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Un pouvoir aux voyous !

Ce dimanche midi, George-Louis Bouchez ne s’inquiétait guère de la nouvelle moumoute de Vrebos, exceptionnellement raccourcie comme une kippa. Non, il reprenait l’antienne de l’homme politique brocardé par les minus « je suis au-dessus de l’invective » comme monsieur Eyskens eut jadis une autre parade qu’on peut conseiller au président MR « ce qui est excessif est insignifiant ». Bref, la bave des crapauds n’atteignait pas Kermitbouch…
Paradoxalement, il a tout à fait raison. Je considère ce type comme un voyou complet, sans aveu et sans conscience, la honte du milieu pourtant déjà fortement dégradé de la politique. Et ce qu’il dit, pour moi, est d’une grande insignifiance. Je n’en relève que l’incohérence.
On va vite savoir si les avancées sociales que Magnette obtenaient dans le projet d’un gouvernement PS-N-VA (pension minimale à 1500 €, régime meilleur pour les chômeurs, etc.) seront maintenues dans la pizza quatre fromages, proposée pour que les ministres MR restent au pouvoir et que GLB passe pour un fin stratège. Magnette entrera-t-il dans ce nouveau mille-feuilles de l’extrême droite libérale ?
Pourquoi les Belges ne croient plus en leur grande majorité à ceux qui détiennent le pouvoir politique en Belgique ?
C’est dans cet imbroglio, les fanfaronnades de GLB, les changements de pieds du PS et les atermoiements des Écolos, que l’on peut expliquer une méfiance qui augmente de jour en jour.
Comment qualifier ce pouvoir en des termes qui n’offusqueraient pas les délicats des hautes strates sociales ?
Reprenons une partie des éléments de ma chronique d’hier.
Madame Christine Sprumont, cheffe des Ressources Humaines à la RTBF, a été mise à la porte de l’entreprise publique par un Conseil d’administration de la RTBF qui a confirmé son soutien à Jean-Paul Philippot. N’est-ce pas là suffisant pour dénoncer ce ramassis de bons apôtres qui, entre coquins, arrangent tout à leur manière ?
Ils font des lois limitant les salaires des CEO, the top of the chain Philippot n’en tient aucun compte. Peut être même lui a-t-on dit « Écoute, Jean-Paul, nous sommes obligés de faire ça pour l’opinion des gens massacrés par l‘austérité, mais pour toi, il n’y aura rien de changé ». Évidemment, cela nous ne le saurons jamais.

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La dame trouve ça scandaleux, comme tout qui aurait les éléments du dossier, par civisme. Elle dénonce l’omnipotence. Le pouvoir acculé, ne peut pas faire autrement que reprendre le dossier, faire semblant de le feuilleter et s’écrier « eh oui ! bien sûr... ». Pour blanchir Philippot et se couvrir aussi quelques fois que l’autre aurait un dossier, en prétendant que c’était une erreur et que le CEO n’est pour rien dans la tambouille des comptes.
Mais, pour la forme, justement parce qu’on patinait dans la semoule, on demande à Philippot de rendre le « trop perçu ». Ce qui permet au grand prêtre de la RTBF d’attaquer madame Sprumont en diffamation.
Et la pauvre perdra son procès et l’État et le CEO redresseront le menton comme Mussolini au temps de ces grands discours.
Ne pas voir dans cette grossière manœuvre une perversion générale du système, c’est quasiment faire partie du MR sur deux générations de prébendiers, comme la famille Michel ; de besogner l’électeur à coup d’effets à un Congrès du PS, en baptisant les projets « d’ateliers », vraie insulte pour celui qui travaille ; et c’est faire la part belle au côté « prout ma chère » de l’écologie en fourrure synthétique et grosse bagnole hybride.
Cette idée que ce pouvoir dans son ensemble ne vaut plus un clou, que les acrobates du système sont de sinistres individus et qu’on ne peut comme Charles Michel se taper un divorce avec enfants à charge et donc pension à la clé et une maison de campagne en Provence, tout en n’ayant jamais travailler, tiendrait lieu de prodige, s’il n’était avéré que, de nos jours, se dévouer pour la chose publique rapporte décidément gros.
Voilà pourquoi, connaissant parfaitement l’étymologie du Littré de 1832 et le sens que le Larousse donne au mot « voyou », je le considère comme approprié pour désigner l’ensemble de ces malfaisants.
Quant à les chasser du pouvoir comme ils le méritent, il revient à ceux qui le peuvent de les débusquer.

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