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La politique et le purin.

Dans la prairie broutent paisiblement les illustres des partis francophones. Soudain, une herbe vénéneuse fait courir la ferme belge au désastre. Une mauvaise herbe, qu’on croirait venir de Chine, comme la Covid-19, multiplie ses poisons de par les champs : la Bart-De-Wever !
Charles Michel, l’ancien herboriste, l’avait faussement cataloguée dans les graminées comestibles. Il laisse les fermiers sans défense.
Abandonnés depuis des lustres, Perrin et Gendebien, gisent en photos argentiques, dans leur malle aux souvenirs. Sous un mégaphone rouillé des dernières beuglantes, traîne encore le foulard jaune à coq rouge de Genot.
Les déménageurs socialistes ont tout remonté au grenier et fermé la trappe d’accès.
L’heure est à la grande Europe en copier/coller au néolibéralisme américain. La Flandre scotchée à la Wallonie, paît à jamais dans les polders où l’herbe est la plus grasse.
Et voilà que des aigreurs montent à la bouche. La digestion ne passe plus. Le malheur d’être veule saisit les PS et les MR. La Bleue-blanc après la maladie de la vache folle, rumine le nouveau colchique ! À Libramont, Borsus, fourche à l’épaule, hésite à rentrer le foin.
Bart De Wever (N-VA) entend négocier une nouvelle réforme de l’État avec la gauche francophone, en vue d’aboutir à un accord de « divorce à l’amiable » !
Ce que le public ignore, depuis Spitaels, c’est la transmission d’un président PS à l’autre, du poignard sacré qui tua le MPW (Mouvement Populaire Wallon).
Quoi, le meurtre n’aurait servi à rien ! Le MR vit la même horreur. Gol aurait sacrifié François Perrin, son meilleur ami, pour quelques piécettes d’or !

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Bart, impassible aux jérémiades, s’oppose au scénario du Vlaams Belang, un parlement flamand décrétant sa propre indépendance. Il n’est pas convaincu de la crédibilité de la stratégie que propose le Vlaams Belang : imposer l’indépendance et démolir le système belge.
Il veut un divorce à l’amiable. Après tout, la constitution belge n’est qu’un chiffon de papier.
André Renard pensait pareil, que ne l’a-t-on suivi, on aurait économisé cinquante ans d’avanie, la perte des Fourons et une parité linguistique à Bruxelles pour des Flamands minoritaires.
Bart De Wever, étant conservateur, il n’est pas révolutionnaire. Il lui semble, le moment venu, d’un accord avec Paul Magnette, entre conservateurs.
Dès le lendemain de l’accord, la Flandre se retrouverait autour de la table pour négocier le contentieux, Bruxelles, la dette de l’État, les engagements internationaux de la Belgique, etc.
Bart De Wever l’a appris à ses dépens : en politique, précipiter les choses crée plus de problèmes que de solutions dans une Belgique à la placidité extrême, égale à celle du bœuf regardant passer le train de Jo Biden.
En mars 2020, il posait sa candidature de Premier ministre d’un gouvernement fédéral d’urgence. En août 2020, il poussait l’Open Vld dans les bras des écologistes en se lançant dans des diatribes à leur encontre, sur les plateaux télévisés.
Enfin, si Bart De Wever adoptait l’idée d’un scénario à la catalane, il transformerait de facto l’élection de 2024 en un référendum, sur la pérennité de la Belgique. Pour un mouvement minoritaire comme le nationalisme flamand, ce serait un pari risqué. Surtout à la suite des séquelles d’un brexit, toujours dans les mémoires. À l’échelle belge, l’argument ne tient pas. Bart De Wever opte donc pour la stratégie de la Volksunie : franchir des étapes à la table de négociation, selon un seul et même leitmotiv : « à eux l’argent, à nous les compétences ». La question financière est prioritaire en Belgique. Depuis plusieurs années, on multiplie les signaux d’alarme sur la situation financière de la Région wallonne et de la Communauté française. Bart De Wever sait que les socialistes francophones sont prêts à le suivre assez loin dans son projet de virage confédéral, rien qu’en leur mettant sous le nez un paquet de milliards.
L’Homopoliticus wallon n’est pas compliqué, une couche épaisse de néolibéralisme sur les tartines, de juteux contrats sur lesquels prélever une dîme, les cadors sont heureux.
Les partis wallons à vendre ! Vous me direz : ils sont déjà vendus. Et alors ?... l’escroquerie, ça sert à quoi, sinon à vendre deux fois la même chose !

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