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Le PS français : barre à droite !

C’est une dérive du PS français qu’on pourrait cette fois qualifier d’extrême droite.
Qu’on en juge :
À la suite de la manif policière devant le Parlement, la police a réclamé de la justice un durcissement à l’égard des assassins de policiers, ainsi qu’un droit de regard sur les peines encourues avec leur suivi. Olivier Faure, secrétaire du PS français, parti frère du PS belge, en a remis une couche.
Non seulement il approuve la démarche policière, mais est d’accord sur le "droit de regard" des décisions de justice !
Le premier secrétaire du PS estime que la police doit pouvoir "suivre les délinquants dans leur parcours judiciaire et continuer à donner son avis", sur les peines prononcées des magistrats.
Quand la connerie se met au service d’un parti moribond, elle n’a plus de limite. Comment ce type ose-t-il encore parler aux noms des gens, c’est à se demander si c’est bien un socialiste qui parle. Comment ne voit-il pas, ce malheureux, que ce qu’il appelle de ses vœux s’appelle un État-policier !
Imagine-t-on un seul instant qu’avec une pareille loi, les flics qui ont cassé les Gilets Jaunes, éborgnés, maltraités, enfournés les manifestants dans des cellules des commissariats et permis plus de 800 condamnations à la prison ferme, agissant contre la colère populaire, puissent en plus jouer les conseillers de la justice et les superviseurs des prisons !
Franchement, Olivier Faure, secrétaire du PS est un malade mental. Tellement ringardiser à gauche, il espère survivre en imitant Marine Le Pen !

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Je suis intimement convaincu qu’en bon bourgeois de Mons, le président de l’exécutif régional wallon, Elio Di Rupo, approuve Olivier Faure.
Le côté rassurant vient des réactions des collègues parlementaires de Faure et pas que de la gauche et de l’extrême gauche, des LREM et des LR. C’est dire comme il a aboyé à tort.
C’est surtout chez les écolos et les Insoumis, que cette proposition surprenante passe mal.
On pouvait imaginer que sous le coup de l’émotion, lors de la manifestation, que l’homme ait cédé à la tentation de frapper fort, pour qu’on parle de lui. Mais non, interrogé par BFMTV, Olivier Faure persiste et signe. Il estime que les forces de l’ordre devraient avoir un “droit de regard”, sur les peines prononcées par la justice. Et ce, jusqu’aux “aménagements”, selon ses mots.
Ce serait une sorte de nouvelle “collaboration à inventer”, toujours selon les mots du Premier secrétaire du PS qui ne semble pas franchement convaincre ses partenaires - ou adversaires - à gauche, à l’heure où les différents responsables de ce camp se sont une nouvelle fois opposés sur l’opportunité de participer, ou non, à ce rassemblement.
Plusieurs figures écolos, insoumises ou élus membres de la majorité s’alarment ainsi de voir le député de Seine-et-Marne, chef de file des socialistes, remettre en cause le principe de séparation des pouvoirs. Parmi eux, l’eurodéputé David Cormand a été l’un des premiers à réagir.
Toujours sur Twitter, le député LFI Ugo Bernalicis se demande de son côté, dans une publication toute aussi acerbe, ”à quel point la démagogie d’Olivier Faure est révélatrice de sa perte de repère idéologique et politique.”
La question est là. Le PS français, laminé, pourfendu, amoindri par Hollande et complètement détruit pas Macron n’existe plus qu’en l’état d’un petit parti insignifiant et sans pouvoir. Mais il peut nuire encore. C’est ce qu’il fait non seulement en rêvant d’un état policier, mais en faisant le plus de tort possible à une gauche qui a déjà assez de mal à se rassembler.
Cette inconscience de Faure n’est pas trop éloignée de celle de Paul Magnette acoquiné dans le gouvernement belge avec la pire engeance droitière flamendo-bruxelloise qui soit, juste pour avoir le droit de prolonger les anciennes splendeurs, par le copinage des voyous libéraux.

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