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Un rapport accablant.

L’O.M.S. ne dit pas que la Belgique est seule en défaut dans la lutte contre la pandémie, mais elle est responsable avec d’autres États d’avoir tardé à prendre des mesures qui auraient pu éviter la pandémie.
La Belgique a perdu un mois en tergiversation et dispersion des mesures. C’est le fameux mois de février 2020. L’avance du coronavirus aurait pu être stoppée nette en ce mois crucial.
Or, que je sache, qui était responsable en 2020, Sophie Wilmès et Maggie De Block.
Si la seconde fut mise au rancart, la première fut félicitée, honorée et récompensée par les partis de la majorité qui la mirent au poste de vice-première et ministre des affaires étrangères, dans le gouvernement Alexander De Croo.
Le constat de mauvaise gestion de l’O.M.S. a été publié dans le rapport de ce mercredi 12 mai 2021. Je parie qu’aucun journal ne tirera de conclusions fâcheuses de la gestion qualifiée d’exemplaire de Sophie Wilmès, puisqu’ils ont déjà tellement accumulés les couronnes de laurier et les discours enflammés, que revenir en arrière mettrait en cause leur intégrité intellectuelle.
Les experts de l’O.M.S. tous de réputation mondiale y affirment que la pandémie de Covid-19 “aurait pu être évitée”, évoquant un véritable “Tchernobyl du XXIe siècle” et réclamant d’urgence de vastes réformes des systèmes d’alerte et prévention dans l’espoir que cette pandémie “soit la dernière”.
Comme justement tout le monde juge admirable les mesures prises par Sophie Wilmès et qu’on a pu charger Maggie De block de toute la chienlit, on va vite passer sur ce fichu rapport mondial et oublier tout ce cauchemar le plus rapidement possible.
Sont-ils futés et intelligents nos brillants bilingues, universitaire si doués que Pascal Delwit pleure d’émotion rien qu’à les ouïr !
Sauf, un petit détail qui a son importance.
Le rapport dit aussi en toutes lettres que la manière dont nous nous y sommes pris montre à l’évidence que les prochaines épidémies seront pour nos gueules, extasiées de reconnaissance et stupide, comme un seau qui descend dans un puits sans eau.
C’est sur le constat que « la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui aurait pu être évitée”, a déclaré l’une des coprésidentes des experts, Ellen Johnson Sirleaf, que nous prendrons en plein visage la prochaine invasion d’un autre corona.
Pourtant si mes souvenirs sont bons, les réseaux sociaux de mai, juin 2020, quand l’affaire prenait une méchante tournure, madame Wilmès hésitait d’arrêter les activités mettant les Belges en contact direct avec des gens atteints et transmetteurs du virus et que Maggie Déclarait en se curant le nez devant les caméras, qu’on avait détruit le stock de masques qui pourrissait dans un hangar dont le toit avait percé.
Ce qui avait déclenché l’indignation générale fut surtout sa déclaration qu’on n’avait pas jugé utile de le renouveler, mais que c’était ainsi qu’on travaillait dorénavant, en flux tendu, ajoutant qu’on allait en recevoir bientôt.

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C’était il y a un an.
Aujourd’hui, plus rien de la méfiance persiste, Maggie oubliée, bénéficie de sa belle pension d’ancien ministre, Sophie Wilmès joue la star au MR et Bouchez se défoule sur le Vooruit Frank Vandenbroucke, bouc émissaire idéal pour le MR.
Et vous voudriez que l’on parle avec sérieux de ces gens-là ?
“Cette situation est due à une myriade d’échecs, de lacunes et de retards dans la préparation et la réponse” disent les experts de l’O.M.S.
Sauf que la myriade d’échecs est prise par-dessus la jambe par nos intellectuels de la santé. Au lieu de les recenser et d’examiner pour l’avenir ce que l’on pourrait faire en matière de prévention, nos élites sont échauffées par la prochaine sortie des contraintes et on voit à Liège, le bourgmestre Willy Demeyer soigner sa prochaine campagne électorale en vidant des chopes de bière aux terrasses.
“Il est clair que la combinaison de mauvais choix stratégiques, d’un manque de volonté de s’attaquer aux inégalités et d’un système manquant de coordination a créé un cocktail toxique qui a permis à la pandémie de se transformer en une crise humaine catastrophique”. Voilà la conclusion que nous lirons en rigolant, émoustillés de la nouba générale que ça va être, quand nous tomberons le masque, retrousserons nos manches, pour un barbecue géant arrosé à la Jupiler, dont on se souviendra.

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