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Mofettes en Magonie.

Tous les milieux ont des avis sérieux sur des événements passés, qui s’avèrent avoir été, à l’expérience, de fameuses conneries. Par leur notoriété actuelle, les élites multiplient les occasions d’en dire d’aussi redoutables. Elles sont proférées par des gens parfaitement diplômés, c’est-à-dire capable de les diffuser en si grande quantités, que parfois, elles passent pour des vérités.
On en produit autant sur les réseaux sociaux, sauf qu’elles sont limitées à quelques curieux, donc moins nuisibles. Il y a même des cas où chaque usager a « son idée », c’est-à-dire se moque éperdument de la connerie des autres, exclusivement préoccupé de la sienne. C’est sur Facebook.
On s’y répand comme une grand-mère qui tricote la même chaussette depuis vingt ans, si bien que la jambe est tellement longue que ses héritiers s’en servent pour conserver la chaleur des tuyaux du calorifère.
Dans un sens, c’est pratique. On peut y affirmer qu’Hitler n’est pas mort et qu’à l’âge de 131 ans, il se serait remarié avec une native du Mato-Grosso de cent-dix ans sa cadette, sans pour autant susciter une quelconque réaction.
C’est donc tout à fait l’aise que je me permets d’affirmer que la fin de la démocratie en Amérique est une foutaise, attendu qu’elle n’a jamais existé et qu’en réalité on célèbre aujourd’hui la fin « De la démocratie en Amérique » d’Alexis de Tocqueville, le livre qui restera célèbre pour avoir été publié en 1840, à une époque où la démocratie était encore moins existante qu’aujourd’hui.
Nous voilà au cœur du sujet, sur la manière dont les démocraties sous le coup des inégalités, de la corruption et du mensonge se défont, attendu que Trump n’a rien gâché du tout, puisqu’elle n’a jamais existé, en tous cas sous la forme rêvée qu’on lui prête et que la corruption, les inégalités et le mensonge étaient bien réels. Ce Président n’a fait que les enrichir de son expérience personnelle dans la filouterie, la concupiscence et son adresse à attraper les femmes par la chatte, selon sa propre expression.
Le raisonnement se tient, si l’Amérique avait été une démocratie au moment de l’élection de Trump, cette élection n’aurait jamais eu lieu.
Pourtant, le malaise démocratique contemporain existe bel et bien. Cette légende de la démocratie est utile aux masses. Leurs rêves de justice sont canalisés et réduits à cette utopie.

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Comment améliorer un système qui n’existe pas ? On revient à la mystification de départ.
L’actuel président Trump a incité ses soutiens à se rebeller contre une élection qu’il prétend volée. En réalité, cette élection c’était déjà du bidon qui consistait à faire croire que les citoyens avaient vraiment des représentants à eux qui s’affrontaient pour diriger le pays démocratiquement. Quand on sait la manière dont on est candidat au poste suprême aux USA, c’est tout à fait se ficher des gens en leur demandant de choisir entre Donald Trump et Joe Biden. Le vainqueur ne sera absolument pas leur candidat élu. Il est tout ce qu’on veut, à la tête d’une machine que la plèbe ne contrôle pas et où elle n’a pas son mot à dire, mais il n’est pas le président élu par le peuple.
Démocratie ou pas, on est d’accord sur un point : l’événement va laisser des traces.
Trump a l’intention de modifier l’oligarchie actuelle (c’est le vrai nom de la démocratie aux USA) en une autocratie en exil dans laquelle il serait leader, président et secrétaire général, avant de se nommer trésorier au cas où son affaire marcherait du tonnerre et apporterait des dollars de donateurs énamourés.
À moins que Biden ne le gracie, l’exil de Trump pourrait être de courte durée, puisque le moindre de ses méfaits pourrait lui valoir 125 ans de prison pour commencer. De sorte qu’il pourrait rester à l’État, mais dans les services pénitentiaires.
Si vous voulez encore une preuve selon laquelle les Américains ne sont surtout pas le phare de la démocratie éclairant le monde : l’effondrement écologique, la crise sanitaire, les attentats terroristes, les nouveaux populismes, l’assassinat par la police de Noirs innocents n’auraient pas été possible en démocratie.

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