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Le Covid-19 et nous.

Le Covid-19 et ses dérivés nous ont plongés dans une atmosphère d’occupation d’un ennemi en temps de guerre, sauf que l’autorité du pays est restée la même. C’est une sorte de cohabitation entre deux autorités dont on ne sait plus laquelle des deux est au-dessus de l’autre.
Tout ce que l’on sait tient dans la durée de l’occupation qui sera longue.
Tous les coups sont permis de part et d’autre. L’ennemi change de visage, disparaît pour réapparaître plus fort. Ce manège paraît sans fin et nous rend perplexe sur la fragilité de notre nature et notre vulnérabilité.
Le commandement de notre côté doit surtout montrer qu’il maîtrise la situation, que tout est sous contrôle et qu’on va s’en sortir. En deux années de confrontation, cette option est à la base de beaucoup d’ordres, de contrordres et de mensonges.
Les énumérer serait difficile. Il n’échappe à personne que la vaccination de plus de 60 % de la population suffisait à battre l’ennemi, nous a-t-on dits. C’est de la blague. Ou plutôt non, c’est une supposition de plus des scientifiques. Cela suppose qu’ils ne maîtrisent pas leur sujet et cela fait peur.
Le reste est à l’avenant.
Alexander De Croo et les ministres régionaux ne savent pas où ils vont, les scientifiques non plus.
Cela crée d’étranges décisions décrétées nécessaires. Un jour on ferme, l’autre jour on ne ferme plus certains établissements publics, dont les écoles. Le ministre de la Santé Vandenbroucke appelle à faire une chose un jour, pour se dédire le lendemain. On baigne dans l’incohérence.
Un troisième acteur de la tragédie se fait entendre. L’économie du pays tourne un jour à plein et s’arrête le lendemain. Fragile, la classe moyenne rompt dans sa partie inférieure. Les mesures prophylactiques nuisent à ses performances. Alors, on accable un jour un secteur, pour reporter sur un autre les mesures prises.
Le virus se rit des atermoiements.
Le confinement total est une expérience à ne pas renouveler, sous peine de faillite générale. Alors, on ruse avec l’ennemi en alternant les fermetures et c’est comme si on ne faisait rien. On exige le port des masques, mais on les enlève partout où l’on s’estime en sécurité. Et ils deviennent quasiment inutiles. Dans certains métiers indispensables, le port du masque est incompatible. Les enfants en bas-âge qui se rient du virus en sont pourtant les principaux vecteurs. De savoir cela, ne mène à rien, sinon à se trouver sans parade et dans le désarroi.

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L’économie étant libérale, c’est-à-dire quasiment libre de faire ce dont elle pense retirer profit, a insidieusement envahi les services publics, dont les hôpitaux. La notion de rentabilité y avait déjà créé avant la pandémie d’affreux renoncements en lits, soins et personnels.
On aurait pu penser que la guerre contre le virus allait profiter aux services clés des hôpitaux, à savoir les urgences et les services spécialisés dans les infections contagieuses. Il n’en est rien. On a continué gaillardement, encouragé par Georges-Louis Bouchez, à supprimer des lits, à relativiser les besoins et mis sous pression les personnels.
Tant et si bien qu’on se retrouve dans une situation périlleuse pour les malades et le personnel. On postpose les opérations nécessaires pour engager le staff médical dans la lutte contre le virus. Tandis que, poussant les feux, les commerciaux aux commandes poursuivent leurs mesures de rentabilité mettant à cran médecins et infirmières.
Personne dans ce gouvernement n’est capable d’arrêter ce deuxième fléau qu’est l’économie de marché dans sa quête du gain partout et en tout lieu, jouant avec nos vies, poursuivant sans relâche une sorte de danse du scalp jusqu’au-dessus des tombes des victimes.
S’il faut tirer un bilan provisoire de cette deuxième année de lutte contre l’invisible ennemi, il ne peut pas être en faveur des Autorités qui cachent leur effarement en nous mentant. Pratiquement les mesures prises n’ont pas été suffisantes pour casser les poussées du virus. De vague en vague, les infectiologues apprennent des choses plutôt qu’ils nous en apprennent et cela est inquiétant.
Le débat sur l’efficacité des vaccins est permanent. Le débat sur la dangerosité des non-vaccinés n’est pas clos. La protection acquise n’est pas claire. Après trois inoculations de protection, on se pose la question du quatrième. On a beau nous faire savoir que seuls meurent désormais du virus les non-vaccinés, il n’en demeure pas moins qu’il y a aujourd’hui plus d’hospitalisations des vaccinés que des non-vaccinés. Vous me direz, c’est normal, attendu qu’il y a plus de 60 % de vaccinés dans la population, mais cela montre aussi que le vaccin n’est pas l’arme absolue que l’on a vantée pendant tout le temps qu’on l’attendait comme le sauveur parfait. De ce côté aussi, c’est raté !
Enfin, la commercialisation à outrance des produits qui voyagent parfois pendant des milliers de kilomètres avant de toucher les destinataires, est un puissant vecteur de contamination. La question n’est jamais abordée. C’est pourtant de ce seul facteur, que la population mondiale pourrait ne pas se relever et disparaître.

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