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Quelle bouille !

Pendant le très long et fastidieux interview de Macron ce mercredi sur TF1, sommeil garanti. Entre deux sommes, l’esprit s’est mis à divaguer.
Monsieur Legrand, président des Hauts-de-France.
Monsieur Le Charnu, bibliothécaire, président du club des plus de deux cents livres.
Dupont-Aignan, teigneux.
L’Abbé Thyse en couple avec l’abbé Kahn.
Réveil en sursaut, avec une inquiétude, qui sert la soupe à ce prétentieux pathétique ?
Les cire-pompe sont deux, obséquieux, aux petits soins. Empreints de l’immense honneur d’être assis dans le même genre de fauteuil que le roi. Ils se dépensent pour qu’on voie leur reconnaissance.
Rarement entendu un interview aussi lèche-cul. J’ai de la peine pour eux. Avant de reprendre le débit macronien qui file son flux, je leur attribue par bonté d’âme, puisque c’est en différé, quelques questions vinaigres qu’on aura coupées au montage.
Je reprends en marche l’autre qui va son train. Un bilan du quinquennat tout à fait assimilable à une réunion d’un candidat en campagne, mais, bon, le roi électif n’a pas encore dit qu’il se représenterait, même si ça ne fait aucun doute.
L’art de satisfaire tout le monde à propos du Covid. Il a pu rencontrer son dernier représentant, Omicron, pour débattre avec lui et poser un ultimatum pour qu’il retire ses troupes. Il l’a menacé de vacciner des enfants s’il poursuivait l’occupation du territoire. Il est confiant dans la réponse qu’il attend d’Omicron. Il prend alors un ton familier de confidence pour s’adresser au couple de journalistes quasiment à genoux hors de leur fauteuil ? « La vaccination des enfants, elle est souhaitable, mais ne sera pas obligatoire ».
C’est tout lui, ça… un coup d’estoc, puis de taille pour son contraire. Macron, la noblesse d’épée personnifiée !
Il est tellement intelligent qu’il ne peut plus s’adresser qu’à lui ! C’est le seul monarque au monde à avoir osé dire à son peuple « Il y a des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien. », sans que ceux-ci ne le guillotinent sur le champ ! Il sera donc réélu par ceux qui ne sont rien, soit 90 % des Français. Curieux peuple. Plus le roi l’insulte, plus il l’adore.
Le roupillon reprend du service. La tête dodeline. Les yeux se ferment pour s’ouvrir sur l’Affaire Dreyfus. « Monsieur et madame Use ont l’immense joie de vous faire part de la naissance de leurs fils Jacques ».

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La loi de l’emmerdement maximum a été votée par Castex. Bien entendu, Macron n’est pour rien dans son propre speech d’interview. Même les deux journalistes ont appris le texte côté questions, qu’ils ont reçu la veille par une estafette du bureau de Brigitte Macron.
L’interview où va la France devrait pourtant susciter une réponse. Où elle va ? Il n’y a que Macron pour le savoir. Mais il ne le dira pas cette fois-ci. Il laisse quand même sous-entendre que si vous l’élisez une seconde fois, quoiqu’il ne soit pas encore candidat, il sera disposé à vous dire où elle va en 2026. Vous me direz qu’en 2026 tout le monde aura compris, puisqu’elle y sera, « m’enfin » c’est de la bonne ruse du roi tout ça.
La crise des Gilets jaunes me réveille tout à fait. Je vais jusqu’au bout du déroulé argumentaire, pour comprendre que le roi ne compte plus sur ces électeurs-là pour le réélire. Pas un seul mot de compassion pour les éborgnés, les mutilés, les blessés par centaine qui souhaitaient seulement faire part de leur détresse et que le président n’a pas entendu, normal « ils ne sont rien » (voir plus haut).
« Les conditions de la pensée ne sont pas moins futiles, ni moins fortuites, que les conditions d’une charade » a gambergé Paul Valéry dans les années 30. Il avait déjà la prescience de Macron en 2021, quel Génie, l’auteur des Carnets !
Cela me rappelle une envolée lyrique d’un laudateur énamouré de Brigitte Macron sur une chaîne télé s’abreuvant au pouvoir. « L’épouse du président connaît son dû » dit l’ineffable (non ce n’est pas Deborsu). J’ai souvent remarqué que l’art de la contrepèterie sauvait parfois d’ennuyeuses soirées.
« Parfois la foule devient folle » conclut le président sur l’affaire des Gilets jaunes.
Il s’arrête un instant, un gros plan sur son beau visage pétillant d’intelligence nous révèle tout son art d’apparaître sensible au bon moment, alors qu’il s’en fout royalement «…touché, marqué, lorsque l’Arc de Triomphe a été souillé […] J’ai eu beaucoup d’inquiétude pour le pays ».
Le moment fort est passé. La nature reprend ses droits.
Il reste du pauvre auditeur un seul désir, mais tellement puissant : savoir les noms de ces deux enfoirés qui n’ont pas honte de gagner leur argent dans des conditions aussi humiliantes ? Je ne le saurai que le lendemain après avoir trifouillé dans les commentaires de la presse. Retenez bien ces noms, Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin. Si Macron est réélu, ils vont faire un bond dans la hiérarchie de TF1, sinon, ils seront chômeurs.

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