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Les libéraux tueurs de pauvres !

On ne peut qu’approuver les soutiens financiers des Autorités aux personnes empêchées de gagner leur vie par les fermetures de commerces de détail, théâtres, concerts et autres activités culturelles à la suite de mesures anti Covid.
Des millions voire des milliards d’euros sont prodigués sans aucun contrôle, à remplir des formulaires ou produire des attestations d’ayants-droits aux allocations de chômage, aux aides spéciales de l’État et aux CPAS. Au diable l’avarice ! Le déficit budgétaire enfoncé.
On n’en a jamais fait autant pour soulager la misère des pauvres !
Cette confiance dans l’honnêteté des demandeurs d’aide tranche avec l’extrême méfiance dont ont fait preuve les gouvernements socialistes et libéraux, qui depuis plus de vingt ans augmentent les contrôles des chômeurs, des bénéficiaires des CPAS et des personnes légèrement handicapées, mais pouvant quand même produire.
Les premières mesures datent d’une campagne de presse des années 1995 sur les chômeurs, réputés fainéants et tricheurs. Elle correspond à une opinion publique libérale disposée à croire ces infamies et à faire l’amalgame de quelques cas avec tout qui perd son emploi et n’en retrouve pas un autre immédiatement.
Pour orchestrer cet amalgame rien de tel qu’une affaire tout à fait scandaleuse afin d’exciter les « les braves gens » !
En 2010, le curé Édouard Kabongo, Africain réfugié, naturalisé Belge, fait scandale. Les détails croustillants de cette affaire furent des mines d’or pour la presse libérale. Kabongo comparaît pour faux, usage et escroquerie devant le tribunal de Namur. Il n’était pas que prêtre. Il était aussi assistant social depuis 2009 au CPAS de Schaerbeek, il avait une femme et trois enfants installés à Zemst dans le Brabant flamand. Le drôle vivait sous deux identités différentes. Il percevait outre sa rémunération de prêtre, des allocations de plusieurs CPAS. Koekelberg, Ixelles et Schaerbeek. Il perçut indûment plus de 80 000 euros !
On s’arrête là.

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C’est avec des cas exceptionnels que les libéraux avec l’aide des socialistes complices vont construire la légende des chômeurs fainéants et escrocs. Les députés vont voter des lois restrictives et augmenter considérablement les personnels de répression des fraudes sociales. Les frais de contrôle coûtent plus chers à l’État que l’argent indûment perçu récupéré. Ce courant répressif a fait tâche d’huile dans les CPAS. Leurs présidents racistes souvent, sont dans certaines communes, la terreur des pauvres. Toutes celles et ceux qui ont une fois au moins, sollicités une aide, savent de quoi Richard3 parle.
Ce n’est donc pas le constat préalable d’une augmentation des fraudes qui a conduit à ce que les gouvernements se saisissent du problème, mais des logiques très politiques. La mesure la plus honteuse fut prise sous Di Rupo, premier ministre en 2015 : l’exclusion des chômeurs poussés à s’inscrire dans les CPAS. Une décision très critiquée mais qui fut prise par les socialistes et les libéraux. Il s’agissait de rassurer les contribuables-électeurs quant au bon usage et à la gestion rigoureuse des finances publiques, alors que les impôts et les contributions allaient augmenter. Ce que Charles Michel, au gouvernement suivant, s’empressa de faire, en faisant passer la taxe sur l’électricité à 21 %. C’est tout juste, si ce personnage douteux de la politique belge, n’en imputa pas la faute aux chômeurs !
Les discours et les dispositifs de la grande période d’intensification de la lutte contre la fraude de son gouvernement sont encore dans les mémoires. On se rappelle la politique de Bacquelaine sur l’assistanat et la fraude comme repoussoir, permettant la promotion de la sacro-sainte valeur du travail, sur le modèle de l’économie mondialisée.
La montée du Vlaams Belang aux dernières élections a été un accélérateur. Tous les autres partis y ont vu un feu vert à la répression. Il a fallu la pandémie pour que cette chasse aux pauvres soit mise en sourdine pour ne pas faire trop jaser sur les aides inconditionnelles accordées à la classe moyenne inférieure.
Qu’on ne se méprenne pas, cette chasse reprendra dès que la pandémie ne distraira plus l’attention des gens.

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