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Un mal-être général.

Cette société va mal. On aurait tendance à croire que c’est à cause de la pandémie et que sitôt après, cela ira mieux. C’est faux. Cette société va mal, parce que sa jeunesse va mal et que les adultes ne croient plus à cette démocratie et au progrès. Or, n’y croyant plus, ils influencent l’éducation de leurs enfants d’un vague dégoût des choses, sans aucun idéal à espérer.
Le comble, on ne peut pas leur donner tort !
Le décrochage se nourrit chez certains d’un recours au divin. Quand celui-ci s’accompagne d’un ukase préférentiel de la foi à la loi laïque, on voit d’ici les difficultés d’assimilation et le repli sur une communauté identificatoire.
Si cette jeunesse devenait hors contrôle où situer les responsabilités ?
Faudrait-il accuser conjointement les parents, la société et l’école ?
Tout se tient. L’organisation de l’État et des lois échappent désormais à l’électeur par l’organisation perverse de la démocratie. C’est un ensemble de responsabilités entremêlés de la société civile et de l’État qui échappe à l’électeur.
Le reste de la vie sous Convid fait passer la société au court-bouillon des troubles psychiques qui se multiplient. La pression scolaire, la peur du chômage, ainsi que la sédentarité liée à l'urbanisation et aux nouveaux modes de vie, la désynchronisation des rythmes veille-sommeil, les mauvaises habitudes alimentaires... ce faisceau de facteurs explique, en partie, l'augmentation des symptômes de dépression et de psychopathie chez les jeunes.
Le tout fait un méchant faisceau de confusion des valeurs. Si à cela on ajoute la piètre qualité des divertissements, on en arrive à l’accumulation d’inconvénients d’une mauvaise éducation des parents et de l’école, coresponsables face au social défectueux. Un constat d’appel à l’aide de la jeunesse et le manque de réponse intelligente des adultes s’en suivent.
La mauvaise éducation des parents rejaillit sur celle des enfants. Les galères actuelles des familles pauvres sont perçues par les enfants, comme des actes criminels perpétrés contre leur famille de par leur condition sociale exécrable.

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La société imprime un mouvement fatal à l’ensemble. Elle offre des divertissements sanguinaires, loisirs généralement imbéciles à des populations qui s’appauvrissent intellectuellement. Elle ne donne à faire que des tâches réduites à des gestes répétés ou des présences non réactives faisant de la plupart des travailleurs, des êtres malheureux. Et ce travail est évidemment magnifié par des élites qui prennent bien soin de ne pas transmettre à leur progéniture, tout ce qu’ils font admettre sous la contrainte aux travailleurs à leur service.
La population assiste en outre à la démission complète des politiques aux seuls avantages des élites économiques, nous impliquant malgré nous dans une guerre des politiciens se faisant violence afin de plaire aux producteurs et aux groupes industriels. Ils nous entraînent dans cette tragédie par tout le poids de leur ignorance, de leur bêtise et de leur sectarisme.
Lancés dans le gouffre, nous ne parvenons pas à nous débarrasser de ce boulet pour refaire surface. Nous ne sommes plus libres de nos mouvements. Nous réunissons toutes les conditions pour rester au fond du trou, sans aucune possibilité d’en sortir.
La jeunesse voit out cela, à un âge où tout est à construire. Le cerveau est en pleine maturation. Pour gagner en performance, les réseaux de neurones s'affinent et se complexifient, avec comme corollaire une hypersensibilité aux facteurs de stress. La crise d'adolescence devient, en certains cas, une succession d’actes de plus en plus graves qui peuvent aller jusqu’à la criminalité.
Les enseignants et les parents sont dépassés par l’accélération rapide des pulsions, parfois suicidaires, parfois d’une grande brutalité vis-à-vis des autres, que seule la bande peut les en protéger. C’est l’effet de meute.
Cette société ne s’en sortira pas parce qu’elle n’est pas morale et n’est pas apte à donner l’exemple. Elle ne pourra que sanctionner. Cela elle sait le faire. On sait où et comment naît et prospère la violence. La répression tout azimut fait que la population se replie sur elle-même, se ghettoïse davantage. L’expérience des Gilets Jaunes n’a servi à rien. Les Autorités n’ont rien compris du mouvement. Il aurait du être écouté, compris. Il n’a reçu qu’une action policière, l’hostilité de pouvoir et quelques millions d’euros de Macron !

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