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Morte saison.

Une sorte d’abêtissement général plane désormais sur toutes les spéculations mettant en scène l’humain dans « sa » société de consommation. Masquer des enfants aux écoles à partir de sept ans procède de ces imbécillités des élites qu’on rencontre à chacune de leurs décisions. Mais, s’il n’y avait que celle-là…
2022 dans moins d’un mois partira très mal.
Le néolibéralisme en quête de rationnel, poussé jusqu’à l’absurde, parachève de détruire les services publics, en même temps qu’il s’attaque à la démolition de l’hôpital.
L’université codifie désormais les faux rationalismes des entreprises du futur. Les libéraux bouchérisés nous bercent de leur délire de promesses d’innovations électriques qui nous sauvera des désastres climatiques.
Les solutions que le néolibéralisme compte apporter, finissent en petites pannes, préambules de la grande, l’irréfutable, quand les discoureurs n’auront plus d’argument et que notre américanisation ne sera que le hochet de Georges-Louis Bouchez.
Il ne sera plus question d’éteindre la pandémie par une nouvelle panacée inoculée en une prise. L’évolution sociale sera au point mort. L’universelle culture aura achevé la nôtre, submergée par les ukases religieux et coutumiers des autres.
On verra poindre alors un nouveau mode de vie qui n’aura plus rien à voir avec celui que le capitalisme nous promet tous les jours, sans que nous n’en n’ayons jamais vu les prémices.
De l’éco-anxiété à la nosophobie du virus qui tue, nos carriéristes politiques opposent une tarte industrielle de leurs mauvaises farines, tandis que le capitalisme éco/noso responsable reste intouchable et hors-débat.
A bout de baume réparateur, on recode le générationnel comme les lieux de commodité au fond du jardin, sommés d’y admirer les fèces de nos élites. On en appelle à l’avenir de nos enfants oubliés par les gérontes responsables, alors que le père de famille a dans sa tête supprimé l’aïeul positif à la maison de retraite. À défaut, Vandenbroucke et madame Désir masquent la jeunesse. Voilà qui donnera pour l’avenir du boulot aux psychiatres.

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La dette publique rejoint le recodage générationnel dans les abris du Parlement de l’ignorance. On ne pense plus lutte de classe, mais lutte de générations. On oublie l’hôpital pour avancer les chiffres d’hospitalisés dans les unités de soins intensifs. On parle partout de saturation, dans les CPAS, les centres de l’ONEM, les prisons et les hôpitaux, sans relier la politique libérale de ses baratineurs à une société qui se délite. C’est une reddition constante du néolibéralisme, une sorte d’aveu que les dés sont pipés et qu’on ne pourra jamais changer l’ordre des choses. Si bien qu’on se demande à quoi sert la démocratie, sinon à payer et mettre en scène les belles carrières des arrivistes des partis.
Dans un tel environnement, l’éco-anxiété » n’est pas à la veille de désarmer.
Une anxiété, ou plutôt une angoisse, est une peur indéfinie qui vient comme une légende et qui s’installe comme un fait. L’ennemie n’a pas de forme mais des apparences. L’anxiété, l’angoisse, viennent d’un péril imaginé, le plus souvent imaginaire. L’éco-anxiété, c’est de voir venir le désastre climatique mais de ne pas avoir d’idée claire, ni à quoi s’attaquer. Tant que le débat en restera à des énoncés aussi indigents que « les jeunes générations flouées », l’appel « aux dirigeants » ou aux « évolutions culturelles », les individus se débattront longtemps dans le sentiment (bien-fondé) d’une menace pressante, convenablement identifiée, mais de forme inconnue, quant à ses causes, sans la moindre perspective d’organiser une action pour la combattre. L’éco-anxiété et la nosophobie, dont on fera les numéros spéciaux des gazettes, ont de beaux jours devant elles.
L’écocide est capitaliste. Il n’y aura pas de solution capitaliste à l’écocide capitaliste ! La seule réaction de défense doit être dirigée contre le capitalisme.
La nosophobie est le résultat d’un ensemble d’échecs que l’on attribue naturellement aux mêmes causes, produites plus par le climat général , que le Sars-Cov 19.
La mort n’est ressentie que parce qu’aucune perspective de vie n’est perceptible dans une économie qui détruit au lieu de construire.
Nous nous sommes fait une raison. Placides et inopérants, nous attendons la fin d’une civilisation à bout d’idées.

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