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COVID-19, un sacré fonceur.

François Fillon et Pénélope devaient comparaître pour répondre de l’accusation de détournement de fonds. Des dizaines d'avocats ont bloqué l'entrée du palais de justice de Paris, d'autres ont jeté leur robe devant la ministre et ont organisé des opérations de "défense massive" plaidant des dizaines de recours pour retarder les audiences.
Pendant que le projet de loi de réforme des retraites est examiné par les députés et qu’on pense que la macronie va sortir le 49.3 pour passer en force, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet ferraille contre Christiane Féral-Schuhl du Conseil national des barreaux.
Le monde ne se règle pas sur le nombril de la France. L’OMS décrète que le coronavirus n’est pas maîtrisé, que c’est une pandémie. Il se répand partout dans le monde et transforme actuellement l’Italie du Nord en camp retranché.
On n’a qu’un cas mortel du COVID-19 en Afrique, et pour cause il n’y a aucun contrôle et le dépistage comme le confinement est impossible en Afrique, faute de moyens. Donc, on ne sait rien de la progression du fléau.
Les Bourses s’effondrent, l’Arabie ne parvient plus à vendre son pétrole et le CAC 40 perd en une journée, 3 % 52. La Chine vit une déroute financière.
Et si la grande crise, celle que des économistes bien plus compétents que les gourous officiels ont prédite, tombait pile poil en pleine pandémie ? Quel bonheur pour ces faillis, quel prétexte magnifique ce serait d’imputer le chaos économique à COVID-19, responsable de tout !
Et pendant ce temps, notre Jeanne d’Arc, Sophie Wilmès, renaît de ses cendre chaque jour en chantant « Le lendemain, elle était souriante ». Fillon et Pénélope rentre chez eux et se disent qu’un ajournement, c’est toujours ça de pris. Les élections municipales risquent de perdre plus encore de votants que la fois précédente. Grivaux n’en finit pas de se reboutonner. Philippe ne veut toujours pas recevoir Hedebouw.
On s’est assez enthousiasmé d’un monde transformé en souk. Au-dessus des consommateurs, les avions géants transportent leurs cargaisons de produits. Sur les océans, les hôtels-flottants de 5.000 à 6.000 lits jettent l‘ancre dans tous les ports. Des porte-containers de 350 mètres de long emportent vers nos marchés la production de 10 pays !
Et profitant de cet énorme brassage, un petit machin invisible à l’œil nu, indétectable avec un microscope ordinaire, se promène dans le système économique mondialisé, tout à fait comme s’il était un Trump allant jouer une partie de golf en Floride, pour se blottir au chaud dans les bronches et les poumons des vieux et des personnes fragiles.
On voulait décloisonner les États et nos élites trouvaient que l’Angleterre, se claquemurant sur son île, avait perdu l’esprit, et voilà qu’un machin invisible prend des initiatives de voyage. La N-VA et le Vlaams Belang triomphent, eux qui ont pris de l’avance avec leur frontière linguistique et que justement, le COVID-19 vit des postillons.

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Les travailleurs ne sont pratiquement jamais écoutés, le système les ignore. Les partis libéraux nous baladent sur la nécessité de se serrer la ceinture pour sauver « nos » emplois et « garantir » l’avenir de nos enfants. Voila que COVID-19 s’amène sans bruit, du coup tout est possible. La France remet en service une vingtaine d’hôpitaux, on retrouve du personnel, on confectionne à la hâte des masques et des combinaisons stériles. La Belgique, avec ses 6 ministres de la santé, reprend dare-dare les règlements, contrats, et coutumes des régimes hospitaliers, remet en place des coordinateurs chargés de fusionner en un seul moyen de défense l’ensemble des mesures au cas où le coronavirus, se jouant des frontières et de la linguistique, se plairait aussi bien sur les cordes vocales vibrant en flamand, qu’en français.
Une leçon à tirer pour la gauche, nos suborneurs n’agissent que par la trouille d’un virus, faisons en sorte qu’ils agissent pour tous les cas.
Une autre leçon aussi avec les moyens de transport et les relations du business d’un continent à l’autre, relevons notre artisanat, essayons d’être autosuffisant, ne mangeons que des fraises à la saison et si possible de Wépion, elles sont meilleures que celles d’Espagne ou du Guatemala. Il est possible que nous nous en tirerions mieux et que COVID-19, sur de longues distances, puisse avoir des crampes et jette le gant.
– Oui, mais, cher monsieur, c’est tout le système économique libéral qui serait à revoir ?
Alors que l’Europe américanisée gagnait du terrain sur les syndicats et la gauche, voilà que COVID-19 entre dans leurs nobles pifs !...
Malheur ! Hell and damnation ! l’argent ne protège pas davantage la classe supérieure que celle des fauchés !

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