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La fin de l’économie libérale ?

Les économistes s’attendent à une cascade de faillites pour septembre, sauf les économistes officiels, évidemment. Les gens sérieux savent que le capitalisme entre en récession et que le Covid-19 ne fait qu’accélérer le mouvement, sans l’avoir déclenché.
On s’est seulement trompé sur la date du début de la cascade de faillites.
En juin dernier, 670 entreprises ont fait faillite en Belgique, selon SPF Economie, soit 2668 pertes d’emploi, dont 247 employeurs-gérants salariés. Une seule corporation se frotte les mains malgré la tempête sociale, celle des avocats. Ceux-ci tirent un bon revenu des curatelles sans lesquelles certains robins seraient réduits à la famine.
Pour la moitié de l’humanité se débattant dans la misère, le recul mondial est estimé à 4,9% cette année. C'est pire que les 3% anticipés en avril, en plein cœur de la pandémie, quand le FMI soulignait qu'il s'agissait de la pire crise depuis la Grande Dépression des années 30. Pour certains pays notamment en Europe, la contraction du Produit intérieur brut est vertigineuse: -12,5% pour la France, -12,8% pour l'Espagne et l'Italie.
L’économie libérale est directement responsable du fiasco, le Covid-19 n’est qu’un avatar.
En ne planifiant pas les secteurs d’activité, l’économie libérale augmente le discontinu de l’offre et de la demande en temps de crise, ce qui est désastreux pour l’emploi.
Le marché dépend des Bourses, certaines entreprises avec des carnets de commande remplis, passent d’une main à l’autre et perdent la confiance des clients. Parfois la maison Mère changeant de stratégie, des affaires prospères vont à la ferraille.
Mais il y a pire. Pour qu’on n’arrête pas de produire, les Etats-Unis et le Brésil n’appliquent pas les mesures préventives (confinement, port du masque) faisant ainsi des milliers de morts. Ils s’en tiennent à la théorie selon laquelle on atteindrait plus vite le taux de 60 % d’immunité de la population, arrêtant l’expansion du Covid-19. Wilmès avec la très libérale Maggie De Block avait adopté cette politique. Elles avaient dû battre en retraire dès le mois de mai devant le tollé du non renouvellement volontaire du stock des masques et l’absence de directives pour lutter contre la pandémie, dans les entreprises.
En somme, les assassins assumés du MR et de l’Open-vld, ont eu peur que leur crime apparaisse trop visiblement. Ils ont fait machine arrière, alors que l’infâme journaliste de droite Quatremer poursuivait son cynique raisonnement, ce qu’appliquaient déjà Bolsonaro et Trump sur le terrain, décimant leur population.

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La crise économique va son train. Aucun pays n'échappe au pessimisme ambiant à commencer par la Chine. La croissance du géant asiatique ne sera que de 1%, loin des 6,1% réalisés en 2019, la guerre commerciale avec Washington y est pour quelque chose.
Le plus grave pour l’Europe est à venir. Si la deuxième vague prend l’ampleur de la première, il est évident qu’on ne reconfinera pas. Les pays libéraux de l’Europe rejoindront ainsi le camp des criminels Bolsonaro et Trump dans le même déni. Ils seront les assassins confirmés des maisons de retraite, des hôpitaux et des métiers de contact, même si le refus d’une nouvelle quarantaine s’assortissait d’une aide aux hospitaliers et aux commerces de proximité.
La Belgique rejoindrait la crise sanitaire dévastatrice des États-Unis.
Si une seringue miracle pouvait détruire du jour au lendemain le Covid-19, la crise dont les origines n’ont rien à voir avec la pandémie poursuivrait l’hécatombe des emplois. De nombreux pays aident les entreprises et les ménages, aujourd’hui en dépit de toutes les règles du capitalisme. Ils devront veiller à ne pas revenir sur ces aides trop rapidement, mais de manière graduelle. Cela s’avère déjà impossible pour la bonne raison que le libéralisme n’est efficace que par les dégâts périphériques qu’il inflige, la misère des uns faisant la richesse des autres. Une pause à ce sacro-saint consensus n’a été possible qu’une fois.
Le FMI s’inquiète de l'impact négatif sur les plus vulnérables. Il a raison de l’être. Cette crise économique anéantit les progrès accomplis de la réduction de l'extrême pauvreté dans le monde, depuis 1990 ! Elle indique que le système capitaliste n’est pas ce qu’on pouvait faire de mieux pour le progrès social, mais ce qu’on peut faire de pire.
D'autres effets de la crise sont encore à venir : l'escalade des tensions entre les États-Unis et la Chine, l'effilochage des relations entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la coalition des producteurs de pétrole ou encore les troubles sociaux. Le bouquet final, le krach boursier, après lequel on ramasse le capitalisme à la petite cuillère, c’est pour 2021 !

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