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Bermudes, krach & Covid-19.

Bien avant la crise du coronavirus, des économistes non rétribués du système prédisaient la cata pour 2020. L’épidémie mondiale masque opportunément les véritables raisons de l’effondrement des bourses. Il est permis de penser que le libéralisme aux abois, douze ans seulement après une catastrophe financière, va se saisir de l’événement sanitaire pour détourner l’attention des gens sur ce qui se passe dans le monde de la finance. Les infos sur l’évolution de l’épidémie pourraient être fausses, à seule fin de tromper le citoyen sur la fragilité de l’économie actuelle.
Des signaux d’une grave crise financière sont au rouge. En 2008 la crise est venue des États-Unis, celle-ci pourrait-être son clone avec les mêmes origines, le surendettement.
Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne, Benjamin Coriat, un « économiste atterré » et Nouriel Roubini, professeur d’économie américain, prédisaient fin de l’année 2018, une crise suivie d’une récession pour 2020, encore plus sévère et prolongée que celle qui fit vaciller l‘empire de la finance dix ans plu tôt.
Georges Ugeux, professeur de finance internationale à la Columbia University School of Law, et ancien vice-président de la bourse de New York, écrivait dès mai 2018 : « Nous ne pouvons ignorer le risque d’un tsunami qui va déferler sur nos économies à la fin de 2020 ».
« La descente aux enfers de la finance » chez l’éditeur Odile Jacob résume très bien la situation. C’est une honte permanente de voir comment les personnels politiques en Belgique, tous libéraux (MR, PS et CDH), traitent leurs électeurs, en les laissant dans l’ignorance.
Ceux-ci leur font confiance, ils ont tort. Des livres d’économie sont à leur portée, leurs prix varient entre 17 € et 35 €, rarement plus. Ce désintéressement est dramatique. Il montre une population qui ne « sent » les choses que parce qu’on les lui a dites. Cette confiance dans une élite libérale voyoute, nous le paierons un jour.
L’explosion des dettes souveraines ne trompent personne parmi les économistes, même parmi les avocats libéraux. Les États, surendettés en Europe et aux États-Unis, pourraient constituer l’élément clé du prochain « tsunami financier ». La dette publique mondiale est passée de 27 milliers de milliards de dollars en 2005 à 63 milliers de milliards de dollars en 2018. Le surendettement public priverait les États de la capacité d’intervention qui avait permis d’amortir les effets de la crise en 2008.
Au-delà des États, l’économie mondiale est vulnérable par ce que Georges Ugeux appelle « le triangle des Bermudes », c’est-à-dire l’interconnexion des trois acteurs principaux du système : les banques, les Banques centrales et les États.
« L’argent est plus concentré que jamais. Le système est devenu complètement cohérent, avec pour conséquence que si l’un des éléments du système saute, les autres éléments ne sont plus en mesure de l’aider ».

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L’enchevêtrement des capitaux, des relations de pouvoir et d’une certaine forme de corruption des acteurs de la démocratie rendent ce triangle des Bermudes dangereux.
Que nos bélîtres libéraux poursuivent leurs délires verbaux sur leur lancée, dans l’enthousiasme d’une Europe assotée de libéralisme, ça les regarde ; mais moi, qui me suis toujours méfié des gens bien mis qui vous vendent la démocratie comme un VRP des aspirateurs, sois obligé de suivre le troupeau et de m’américaniser comme Di Rupo ou les Michel, je ne suis pas d’accord ! Wilmès, Bacquelaine et consort me font peur !
Quand on voit des fous qui vous disent de monter sur un train fantôme et qui prétendent qu’il n’y a pas mieux comme attraction, vu qu’elle a fait le tour du monde, un conseil : n’y allez pas ! Ils vont vous baiser, démocratie ou pas.
En 2008, pour sauver le système bancaire, les banques centrales stimulaient l’investissement et la croissance par un achat massif de titres publics supposés inonder les marchés, et utilisaient la baisse des taux d’intérêt des banques centrales américaine (la « Fed »), européenne (BCE), anglaise et japonaise pour permettre aux banques de se refinancer.
Vous devriez vous en souvenir, Reynders nous avait piqué notre argent pour les banques. Nous étions virtuellement les propriétaires par vente forcée, sur déclaration de faillite.
En 2020, l’élite libérale n’expliquera rien des économistes qui se sont trompés. La croissance n’est pas venue, l’emploi non plus. Nos élus recommenceraient volontiers le piège à cons de 2008, sauf que ce n’est plus possible. Il n’y a plus de liquidités ! Ouvrez l’œil, renseignez-vous, l’arnaque n’est pas loin. Comme avec le Covid-19 sans vaccin, vous allez l’avoir profond. Et ça va faire mal. On se débloque les méninges ou on achète de la vaseline !

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