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Les tyrans n’étaient pas de Syracuse.

Ils sont trois à s’être partagé le pouvoir de l’autre législature à celle-ci, cumulant les dispositifs des lois réprimant les islamistes, puis limitant les libertés individuelles afin d’arrêter la pandémie. Charles Michel, Sophie Wilmès et Alexander De Croo, issus de la mouvance libérale de la plus pure obédience proaméricaine, ont-ils jeté les bases d’une dictature ?
Le premier de ces candidats à changer le régime, a visiblement été piloté, jusqu’à la rupture de la N-VA, par Bart De Wever et Theo Francken. La deuxième, Sophie Wilmès s’est plutôt chargée de passer de la répression des salafistes aux ukases burlesques de Maggy De Block, du couvre-feu aux fermetures des activités culturelles et de l’entreprise. Renouant avec le pleutre Michel agent de la N-VA, De Croo redevient l’ami des thèses racistes et flamingantes de ce parti poussé à la surenchère par le Vlaams Belang.
On voit les tendances de son gouvernement à poursuivre la flexibilité du marché du travail pour lutter contre le chômage structurel, par les anciennes pressions sur les chômeurs dans la pure tradition libérale, de la confusion entre la cause du chômage et les victimes de ce fléau purement capitaliste.
Va-t-on vers une dictature libérale en Belgique ? Met-t-on en place un État réduisant petit à petit ses compétences, pour les vendre en marché public à des entreprises privées ?
Le désintérêt pour la conduite de l’État par l’écœurement des électeurs est-il favorable à un dépouillement majeur qui jetterait les bases d’une oligarchie majoritaire privée ?
Si c’est une question qui ne préoccupe pas les médias, elle est, par contre, dans tous les esprits conservant encore un sens critique.
L’appareil parle de la perte du sens des réalités, quand des échos lui reviennent des soupçons portés contre lui.
Bruno Colman, Pascal Delwit, Etienne de Callataÿet quelques autres ont beau faire écran et voler au secours du néolibéralisme, comment ne pas penser qu’ils refont le village Potemkine pour masquer la naissance d’un régime totalitaire ?
Il y a dans les arguments officiels quelque chose qui sonne faux dans l’empressement de ces gens à se faire les porte-drapeaux du bons sens.
La question n’est pas de savoir si l’on vit mieux en Belgique que chez Poutine ou ailleurs. Il suffit de constater comme les polices du monde « libre » ou du monde « tyrannisé » se ressemblent, sont habillées à l’identique, possèdent des armes pareilles, aveuglent avec des balles en caoutchouc d’un même diamètre à Bruxelles, Paris ou Saint-Pétersbourg et emploient les mêmes gaz lacrymogènes.
Voilà qui humilie l’homme de la rue et crée une sorte de fraternelle « gilet jaune » entre les peuples, même si la Covid fait de ce mouvement spontané un accessoire du passé.
Manifester est une liberté fondamentale qui sera bientôt, si on n’y prend pas garde, un délit contre la Nation. Si les manifestations ne sont plus « ce qu’elles étaient » et qu’on entend les libéraux y compris les socialistes s’en réjouir, la désaffection des peuples pour cette liberté fondamentale serait en partie le résultat des brutalités policières agissant par ordre de leurs supérieurs.

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C’est clair, soit c’est un droit, soit ce n’en est plus un ! Déjà, en quémandant le droit de battre le pavé d’une telle rue à une autre est une entrave à cette liberté. L’accusation de troubler l’ordre public à bon dos et sert de piège à cons pour un groupe, ce que l’atteinte à l’autorité par injure et voie de fait a des effets sur l’individu isolé.
Du socialisme mou au libéralisme pur sucre, le pouvoir est entre les mains d’un seul exécutif depuis cinquante ans, celui de la bourgeoisie des affaires. Il n’a pas changé depuis, quoiqu’on vote. Les citoyens étonnés de l’immuabilité du système, les voilà indignés. Demain, ils désigneront les responsables !
Nos sociétés peuvent-elles encore agir en tant que démocraties ? Si demain un pouvoir populaire avait la volonté de changer la nature de l’économie, il ne le pourrait pas !
Et si ce n’est pas possible, peut-on encore parler de démocratie sans rire ?
Le gouvernement De Croo nous en donne déjà un aperçu !

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