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La guerre des gangs.

Goliath et Lilliput, les États-Unis ont un peu de la Belgique dans leur ADN en ce moment.
« Leurs sénateurs ont récolté moins de suffrages que les démocrates, leur président a été élu avec 3 millions de voix de moins que Hillary Clinton, leur majorité à la Cour suprême ne représente pas celle de la population... Les Républicains se servent du système pour rester au pouvoir. Cette anomalie est devenue un enjeu majeur de la campagne de 2020. » (Challenge)
Les partis actuels en Belgique n’y seraient plus si on votait fin de cette année. Ce serait donc à d’autres à nous servir la Quatre-Fromages. La comparaison s’arrête là, sauf si l’on veut comparer l’ego de Donald Trump à celui de Georges-louis Bouchez.
Nous n’avons pas le système des grands électeurs qui ont le pouvoir aux USA, après le vote populaire, d’inverser le scrutin, qui pourrait être lui-même blackboulé par les neuf juges de la Cour suprême. Cela donne une idée de la drôle de démocratie qui se pratique dans ce « charmant » pays et pourquoi les démocrates ont préféré Joe Biden à Bernie Sanders, catalogué « socialiste » et donc match perdu d’avance pour la Maison Blanche.
Trump peut en faire des tonnes, mentir, proférer des inepties, montrer son inculture : son électorat adore ! Il se sent représenté par quelqu’un qui lui ressemble. La politique de Donald, c’est simple, il n’en a pas. C’est le pitbull qui défend son écuelle remplie à ras bord de ce qu’il adore : la vénération des foules pour les dollars !
Qui a dit que le droit et l’égalité finissaient par sortir un numéro du chapeau qui était à la mesure de la grandeur de la démocratie ? On prend conscience que ce sont les pires qui triomphent, parce qu’ils sont riches, arrogants et ambitieux, sauf qu’en Belgique les fortunes ne se comparent pas aux premiers de cordée de l’autre côté de l’Atlantique.
On assiste aux USA à la confiscation pure et simple de la démocratie au profit d’une poignée d’individus. On ne voit qu’eux, les faire descendre de l’estrade est impossible. À Bruxelles, on nous fait à peu près le même numéro, le pays est en coma profond depuis +/– 500 jours.

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La démocratie aux USA est en passe de devenir une fameuse foutaise, pire même que la mascarade de l’Europe. Exemples, la population du Wyoming, plus de 68 fois plus petite que celle de Californie, envoie le même nombre de sénateurs que celle-ci à Washington (deux par Etat), le recours fréquent des Républicains au charcutage électoral pour bidouiller les circonscriptions : au Texas, où les blancs ne représentent plus que 41,5% de la population et où les deux partis sont au coude-à-coude dans les sondages, le Parti républicain a raflé en 2018 les deux tiers des sièges à la Chambre des Représentants, avec seulement 58% des votes, etc.
La démocratie est devenue un sac d’embrouilles qu’on manipule à coup d’astuces et de lois. Il est de plus en plus difficile à une opinion majoritaire de se faire entendre, puisqu’on peut très bien diriger une démocratie sans le consensus des gens.
Alors, me direz-vous, on n’est plus en démocratie ! Bien sûr que si officiellement, puisque tout qui est plus ou moins bien servi par le système à tous les moyens en sa possession pour affirmer qu’au contraire « le peuple n’a jamais été aussi bien compris ».
Depuis 1992, il y a eu 7 présidentielles aux USA. Les Républicains ont remporté le vote populaire une seule fois, mais installé trois présidents à la Maison-Blanche. Trump a remporté l'élection de 2016 avec 3 millions de voix de moins qu’Hillary Clinton, grâce au système des grands électeurs. On en est là, pour eux et pour nous, cela s’appelle la démocratie. Ce n’est pas celle des Droits de l’Homme, de la justice pour tous, de l’abolition des différences de traitement à la couleur de peau, de la solidarité des citoyens entre eux, non, mais ça s’appelle quand même la démocratie par comparaison avec l’hyperbole de la dictature communiste.
« A la Cour suprême, Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh, les deux juges nommés par Trump, sont les seuls juges de l'histoire de la Cour à avoir été nommés par un président ayant perdu le vote populaire et confirmés par un Sénat représentant moins de la moitié des votes. Ajoutez à cela les scandales ayant entouré leur nomination, et le fait qu'une troisième juge les rejoindra probablement bientôt dans les mêmes conditions : le tiers de la Cour suprême sera contrôlé par des juges n'ayant pas de légitimité démocratique. » (Challenge)
2020 verra peut-être se renouveler le scandale de l’élection d’un Républicain contre toute attente à un Démocrate plébiscité au nombre de voix.
Peut-être bien, après tout, que les démocrates ne font qu’un avec les républicains, puisqu’en réalité les deux partis vu d’Europe sont tous deux conservateurs ! Ce serait alors des élections hors de l’opinion publique, chargées de départager deux groupes maffieux luttant pour le pouvoir, comme dans une vulgaire guerre des gangs ?

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