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LE REVENU UNIVERSEL

C’est mon dada. Mais pas ressemblant du tout à l’eau fadasse du revenu rikiki dont avait rêvé les deux fuyards à l’UE et qu’a repris Georges-Louis Bouchez, dans un libéral délire copié du journal de Mickey.
L’avenir est au chômage de masse ou au régime des douze heures semaine. Inutile de faire savoir que les américanolâtres sont pour le chômage de masse et le revenu cache-misère que Ducarme appelle le revenu universel. La gauche ne peut opter que pour la deuxième solution, un revenu universel pour tous en proportion des âges, suffisamment important pour que personne ne soit réduit à la misère noire.
L’intelligence artificielle (IA), malgré la crise économique qui débute, dématérialise le travail de telle sorte que les robots remplacent progressivement le travail humain. Le plein emploi est relégué au rayon des illusions. Trump qui chute dans les sondages pour sa réélection s’est emparé des 2 millions et demi de réembauchés en pleine crise du coronavirus, mais c’est vingt millions de travailleurs qui ont été mis sur la paille ! Les licenciements aux USA sont tellement faciles que les patrons ont exagéré les « vous êtes viré ». C’est une simple correction de perspective.
Les patrons sont moins les propriétaires d’une abstraction qui se nourrit d’une burette d’huile et d’un peu de courant. Redistribuer la richesse produite par les robots en imaginant un revenu déconnecté de l’emploi paraît justifié.
Le revenu universel s’invite donc naturellement dans le débat public comme une solution. Malheureusement la gauche, pour l’essentiel le PTB et une partie des écolos en Belgique, le PS étant un parti libéral comme les autres partis de pouvoir, s’est mise trop vite sur la défensive par rapport au projet néolibéral. Organiser le démantèlement de la sécurité sociale, par le biais du revenu universel fait peur évidemment. On est dans la confusion des genres. Mais évidemment, le projet d’une réelle source de revenu collective n’a rien à voir avec l’élucubration délirante de la FEB et du MR.
Il faut toujours du travail humain pour produire et vendre des biens et services, tous les emplois ne disparaîtront pas. Il se pourrait même que les circonstances aidant, il faille en inventer de nouveaux. Les soins aux personnes et les services essentiels ont été assurés pendant la crise du Covid•19 par le travail surtout des femmes les « dernières de cordée » selon Macron, mais sûrement les « premières de corvée », selon l’opinion publique et applaudies pour cela.
Que le travail se raréfie, les emplois devraient-ils disparaître pour autant ? Qu’est-ce qui empêcherait de dispenser certaines tâches parmi la population qui souhaiterait accomplir « quelque chose » pour le bien public ?

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L’hypocrisie actuelle à l’ONEM et au FOREM consiste à donner dix ou douze emplois comme enjeu et de faire partir en compétition parfois quelques centaines de demandeurs, un peu comme dans les courses de chevaux, afin d’éliminer les battus du jeu.
Les mesures de « dégressivité » des allocations de chômage et du statut de cohabitant seraient remplacés par un revenu fixe, comme pour les artistes et pour les jeunes
Dans la logique de l’État social, la collectivité devrait pouvoir garantir un emploi utile à chacun ou son corollaire par des moyens non sollicités mais automatiques.
Déjà en 1930, l’économiste J. M. Keynes préconisait « dans les pays de progrès » la réduction de la journée de travail à 3 heures et la semaine à 15 heures dans un horizon de 100 ans pour éviter « le chômage technologique ».
Puisque l’emploi diminuera de moitié selon des experts, que les robots accomplissent une partie du travail à notre place, le plein emploi est possible en réduisant le temps de travail. C’est aussi la leçon du passé. Sous la pression des luttes sociales, les gains de productivité ont été redistribués sous forme de réduction du temps de travail.
Augmentation du chômage ou diminution du temps de travail ? Le plein emploi n’est donc qu’une question de répartition.
L’octroi d’un revenu, le même pour toutes et tous, repose sur le principe de l’égalité des chances. Mais riches ou pauvres, diplômés ou non, dotés ou dépourvus de relations sociales utiles ne disposent pas des mêmes ressources au départ. Une même somme forfaitaire maintiendrait les pauvres dans la pauvreté et favoriserait l’augmentation des inégalités sociales, disent les détracteurs du système. Évidemment, répliquent les tenants de l’Universel, la déclaration des revenus tiendrait compte des sommes versées par l’État aux riches Elles feraient automatiquement augmenter le revenu et donc tomberaient dans les tranches d’impôts l’annulant, cette allocation pour tous, serait donc une opération neutre étant pour eux.

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