunberg a dit à la tribune des Nations Unies. Ce qui a profondément vexé les ardents défenseurs du système, d’où leur virulence à l’égard de la jeune fille, comme si elle était un suppôt de Leonid Brejnev.
L’aphorisme churchillien est un des plus inusables du débat politique. Tous les partisans du « tout pour moi rien pour les autres » plus réaliste, seraient bien plus près de la réalité.
L’ellipse de cette phrase est une escroquerie : « tous les autres » inclut l’impossibilité de faire vivre la démocratie sans la liberté d’entreprendre.
C’est bien l’impasse dans laquelle est le système capitaliste aujourd’hui. Car il est désormais capital pour la survie de l’espèce que nous dissociions la liberté d’entreprendre de la démocratie.
Non, nous ne sommes plus libres de brûler l’Amazonie pour en faire des plantations pour l’extraction de l’huile de palme. Nous ne pouvons plus multiplier par dix chaque année la jonction d’un pays à l’autre par des avions de trois cents places et plus qui brûlent du kérosène hors taxe. Nous devons arrêter de dépeupler nos océans par la surpêche. Il est inadmissible que 5 % des habitants de cette planète polluent plus que la moitié de ses habitants. Les moteurs à mazout et à essence produits à des millions d’exemplaires ne sont plus concevables. Le béton arrive à des limites d’expropriation des terres. Les campagnes, sans haies mais avec les pesticides, tuent les insectes pollinisateurs. Tout enfin, infirme la boutade de Winston Churchill.
Malgré les barrages, les interdits, la censure invisible, on commence à réfléchir sur un autre aphorisme « Le capitalisme est le pire des systèmes associés à la démocratie, parce que c’est le pire des systèmes comparé à tous les autres. » La preuve est donnée par l’exemple de la réussite capitaliste : les USA ! Les plus gros pollueurs avec la Chine, responsables à eux deux de la moitié de la pollution mondiale.
Quand on est bien conscient que le système capitaliste ne peut pas s’amender et que sa formule la « croissance ou la mort » n’a d’autre alternative que la mort, on est saisi du rapport singulier que nos hommes politiques ont avec la démocratie. Tous veulent que cohabitent l’eau et le feu, le froid et le chaud, la nature et l’entreprise. Cela est évidemment impossible et ils le savent.
Il suffit de voir où en sont les accords de Paris de la lutte contre le réchauffement. Les efforts de propagande de Macron pour faire croire que ça marche et la condamnation de Greta Thunberg, au nom de la jeunesse en péril, qui stigmatise cette hypocrisie.

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Le cas de la Belgique est tout aussi irrécupérable. Le nationalisme flamand et l’obsession wallonne se retrouvent sur la prospérité par l’extension des entreprises, la patience des pénalisés du régime d’austérité, la gabegie des cinq gouvernements et l’incroyable distanciation des discours libéraux avec la réalité géologique et climatique d’une planète qui se modifie dangereusement sous l’action démentielle des hommes.
Richard3.com l’écrit depuis longtemps, mais cela se vérifie chaque jour d’avantage : nous sommes dirigés par des escrocs qui masquent la réalité des choses, des voyous qui font passer leur propre intérêt devant ceux des collectivités.
La liberté d’entreprendre n’est pas et ne sera jamais la liberté pour tous de vivre en harmonie avec la nature. Par quoi va-t-on remplacer cette saloperie ? Ce ne sont pas ceux qui la trouvent admirable qui nous donneront la solution. Elle se trouve ailleurs et si nous ne nous dépêchons pas de la trouver, ce sera trop tard. Et ce seront ces ordures qui nous ont conduits au bord du précipice qui nous pousseront dedans, avec ces mines satisfaites d’enfants gâtés au sommet de tous les monopoles, au nec plus ultra de la pensée fine et du plus pur cartésianisme.

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