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Le libéralisme à poil !

Quand je vois Bacquelaine, ce hobereau de ville d’eau, Bouchez, ce beau plumage de cacatoès et Wilmès, cette sirène, pour barbon libéral en panne de turgescence, nous tenir des discours sur l’économie, l’emploi, le busines mondial, je ne reconnais pas l’époque de laquelle ils parlent. Ce doit être celle des Trente Glorieuses ? Ils prétendent la faire revivre là où nous allons. C’est tellement décalés, qu’il n’y a que deux hypothèses : ce sont des cons ou ils nous prennent pour des cons.
Dans la deuxième hypothèse, ces malfaisants nous conduisent à l’abîme, le sachant. Dans la première, nous sommes responsables d’avoir envoyé des imbéciles nous représenter ; pour lors, nous partageons leur débilité d’esprit. Nous sommes coresponsables !
Après l’illusion, la désillusion : le retour de la pauvreté dans les pays riches. Ce n’est pas concerté, mais c’est une réalité de l’Amérique profonde à la Pologne catholique !
Charles Michel dans son message d’adieu à la Belgique salonarde et Didier Reynders aux soupirs de vieilles dames, nous parlent, les fesses serrées, du grandiose destin libéral. Leurs suivants nous montrent, pas gênés, comment on vit à la spartiate.
Mais, c’est qu’ils nous croient solidaires !...
On est pareils, mais en plus petit, on veut plus cette année que la précédente, quand on a moins, on n’est plus d’accord ! Comme eux ont plus, ils sont contents. Ils veulent nous communiquer leur joie… et puis quoi encore ? Sinon, il faut balayer le système, faire de l’écologie, sauver la planète, d’accord, mais sans eux !
Prudent, le législateur a estimé les payer grassement, afin qu’ils ne puisent pas dans la caisse, comme Armand De Decker, par addiction à l’argent. Ils gagneraient moins, sur proposition de loi deHedebouw, ils se rebelleraient comme le prolo.
Le recul du taux de pauvreté, continu depuis la fin des années 1940, s’est interrompu dans les pays occidentaux, puis s’est inversé. De même, le nombre de personnes en situation de précarité, c’est-à-dire juste au-dessus du seuil de pauvreté, augmente de façon régulière. Par ailleurs, au niveau mondial, le nombre de personnes en situation de pauvreté absolue, c’est-à-dire à moins de 2 dollars par jour, stagne à 2 milliards, tandis que l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (en anglais, Food and Agricultural Organization, FAO) estime à 820 millions le nombre d’humains malnutris.

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De ce bilan, nul ne tirerait gloire, sauf eux, formidables de jactance, la tête sur le bloc, croix de bois croix de fer, belle idée que le capitalisme ! Je vois d’ici Bacquelaine nous débiter le couplet, la gueule en coin.
L’augmentation des inégalités depuis une vingtaine d’années constitue l’autre aspect de la crise sociale. De nombreuses études l’attestent, deux économistes de Harvard et du Federal Reserve Board, ont comparé le rapport entre le salaire gagné par les trois premiers dirigeants des cinq cents plus grandes entreprises américaines et le salaire moyen de leurs employés. « Cet indicateur de l’évolution des inégalités reste stable des années 1940, moment où commence l’observation, jusqu’aux années 1970 : les patrons des entreprises considérées gagnaient environ trente-cinq fois le salaire moyen de leurs employés. Se produit un décrochement à partir des années 1980, et le rapport monte de façon assez régulière jusqu’à atteindre environ cent trente dans les années 2000. » (les bonnes gazettes)
La voilà la rupture majeure que les élites libérales tentent de nous cacher.
Une rupture majeure a scratché dans le fonctionnement du capitalisme. Les « trente glorieuses », quand tout le monde sortait du trou, le lot du dessus se gavait. Ça ne faisait pas trop de mal. Depuis, cette boulimie s’est aggravée, tandis que Médor rentrait dans sa niche.
Plus les riches nous baisent, plus ils veulent nous baiser. Et comme ils en ont les moyens, ils nous enfilent en ramassant la mise. Le parti socialiste est dans un coma profond, les syndicats souffrent d’arthrite, même si l’extrême gauche se renforce, les piranhas en profitent. Avant que le ciel ne tombe sur l’humanité tout entière, ils pourront mourir tranquilles, ils nous auront tous bien déglutis avant.
C’est comme un roman de France Adine, le beau lieutenant qui a fait mourir des centaines d’hommes en ordonnant des assauts inutiles, meurt au moment d’être décoré, d’une balle perdue sur son beau front, par ricochet sur le béton de l’abri, devant le général Des Armeyes, prêt à épingler la médaille !
Le voilà en héros à titre posthume, donné en exemple à au moins deux générations. Le destin du noble, du beau, du cher, du riche, est là, tandis que les autres se dissolvent dans l’acide des boues anonymes.

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