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Macron-Trogneux exfiltrés…

… en Belgique on se lance dans le coloriage : chronique en deux parties !

Situation ubuesque à Paris d’Emmanuelle Macron et Brigitte Trogneux exfiltrés des Bouffes du Nord à la représentation de « La mouche », spectacle drôle, dit-on, sur le pouvoir. Des mécontents de la retraite par points se seraient rassemblés devant le théâtre, pour une conduite de Grenoble du couple. Ces deux là sont devenus tellement impopulaires, qu’il a suffi qu’un journaliste dans la salle signale leur présence sur les réseaux sociaux, pour qu’aussitôt il n’y ait autant de personne dehors que dedans.
Bien entendu l’ineffable Bruno Jeudy, journaliste pilier du pouvoir, a stipendié dans les colonnes de son journal, le malheureux spectateur qui aurait lancé l’info de la présence du couple sur son Smartphone. Comme par hasard, il s’agirait d’un journaliste de gauche. C’est du pain béni pour Jeudy.
« La mouche » est à ne pas confondre avec « Les mouches », pièce jouée en 1943 de J-P Sartre. En effet, le couple présidentiel en grand seigneur, peut rire du pouvoir d’un chercheur qui se transforme en mouche. Celle de Sartre, c’est beaucoup moins drôle, d’abord parce que les mouches sont en nombre, qu’il s’agit d’une pièce sur le pouvoir mais qui s’assortit d’un double crime. Comme l’action se passe en Grèce antique, c’est plus lointain, mais cela aurait été possible d’y voir Macron, tant l’allégorie est facilement transposable. Le ressort des deux pièces, c’est le pouvoir. Cela ne doit pas beaucoup affecter le président, tellement convaincu qu’il a raison contre tout le monde, qu’il ne se reconnaîtrait nulle part. Des histoires de mouche, c’est encore celle de La Fontaine que j’aime le mieux.

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Drôle (c’est selon), en Belgique cette fois, des journalistes se sont amusés à collectionner les noms dont sont affublées les coalitions potentielles, égrenés depuis des mois par les négociateurs royaux lancés à la poursuite de zigues capable de former un gouvernement. De Tijd en a forgé un nouveau : la coalition « Diable rouge ». Pour en comprendre le sens, il faut déchiffrer une sorte de rébus. Voici le raisonnement « écarter l’Open Vld devrait permettre au PS, « rouge », d’accepter de s’associer au « diable » qu’est Bart De Wever. L’analyse est presque aussi claire, pour ainsi dire, que celle de la coalition Vivaldi, lancée par les médias francophones plus tôt ce mois-ci. La logique : Vivaldi est le compositeur des Quatre Saisons, une série de concertos pour violon. Chaque saison a sa couleur. Le bleu des libéraux représente l’hiver, le vert des écologistes le printemps, le rouge des socialistes l’été et l’orange du CD&V l’automne. Vous trouviez la politique déjà suffisamment compliquée ? Voilà de quoi corser les choses encore un peu plus — gratuitement, sans aucune raison. » (Dare-dare magazine).
Ces dénominations imagées de la situation belge ont quand même un sens, elles servent à désennuyer les gens. C’est ce qu’a compris De Wever toujours à l’affût d’un ticket avec le peuple sur sa popularité. Il a inventé « coalition bourguignonne » à l’époque où N-VA, sp.a et Open Vld étaient réunis pour le meilleur et surtout pour le pire.
On a encore en mémoire « la jamaïcaine » des verts, libéraux et démocrates-chrétiens.
Ceux qui s’impliquent dans la politique et les commentaires s’agacent de ces images parfois peu en rapport avec la coloration qui sortirait d’un patchwork mêlant le rouge, le vert et le bleu. Est-ce une survivance d’un surréalisme tenace « à la belge » qui nous ferait rechercher l’originalité un peu bébête pour nous singulariser des autres pays ?
À une époque où les électeurs se détournent de la politique, qu’on se méfie que la coalition possible des élections suivantes soit le kiwi (vert + vert) !
Le grotesque qui atteint tout le monde fait rarement rire. D’autant que l’absence d’un consensus pour former un gouvernement en dit long sur le délabrement des institutions et la légèreté avec laquelle nous abordons la démocratie, qui aurait besoin d’un petit coup de torchon.
Dans un pays qui compte six parlements, six gouvernements (1), où si ça continue, la formation d’une coalition pourrait prendre toute la législature, on ne sait pas si ça fait du bien de rire encore du monde politique !
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1. Dans une chronique précédente, j’avais compté sept gouvernements ! En réalité on ne sait plus. Peut-être y avais-je inclus la République Libre d’Outremeuse ?

Commentaires

Il y a bien sept gouvernements et sept parlements :
1. Fédéral un parlement (deux chambres), un gouvernement intérimaire
2. Région de Bel-Capital, un parlement un gouvernement
3. Région Wallonne un parlement un gouvernement
4. Région-Communauté flamande, un parlement, un gouvernement
5. Communauté Française, un parlement, un gouvernement
6. Communauté germanophone, un parlement, un gouvernement
7. Commission communautaire française de la Région de Bruxelles capitale, un parlement et un gouvernement.

Tous ces parlements et gouvernements peuvent légiférer au même niveau .

Merci pour ces précisions.
J'avais donc raison dans ma précédente chronique et tort dans celle-ci.

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