« Il faut fermer l’usine à gaz ! | Accueil | Un pouvoir aux voyous ! »

La RTBF en slip !

Bisbille à la RTBF. Le Conseil d’Administration licencie la cheffe du bureau des ressources humaines pour avoir révélé que la rémunération de Jean-Paul Philippot dépassait le plafond de rémunération décidé par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Autrement dit, le délinquant souffle à ses complices du Conseil d’Administration de licencier celle qui s’était indignée de la situation ! Si la Belgique n’avait pas été une république bananière, c’était à Jean-Paul Philippot à faire ses cartons !
Le statut de la RTBF n’est pas clair. L’argent dont elle dispose, c’est de l’argent public, le nôtre ! Ce machin imprégné jusqu’à la moelle des partis de pouvoir, tous férocement libéraux, a des statuts qu’on dirait taillés sur la mesure d’une chapelle d’où les dévots sortent indemnes et les incroyants, salement arrangés.
On n’engage pas à l’aune du talent à la RTBF, on n’engage que des militants MR-PS-CDH en règle de cotisations. Quoique vissés au plus pur libéralisme, les pros de l’antenne sont censés faire une information objective résumant les chimères de nos démocraties.
C’est évidemment ce qu’ils ne font pas.
L’usine à gaz s’est ramifiée jusqu’aux studios de la RTBF, sa filiale la plus tuyautée. À la babillarde francophone, tout y est passe-droit, vanité récompensée, bêtise célébrée. Rien ne s’y fait comme ailleurs. C’est la pépinière idéale des futurs parlementaires : dès qu’on y acquiert deux brins de popularité, hop, on s’en va monter les échelons dans le parti où l’on cotise. À l’antenne, on a toujours été un libéral bon teint, pas vrai ? Voit-on une autre perspective ? Par exemple vocaliser au micro d’un grand club de football, hop, c’est fait, on court doubler son salaire, même si cela n’a qu’un temps. Au cas où l’électeur n’en veut plus ou le directeur sportif, pas de souci, les cadres et les pistonnés ne sortent jamais de la RTBF, sauf quand on fait partie du petit personnel. Pour les chargés d’antenne, c’est le statut à vie. On retrouve toujours à la maison mère, la dernière paire de pantoufles qu’on y a laissée.

1acdme2ttr.jpg

Philippot et Jacqmin sont les larbins du PS, avait vu Dauriac un journaliste français licencié parce que trop indépendant.
La malheureuse Christine Sprumont a été remerciée après 26 ans de métier. Ces messieurs de la haute administration assurent avoir un dossier de mille pages, rapporte le journal Le Soir.
Chaque chapelle politique a des dossiers de mille pages sur toutes les autres chapelles, si bien que toute cette putasserie des partis s’équilibre. L’échafaudage ne finit pas au sol en un tas de ferrailles. La pauvre Christine Sprumont ne bossait pas aux étages à belles moquettes. Son dossier de mille pages se résume à la fiche de paie de l’administrateur Philippot.
Ce qu’on lui reproche à Christine tient en quelques mots, à cause de son civisme, le maître des ondes a dû rembourser 60.000 euros et a vu se réduire ses émoluments après que des fuites aient révélé que sa rémunération dépassait largement le maximum permis dans le rapport annuel du service public, soit 245.000 euros imposé par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le dossier disciplinaire comportait toutefois de nombreux autres griefs, disent les membres pro-Philippot du CA de la RTBF. Ils ont acté le divorce avec l'employée à la base des révélations sur la rémunération du patron de la RTBF. L'information relative à ce licenciement figurait également sur le site du Vif dès jeudi.
Dix administrateurs sur les douze présents, le CA a décidé de s'aligner sur la proposition du conseil de discipline et d'acter une "démission d'office", soit un licenciement sur-le-champ d'une des responsables du service administratif des ressources humaines. Comme l'a révélé Le Vif.
Les 4 PS, 4 MR, 2 Ecolo, 1 CDH ont voté la mort, seul le PTB a voté contre, l’autre PTB étant absent. Le vote étant secret, comme il n’y avait qu’un seul défenseur des travailleurs dans ce merdier, c’est de ma propre autorité que je salue la détermination de l’administrateur du PTB.

Poster un commentaire