« Macron-Trogneux exfiltrés… | Accueil | On avait tout faux… »

Les électeurs en ont assez !

Paul Magnette a fait une remarque à Deborsu sur RTL-Tvi selon laquelle la possibilité de créer un gouvernement à contrat déterminé de six mois ou un an avec des partis politiques qui ne parviennent pas à s’entendre depuis l’année dernière, était souhaitable !
J’avoue ne pas bien comprendre ?
Ce serait en contradiction avec le vote des électeurs ! Le temps de la législature serait modifié, car comment considérer cet ajout ? Surtout le programme convenu pour la durée de la législature ridiculisé, puisqu’il serait question de parer au plus pressé, donc de ne pas avoir un programme complet.
Ce gouvernement aurait un contrat à durée déterminée. Il serait, en principe, intouchable sur sa durée ! En effet, de quelle manière censurer un contractuel à durée déterminée si avant le terme, il ne convenait plus ? Comment les électeurs qualifieraient-ils un contrat partiel entre partis !
Monsieur Magnette dit des choses incompatibles avec la démocratie !
Sauf que, la démocratie… si tout le monde s’en tape !… Elle est déjà assez bancale comme on la voit, sans encore l’affliger d’une entorse.
Par contre, s’il y a presque l’unanimité sur les urgences que Magnette avance pour exposer ses idées, une majorité à la chambre peut très bien proposer une loi modifiant certaines dispositions des pensions, du salaire minimum et des indemnisations diverses, maladies et chômage à application endéans un temps raisonnable, donnant à madame Wilmès, cheffe du gouvernement provisoire, mandat pour son exécution.
Que je sache, la Chambre est là pour prendre des décisions en urgence et le gouvernement provisoire est à sa disposition quand se dégage une majorité ! On a oublié en Belgique que le législateur ce n’est pas le gouvernement, mais la Chambre.
On voit bien où Magnette veut en venir : voter vite fait des mesures qui seraient à mettre à son actif pour les élections suivantes.
Inutile de dire que ce qui pend au nez de tous les partis de gouvernement pouvant faire des Vivaldi, des Jamaïcaines ou des Bourguignonnes, ce sont de nouvelles élections qui les verraient en chute libre et profitant à la N-VA et au Vlaams Belang. La coalition noir anthracite, on pourrait y penser.

1avcfdre2nbhguytr.JPG

Nos planqués politiques auraient leurs sept gouvernements en péril. Le pays deviendrait, de fait, une composante confédérées : deux régions, plus une troisième (Bruxelles) qui pourrait provisoirement se gérer par l’Union Européenne, tutrice de ladite.
La bourgeoisie belge et le PS sont hostiles à ce scénario. Malgré l’aide des libéraux, elle pourrait perdre son ascendant sur la région wallonne.
Implicitement, le discours de Di Rupo sur l’unité de la Belgique laisse supposer qu’il y a coalition d’intérêt entre lui et la bourgeoisie belge en partie propriétaire du pays, les fonds de pension américain, les Émirats et la Chine étant propriétaires du reste.
Tom Van Grieken, président du Vlaams Bleang, a proposé dimanche à Genk, le départ d'une pétition à grande échelle en faveur de nouvelles élections, face à l'absence persistante de gouvernement fédéral.
Van Grieken sent qu’il a l’opinion flamande pour lui, et comme l’incapacité à s’entendre des autres partis lui donne raison, l’opinion wallonne pourrait bien le rejoindre.
Selon le magazine flamand Knack, la droite a encore de beaux jours devant elle en Flandre, en particulier la N-VA et le Vlaams Belang qui possèdent le plus grand réservoir de votes. “Pourquoi la droite peut devenir encore beaucoup plus grande”, titre l’hebdomadaire flamand, en y joignant une photomontage de Bart De Wever et Tom Van Grieken.
Aussi curieux que cela paraisse, le sentiment indépendantiste n’est pas majoritaire en Flandre.
L’accroissement des extrêmes N-VA et Vlaams Belang est dû au phénomène d’érosion des partis traditionnels (CD&V, Open VLD et sp.a).
Qu’on me dise pourquoi la N-VA est considérée comme un parti démocratique et pas le Vlaams Belang ? Sinon par opportunité et pragmatisme de Charles Michel, parce qu’il fallait un des deux. À l’époque, le clan Michel avait sorti Bart Dewever du cordon sanitaire. Ses propos étaient pourtant aussi violents que ceux de Filip Dewinter. Il aurait pu tout aussi bien inverser les rôles, faire équipe avec le Vlaams Belang et renvoyer la N-VA derrière le plafond de verre.
Les partis opportunistes qui déterminent leur politique en fonction de leurs seuls intérêts, les électeurs en ont assez !

Poster un commentaire