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175 ans d’embrouilles.

Il suffit de les entendre gazouiller pour comprendre qu’ils font le libéralisme du temps de ma grand-mère ! Leur leader actuel a résumé dans son discours du 175me anniversaire du mouvement libéral tous les poncifs sur ce qui crée « le plus de bien-être », grâce aux recettes du « tout pour moi, rien pour les autres » qui caractérise tous ces mauvais belges qui se proclament patriotes.
En plein manspreading, Charles Michel, invité d’honneur, aérait ses gonades au premier rang du public.
Les arguments de Georges-Louis Bouchez datent des débuts de la guerre froide, 1945-1947. C’est du Harry Truman quasiment mot pour mot. Alors que l’économie s’est mondialisée durablement en un énorme système d’exploitation des masses, le petit rigolo nous invite à nous enrichir. Pas comme lui, évidemment, sénateur coopté et chômeur de luxe, mais comme c’est impossible à faire chez les pauvres. C’est-à-dire bosser, rester dans la misère mais dignement, en fermant sa gueule !
Cet idéal pour riche oisif ou demeuré du bulbe à force de pointer en usine fut établi lorsqu’il était devenu urgent de contrer une autre manière d’assurer le bonheur des gens par une politique collective.
Elle s’est renforcée aux Trente glorieuses, pour s’effondrer dans le système actuel à partir des crises économiques des années 70 à nos jours, tandis que les libéraux et le PS, faisaient mine de ne pas s’en apercevoir. Aujourd’hui, c’est un abîme entre ces voyous honorés et nous.
Quels sont les arguments dont tentent de nous persuader Bouchez et les hors-sol de son espèce ?
Le projet libéral s’en remet à l’identité des individus. Ces beaux merles croient dur comme fer qu’ils amènent plus de démocratie ; une économie plus forte et des richesses mieux partagées ; qu’ils étendent la liberté d’être et d’entreprendre à chaque individu ; qu’ils n’entendent pas produire des recettes ni imposer leur conception du bonheur, dans leur grande magnanimité.
C’est pathétique ! L’orateur reprend l’antienne des libéraux qui prêchaient il y a cinquante ans une éducation des masses africaines par le travail et l’effort. En décembre 2021, Bouchez ose tenir ce même discours aux ouvriers sous-payés et aux chômeurs « on ne peut pas affirmer qu’un individu est libre si on ne lui donne pas les outils de sa liberté. » et de finir dans la grandiloquence « j’aime à le rappeler, nous ne vivons pas dans une démocratie, mais bien dans une démocratie libérale ». On voit quel genre d’outils l’éducation nationale libérale donne aux enfants : un savoir en fonction des besoins mondiaux de spécialisation excluant les connaissances essentielles du savoir : l’humanisme et l’histoire de la civilisation desquelles nous procédons.

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Bouchez délire à bloc quand il passe de la diligence au chemin de fer, pour montrer que le progrès est essentiellement dû au libéralisme. Toto oublie qu’on a fait des pyramides avant lui, comme il ignore les progrès du Siècle des Lumières, avant l’avènement des théories d’Adam Smith, le grand homme de G.L Bouchez, avec Alexis de Tocqueville (sans les avoir bien lus évidemment). C’est le double Lutz de ce patineur des verbes sur les impasses du libéralisme : les applications de l’atome dont les suites d’irradiation des matières ne sont pas prises en compte et l’IA (intelligence artificielle) dont les drones tuent déjà des gens à mille kilomètres du manipulateur et on lui passe la 5G.
Bouchez est tout à fait ignorant de l’Histoire des civilisations, lorsqu’il termine son discours en s’écriant d’une voix extatique que le libéralisme est la seule philosophie politique qui a fonctionné dans l’histoire de l’Humanité ! Son contemporain Xi Jin Ping rit déjà trop avec Biden sans se faire mal aux côtes, pour se brancher sur un nouveau crétin, à Pékin !
Le président-avocat du MR atteint son plein de conneries dans les discours discourtois et agressifs sur les plateaux de la télé, quand il s’attaque au chômage et au chômeur. Pour lui, toute pauvreté est le fruit d’un échec individuel. Non seulement les pauvres sont coupables de l’être, mais en plus, ils sont sournois et pétris de mauvaises intentions. Un Belge sur sept est donc un mauvais Belge avant d’être un mauvais libéral, comme un Belge sur cinq n’a pas les moyens de s’offrir une semaine de vacances, selon les journaux.
Le monde libéral prend les travailleurs pauvres et les chômeurs pour des idiots.
L’avocat de la cause libérale est au sommet du cynisme, quand il critique l’indexation supplémentaire aux bas revenus qui « désavantage » la classe moyenne, puisque « c’est elle qui paie à peu près tout » ! Le grand malheur des libéraux éclate sous nos yeux : l’effondrement de la classe sociale moyenne, victime, à son tour, de l’économie libérale. Un comble ! Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Bouchez qui l’affirme dans cette réflexion.
Bref beau discours pour des agents de la grosse galette et grossier spectacle pour des gens qui prétendent à la distinction et qui, dès qu’il est question de leur beau pognon, ont des réflexes d’assassins !

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