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La démocratie ? On l’attend toujours !

Peut-on espérer sauver quelques choses d’utiles pour les générations futures, de l’ébauche d’une démocratie toujours en chantier depuis 1880 et qu’on désespère d’achever ?
Remise en cause par la montée des droites populistes en Europe, l’espoir s’amincit de la démocratie par et pour le peuple.
L’idée, consciente ou inconsciente, que l’étranger c’est l’ennemi, traverse tous les courants qui assurent le pouvoir en Belgique et en France, ne laissant indemne de la xénophobie que l’extrême gauche, internationaliste et humaniste.
La seule convergence entre Bart De Wever sur la ligne de Theo Francken et Elio Di Rupo-Paul Magnette c’est le contrôle et le resserrement des canaux migratoires. Theo Francken aux uretères fait pisser du poivre moulu aux étrangers. Le sas, c’est lui.
Peut-on construire la démocratie d’une Europe uniformisée sur le rejet des autres ?
Bien sûr que non, puisque le volet social des autochtones est au point mort aussi !
La dictature serait de retour ? Le nouveau déploiement des polices en France pour plus de répressions, comparutions immédiates et jugement sans écouter la parole contradictoire, est même un signe encore plus inquiétant, puisque le président Macron a été élu avec des voix centristes et de gauches, pour retourner sa veste, privilégier les droites et baiser les électeurs. Son oligarchie, dictatoriale par définition, le pousse dans une fenêtre de tir entre Marine Le Pen et un PS français cramé, pour rafler le reste des électeurs des Républicains, et rassurer les godillots de la REM, par la démonstration de sa police du prétoire, comme Auguste !
Ailleurs dans le monde, les gens en ont leur claque des intellos roublards, le pouvoir n’est plus assuré de le rester légalement. Ils font comme au Brésil qui s’est débarrassé de Luiz Inácio Lula da Silva, en le mettant au placard, pour élire une petite saloperie de droite qui plaît à Trump, tandis que personne en Europe n’a ouvert sa gueule. Partout, les gens envahissent les rues et réclament plus de justice sociale, moins de corruptions, plus de démocratie. Ils remettent en cause le système.
Parallèlement, comme on se fout du peuple socialement et économiquement, une partie déboussolée de celui-ci invective l’étranger. De ce point de vue le pouvoir facilite la tâche, les diffuseurs de la bonne parole patriote sont de véritables pousse-au-crime.
Les libéraux dosent les plateaux de la balance, dans un savant équilibre entre la soif de changement et la peur du lendemain. La haine de l’autre est la dose qui fait la différence, la chute du gouvernement de Charles Michel l’illustre.
Marche et contremarche contre l’islamophobie se succèdent pointant les tiraillements à l’œuvre au sein des partis, dans la redéfinition d’une République laïque, putassière et religieuse. Ainsi, on remplit les infos et les stands à paroles de la belle connerie endormante.
Ces difficultés rajoutées contournent la question majeure de l’incompatibilité de la démocratie aux marchés capitalistes.
La singularité de la relation entre l’islam et la démocratie est certes préoccupante, mais elle est secondaire puisqu’on ignore les règles demain de la future cohabitation entre la démocratie et l’économie capitaliste.

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Le pouvoir brouille les pistes par ses juristes, ses philosophes et ses historiens, tous acquis à l’hypothèse que la démocratie ne peut être que celle de l’économie libérale. C’est ainsi que cohabitent aujourd’hui les partis socialistes sociaux-démocrates et les libéraux mondialistes.
L’absence de gouvernement en Belgique est le triste résultat de la confusion des intérêts particuliers et publics. Là-dessus, les partis flamands se croient toujours du temps de Charles Quint. On voit bien De Wever parler à ses ploucs d’économie en haut-de chausse et poulaine.
L’éclairage sur la démocratie « démocrature », « peuplecratie », « l’obsession pour les chefs », la « capacité à exercer un pouvoir citoyen », etc. feront l’actualité tout au long de l’année 2020. Sauf, si un nouveau krach boursier et la remontée des taux d’intérêt des dettes régaliennes closent les débats en actant la faillite du capitalisme. Alors là, on aura droit aux canons à eau, gaz lacrymogène et flash-Ball à gogo. C’est qu’ils voudraient alors, qu’on paie une seconde fois leurs conneries de 2008, ces sangsues !

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GENIAL LA PHOTO MONTAGE

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