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L’Homme inspiré !

Médiocrité des temps ou des personnes ? Les deux, sans doute. L’une faisant l’autre, la conjoncture particulière à la suite de la pandémie y va aussi de son coup de pouce. Ces temps troublés révèlent mieux que tout autre, les défauts de ceux qui nous représentent. Le pire de tous est un laxisme qui pare au plus pressé, qui n’anticipe sur rien, avec la prétention de maîtriser l’ensemble de la gestion du pays. Ce gouvernement a tout d’une gérance dans l’immobilier. Sa plus lourde tâche serait de fournir à temps des rouleaux WC aux appartements.
On a presque pitié à voir ces crétins s‘agiter en nous prenant pour des imbéciles. Comme si nous n’étions là que pour les admirer sans voir leurs secrètes ambitions
Cette vaine agitation fait écran de fumée aux questions fondamentales : les origines et le pourquoi de la propagation rapide des virus dans un environnement étendu à la planète ; le déclin de la civilisation occidentale ; les causes de la transhumance des populations du Sud vers l’Europe ; la cohabitation tumultueuse avec un Islam qui refuse l’intégration, implanté en Europe; la question de la prééminence de la laïcité sur les religions, sans oublier la question sociale, la mère de toutes les batailles.
On ne devine que trop les raisons profondes qui font que ces questions essentielles ne sont jamais débattues sur la place publique. Il faut bien trop d’honnêteté, de force de caractère et d’intelligence, pour ouvrir certains dossiers. On se contente de rappeler l’attachement au pays, à sa culture, à la langue française dans le respect des populations, alors qu’une disposition naturelle à l’hubris donne libre cours aux intérêts personnels, dans tous les trafics et toutes sortes de cultures, dans le respect de toutes les religions, dans le seul but de magouiller sans en avoir l’air.
Très en-dessous de ce haut plateau, vivent les besogneux sans ambition, autre que celle de passer sous-chef en fin de carrière, couche de fond ordinaire, transcendés par le nombre, serviteurs possibles des grandes causes, comme la démocratie (en dépôt de bilan dans de bien méchantes mains) !

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Parfois, perçant la monotonie des jours, un cri se fait entendre, celui d’une voix singulière qui se distingue par son originalité et sa démesure.
Des grandes voix du passé n’étaient pas toujours au diapason de la société qui croyait acclamer ses sauveurs, en ouvrant la porte à ses bourreaux. De Savonarole aux dictateurs du siècle dernier, les exemples sont nombreux. Il y eut moins de grands esprits, comme Jeanne d’Arc ou De Gaulle que d’inspirés dévastateurs.
Produit de circonstance, les inspirés authentiques ne sont pas les cracks d’une camarilla, fabriqués dans l’esprit d’une idéologie partisane. L’ambition est ailleurs. S’ils avaient suivi l’ordre établi, ils eussent été des maîtres écoutés d’une belle carrière, respectés dans leur spécialité. Leur vie se fût écoulée sans anicroche.
Une ambition les hante, dépassant l’ambition personnelle, elle remet du sens à des grands mots qu’on ne peut entendre sans rire dans la bouche de ceux qui les profèrent à tous propos, mais qui dans la leur, reprennent la valeur primitive qu’elle n’aurait pas dû perdre : patrie, civilisation, patrimoine culturel, langue française.
Aussitôt sorti des rangs à délivrer leur message, étonnés eux-mêmes des insultes et des sarcasmes dont ils sont l’objet, ils sont désignés pires ennemis de la Nation, montrés du doigt et vilipendés, quoiqu’ils fassent. Ces inspirés passent pour fous, traîtres à la patrie, néo-fascistes. Beaucoup ne résistent pas et finissent par rentrer dans les rangs où ils meurent socialement des crachats et des insultes.
Parfois, un d’entre eux, passent à travers tout, soutenu par la force de la foule qui parfois fait fi des courants, des partis et des préjugés. Le voilà qui tient bon, habité par la force de la multitude. Et, il arrive à l’emploi déterminant qui permet l’action.
Le plus dur reste faire.
Le pouvoir n’est rien sans la façon d’en user. Le temps est le grand ordonnateur d’évènements. L’élu arrive par étapes successives, à des résultats ou à des échecs.
L’opinion est versatile, la meute des opposants attend le maçon providentiel au pied du mur.
Traînant les pieds, instiguée par les forces du passé, l’administration se rend complice pour renverser l’adversaire qu’elle haït d’instinct, tant il leur est différent et incompatible.
Bientôt, un autre motif d’empêchement contrecarre l’inspiré. Sa démarche de l’homme seul, on la compare à la légende de l’homme providentiel toujours dangereux. Les opposants hurlent au déni démocratique.
On a vu où conduisent ces hommes touchés par la grâce et qui savent tout avant et mieux que tout le monde. Ils finissent par conjuguer et confondre l’amour du bien public et la grandeur d’une Nation avec une vision que plus personne ne comprend, qui devient comme une religion servie par des partisans de l’inspiré-prophète. Le dernier acte de la tragédie est consommé lorsque l’inspiré bâtit son église pour y assembler ses fidèles !

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