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Ravage & Caravage

C’est plus qu’un malaise, c’est une profonde divergence entre les élus et les citoyens. Le pouvoir n’assume pas ses échecs : l’État-Régions, usine à gaz éparpillant les pouvoirs sans efficacité, et la lutte contre la pandémie, ratée depuis le début, avec Maggie.
Nos Institutions datent du déluge, ultra replâtrées. Des nouvelles fissures sont apparues à la lutte contre la Covid-19. Les conditions d’un débat démocratique ne sont pas réunies. La réelle opposition d’une large majorité des citoyens ne se retrouve pas dans les temps de paroles que devrait lui laisser la majorité libéralo-socialiste.
Cela va au-delà de la politique au sens strict. Le privé fait chorus. L’économie libérale est propriétaire des vecteurs de tout ce qui peut se dire et se voir d’expressions critiques. Celles qui échappent à la censure ne sont que des louanges déguisées en un doux murmure qui ne demandent qu’à être convaincues, rien à côté de ce que l’opinion a sur le cœur.
L’enseignement, la laïcité, les relations avec l’islam, les lois et usages des rapports hommes/femmes, le réchauffement climatique, la fin du nucléaire, la culture sous pesticides, les grandes questions de la cause animale et enfin nos relations internationales sous la tutelle américaine avec Wilmès, tout, mais vraiment tout, est à revoir à l’aune du citoyen. La classe-sociale la moins représentée, pourtant la plus nombreuse, celle des travailleurs, des artisans et des chômeurs victimes de la crise économique, n’existe pas.
Les gens de pouvoir en prennent à leur aise, s’auto-augmentant en rémunérations et en nombre, sans se référer aux salaires et aux emplois de référence des électeurs. Ils se constituent en classe intermédiaire indépendante, entre les hauts revenus et les petits contribuables. Ils caricaturent l’opposition en la qualifiant d’extrême. Si bien que même les points de vue modérés et nuancés sont assimilés par amalgame, comme le pratique un G-L Bouchez.
C’est l’arrogance intellectuelle du président du MR. Le flop de la ministre Lalieux, les 1500 euros nets de pension complète ne passe pas inaperçus. Alexander De Croo ne répond pas aux questions de l’opposition au parlement. C’est David Clarinval (Nathalie pour les intimes) qui va de Conseil en Conseil, pour ne produire que gâchis et retards dans la vaccination.

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Le MR a l’exclusion-réflexe du PTB, en dénigrant ses délégués « non-sachants ». Comme si avoir usé ses fonds de culotte dans un auditorium conférait l’exclusivité du savoir et l’intelligence des autorités académiques !
Le raisonnement par amalgame, alors que le haut-lieu entend prouver l’inexistence de la lutte des classes, fait la preuve du contraire et, ce faisant démontre la bêtise des démagogues.
Ce siècle est-il déjà accompli dès ses premiers vagissements ? On est entré dans une logique manichéenne avec la politique libérale de marché. On se demande si c’est encore la peine d’en vouloir contester les effets dévastateurs et en présenter une de rechange ? Il n’y a pas de choix. On est soit totalement pour ou totalement contre. Sauf que dans ce cas, ce n’est pas la peine d’exposer des arguments, le pouvoir entend ne rien savoir de « ces conneries ».
La dichotomie est partout, haute considération pour le camp des convaincus, perte complète d’intérêts pour les autres. C’est le tout ou rien, ignorant l’autre, comme s’il n’existait pas. Et cela par peur d’introduire le doute dans l’esprit de ceux qui ne doivent pas en avoir. La presse d’opinion modélise ce que le lecteur doit savoir
Le pouvoir ne distingue plus le citoyen fait de chair et d’os exprimer avec émotions, ses convictions, ses contradictions, mais la machine d’un système.
Évidemment cette attitude exaspère les critiques et les réseaux sociaux. Le passage à la violence est à craindre. Le pouvoir, en attendant, renforce sa police dan l’hypothèse d’un deuxième mouvement des Gilets jaunes.
Les gens voient des lobbies derrière n’importe quelle décision politique. Les élites s’embourbent dans la récusation de ces accusations, sans qu’elles aient l’intelligence suffisante pour se dégager de ce soupçon en punissant ceux des siens qui ont fauté. Stéphane Moreau, Alain Mathot, Serge Kubla et même Reynders dans le dossier du milliardaire Patokh Chodiev se tirent de tout à bon compte. Et ça fait beaucoup.
Les conditions d’un débat démocratique n’étant plus réunies, c’est une période aventureuse qui commence.

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