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Neuvaine à la chapelle du MR

« Nourris dans le sérail, j’en connais les détours », ce ver célèbre de Jean Racine tiré de sa tragédie « Bajazet », dit tout du « Centre Jean Gol ». Ce must bourgeois vit sans débourser un seul euro. Il parasite l’électeur, même celui qui n’est ni libéral, ni socialiste (Institut Vandervelde). « Je sais de Bajazet l’ordinaire demeure » dit le ver suivant, le fric public à l’adresse aussi.
Ces machines servent de mémoire et de réflexion. En réalité, ce sont des bureaux de propagande. Ils diffusent l’idéologie du parti, le social pour le PS et le libéralisme pour le MR. Pas plus reconnaissants que ça, ces énergumènes du Centre Jean Gol veulent, ni plus ni moins, détruire l’État qui les nourrit !
Le Centre Jean Gol est chapeauté par le verbeux Richard Miller qui a déjà prévu de s’y perpétuer par un autre Miller (Axel directeur) de sa couvée. Cet auteur de livres à insuccès vit sur trois mandats rémunérés. Le mirliflore de vitrine n’est pas la tête pensante. Il ne tient que le haut de l’estrade de la boutique aux souvenirs. La matière vive, c’est Laurence Glautier, une cheffe de cabinet au Gouvernement wallon et l’âme du centre, avec sept mandats rémunérés au compteur. Le troisième larron, présenté comme Directeur scientifique, est une tête d’œuf qu’on croirait sorti de Science Po s’il avait été Français, Corentin de Salle, avec des diplômes d’EPHEC et de l’ULB à tapisser les murs. Miller aime s’entourer de personnages de ce genre. En général, ils rédigent des notes et Miller met sa signature en-dessous.
Cet aréopage passe son temps à redresser les erreurs d’une social-démocratie pas encore assez néolibérale. Pour ce faire ils ont rédigé une plaquette à la gloire de la liberté d’entreprendre, qu’on peut lire, comme une sorte de plaisanterie pour nous désennuyer du confinement lié au Covid.
Par exemple au chapitre de la spéculation irresponsable des capitaux, ils ne jettent pas la pierre au monde de la finance, mais en raison de « l’hyperréglementation et non au nom de la dérégulation que le monde de la finance est devenu irresponsable », ils jettent la faute sur l’État belge ; et tout de suite de chercher un modèle chez leur chouchou américain, « victimes » de la loi Sarbanes Oxley de 2002, tellement touffue et complexe, que pour s’en sortir, les pauvres financiers n’ont plus que la ressource de la contourner, jusqu’à y compris la falsification des comptes, pour s’en tirer sans dépôt de bilan !
Le Centre Jean Gol, des comploteurs contre la démocratie, vous n’y pensez pas. Trop de droit tue le droit. Ils préconisent de laisser aux entreprises le choix de se taxer elles-mêmes, ce qu’elles feront avec la plus grande rigueur, étant entendu qu’elles sont loyales, patriotes et soucieuses de l’équité et la justice !

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Ce discours délirant est en lecture gratuite Vous faites une demande et on vous envoie la brochure, avec un bulletin d’adhésion au MR que vous pouvez remplir sur la foulée.
Les faillites ? Ce qu’on ne peut pas accorder aux besogneux sans travail, l’État a le devoir d’empêcher ce désastre. Pourquoi, mais en raison de l’effet systémique des faillites en cascade et du manque à gagner qu’est le dépôt de bilan rendant frileux les actionnaires. Les aides tardent, parce que l’État s’encombre de sociétés de droit public, trop souvent « aidées par le passé ; d’ailleurs, c’est parce que l’État injecte énormément d’argent pour renflouer les sociétés qu’il crée, qu’il ne veut pas qu’elles tombent en faillite ».
Les justiciers du centre Jean Gol dénonce le « crony capitalism » ou « capitalisme de connivence » avec un léger coup d’œil au passage sur NETHYS et l’affaire Moreau, sans les nommer, évidemment, mais on a compris.
Responsabiliser les banques ? C’est simple, «il faut leur redonner une certaine liberté ».
Vous en voulez une dernière ? C’est à propos de la crise financière des subprimes de 2008-9.
En renflouant tout le système à l’état de faillite quasiment frauduleuse, « les pauvres ont sauvé les pauvres », avant de sauver les riches (Richard Miller) !
En principe, le Centre Jean Gol montre la ligne libérale, sinon il ne servirait vraiment à rien. Comment se peut-il que le président du MR, Georges-Louis Bouchez, dans ses élucubrations, dit le contraire ? Richard Miller et dame Glautier sont sur une ligne anarchiste de droite, celle de John Rawls faisant dépendre l’État du seul critère financier, en oubliant toutes les coercitions culturelles.
D’après Miller, le passage de Bouchez au conseil communal de Mons serait la cause de son « gauchissement » !

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