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Accélération de l’Histoire…

En ayant l’œil braqué sur la France, on peut prévoir ce qui va se passer politiquement en Belgique, un ou deux ans plus tard. C’est classique, les Français nous précèdent dans les embrouilles politiques. La République en Marche de Macron a perdu presque tous ses adhérents ! Déjà les Gilets Jaunes avaient avalé la moitié de la liste, le Covid a fait le reste. De 418.000 inscrits en 2017, ils ne sont plus que 20.000 aujourd’hui !
Parmi les joyeusetés d’une démocratie qui se ramasse au bas de l’escalier, la majorité LREM en a encore pour deux ans à ne plus représenter personne, mais à appuyer Macron dans ses projets, quasiment tous abandonnés heureusement !
Ça promet.
Les gazettes font ce qu’elles peuvent pour masquer la réalité aux lecteurs. Il fallait bien pourtant donner les résultats du second tour des municipales. Une ville comme Paris qui a voté massivement Macron à l’élection pour la présidence de la république et où la candidate de la majorité, Agnès Buzyn n’est même pas conseillère municipale, ni Barbier, ni Jeudy ni la Fressoz, du Monde, n’ont pu noyer dans le remplissage du rien qu’ils savent admirablement faire, la paire de claque qui a dû faire mal à l’Élysée. C’était le mois dernier ! On a l’impression que c’était il y a cent ans !
La mécanique s’est enrayée. On n’y croit plus.
Macron en est entièrement responsable. C’est lui qui a tout fait foirer, nommé des gens douteux comme Castaner, entrepris la gestion du Covid avec une Agnès Buzyn pas à la hauteur de l’événement, joué avec sa chance en soutenant l’équivoque Benalla et enfin remercié Edouard Philippe, parce que le premier ministre lui faisait de l’ombre.
Les milieux politiques prennent conscience que Macron passera à l’Élysée comme un météore qu’on ne le reverra plus, que dans les réunions d’anciens présidents. .
Comme les commerces peu achalandés qui croient qu’en changeant de local ça va repartir, LREM a tenu sa première réunion dans des nouveaux locaux du VIIIme arrondissement.
Jean Castex a essuyé les plâtres. «Sa présence au premier bureau exécutif de LREM depuis sa nomination est un signal fort pour notre mouvement», s’est réjoui Stanislas Guerini, délégué général du parti, mais en instance de départ.
En fait de signal fort, les participants avaient l’air de ne plus y croire. La plupart étaient là pour les petits fours. Castex, a blanchi tout de suite sous le harnais. C’était quand le départ de l’autre, parti se refaire des forces au Havre ?
On entendait des sortes de grognements dans les groupes. «On ne peut pas continuer comme ça jusqu’en 2022, il nous faut du changement», confiait un cadre à 20 Minutes, résumant le pessimisme général. Ce n’est pas encore la panique. Ils en ont encore pour deux ans, mais l’inquiétude monte. Et le nouveau chef du parti, c’est pour quand ?
Et quand ça ne va pas, que fait-on ? On remanie. Stanislas Guerini est dans le viseur.
Alors que Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a déjà annoncé qu’il quittait son poste dès septembre, Stanislas Guerini pourrait lui aussi laisser sa place. «Il a démontré son incapacité à nous faire parvenir au succès, on ne peut quand même pas se satisfaire d’avoir obtenu que quelques conseillers municipaux!», a déploré un député LREM (Reportage 20 Minutes). Macron essaie de redorer son image au Liban. Les bains de foule en France, il ne faut plus compter dessus.

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Quand un parti bat de l’aile, on prend des décisions que l’on croit salutaire et qui font pire. Un nom revient régulièrement pour la présidence du parti : celui de Christophe Castaner. Marcheur historique, l’ancien ministre de l’Intérieur reste populaire au sein des cadres. Ils ne voient pas la détestation profonde des Français pour ce type qui a géré la crise des Gilets Jaunes en envoyant des dizaines de citoyens à l’hôpital et des centaines en prison.
Mais, c’est ainsi, quand on commence à perdre, on ne voit plus clair. La preuve ce que les cadres disent de l’ex ministre de l’intérieur : «Il faut quelqu’un de puissant, avec une large notoriété et du charisme. Je verrais bien Casta reprendre le parti, qui sera fondamental pour la préparation de la présidentielle».
On n’en est pas encore à compter les défections au PS en Belgique. Depuis, qu’il y a des mariages possibles avec la N-VA, on sent comme une odeur de roussi dans les démarches actuelles et une perte cruelle d’électeurs possible aux prochaines urnes.

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