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Les deux Bruno optimistes ! !

Nos économistes officiels habillent une crise, en « un recul deux fois moins que prévu » !
Cela rappelle Adolphe en 45, quand il ramassait la pâtée en URSS et baptisait « repli stratégique sur des positions préparées à l’avance », les retraites précipitées de la Wehrmacht. La dernière « préparée à l’avance » se fit dans les rues de Berlin pour l’assaut final. On voit le genre !
Ici, les positions préparées à l’avance s’appellent un recul deux fois moins que prévu. Bruno Colman, l’économiste RTBF, ne parle plus que de crowdfunding, pour distraire l’attention des ploucs. Cet anglicisme est le piège à con suprême : l’entreprise est financée par les économies de son personnel, comme celui-ci est archi minoritaire dans les Conseils d’administration, il ne lui reste plus qu’à bosser ferme pour ne pas perdre des sous dans la combine !
Pour en revenir à la notion de crise, même Pascal Delwit spécialiste en émotion, larmes et soupirs dès que Bouchez entre en pleine dyschésie, se trouve bien dépourvu d’expliquer qu’une crise n’est pas toujours une crise, mais une récession technique sous l'effet des restrictions sanitaires que l’autre explique en lisant l’Echo de la Bourse, à l’aise sur le pot.
Le PIB des 19 pays ayant adopté la monnaie unique a baissé de 0,3% entre janvier et mars, par rapport au trimestre précédent, selon une deuxième estimation d'Eurostat. La première estimation publiée fin avril faisait état d'une chute de 0,6%. Ce repli fait suite à une baisse de 0,6% au quatrième trimestre 2020.
Un recul du PIB sur deux trimestres consécutifs définit techniquement bel et bien une récession !
Pas question, s’exclame Bruno Colman (il est de la RTBF, innovant, audacieux !). Il veut bien parler de récession, donc il n’en parle pas. Il élide, place un blanc, puis poursuit « Le taux de l’impôt des sociétés est de 25% en Belgique. Il a baissé ces dernières années. Mais, alors que Joe Biden, le président américain, a annoncé son intention de le relever dans son pays, cela sera-t-il le cas aussi chez nous ? Si oui, il faudra baisser l’impôt sur l’immobilier ».
Il est comme ça Colman, il a tant de choses à dire qu’il ne sait par laquelle commencer, donc on met la récession en-dessous de la pile, juste à côté de la dette monstrueuse, encore autre chose à taire absolument. Car si on en parle, on en revient à l’austérité, ce mot à rayer des dictionnaires, puisque si les ploucs font ceinture et que nos ministres et parlementaires se gobergent dans les indemnités princières qui ne perdront pas un cent, au contraire, ça devient gênant.
Bruno Colman ne veut pas d’une démocratie gênante.
Vous voulez quand même parler de récession ? Eh bien soit ! Colman peut y répondre sans barguigner. « La plupart des experts s'attendent cependant à un fort rebond de la croissance au deuxième trimestre (avril-juin) grâce à la levée progressive des restrictions sanitaires qui ont freiné l'activité notamment dans les services liés aux transports, à l'hôtellerie-restauration et au tourisme. »
Et la récession ? Banane, il y a répondu. Il a copié la meilleure manière de répondre d’un autre Bruno, le Français : Bruno Lemaire.

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Exemple du maître Lemaire sur le PIB (produit intérieur brut) « Le PIB a été revu à la hausse dans les mêmes proportions pour l'ensemble de l'Union européenne. » Là tout le monde respire, enfin une bonne nouvelle. Lemaire reprend son souffle et poursuit « Il a reculé de 0,1% au premier trimestre, par rapport aux trois derniers mois de 2020, contre -0,4% annoncé précédemment ».
Soudain, le maître singe l’élève et Bruno L fait du Bruno C « Sur un an, la baisse du PIB est aussi moins forte qu'anticipé. Le PIB du premier trimestre de la zone euro a reculé de 1,3% par rapport à la même période de l'an passé (contre -1,8% calculé auparavant) et celui de l'UE de 1,2% (contre -1,7%). »
Vous y avez compris quelque chose ? Ne vous tracassez pas, c’est de la dialectique libérale. Cherchez pas, il n’y a rien à comprendre, sauf qu’on est dans la merde de leur faute.

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