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Cric – Crac – Crucke !

Toutes les infos convergent sur Covid, sa vie, son œuvre, ses méfaits. En-dehors du virus, que des « on-dit », de vagues échos, il y a toujours des partis, des ambitions, une manière simple de se faire du pognon en ces temps difficiles. Il suffit de se proclamer patriote, vouant au commerce et au travail, c’est selon, une passion sans borne, doublée de fortes relations dans le parti voué aux affaires de son choix, aimé la promotion libérale par le travail et le commerce, avec pour seul exemple les USA !.
Le reste suit ou ne suit pas, par coup de bol, de complicité ou induction amoureuse par port de la serviette de la célébrité du moment dans le parti. L’exemple que l’on cite en premier, c’est le port de la serviette de Jean Gol par Didier Reynders et Louis Michel, alternativement, pour une ouverture aux grands emplois. Ils n’y ont pas mal réussi, les bougres. Ils en ont gardé une certaine méfiance des jeunes qui s’empressent autour de la leur, aussi lourde de documents ultraconfidentiels que celle de Jean.
Ce fourmillement des élites se voit moins sous les sédiments des mutants virulents, les conversations sur les antivax, les masques dessus ou sous le nez. Souvent, c’est par ricochet qu’on sort des spirales, des vagues, des décomptes des morts, des incitations à la dénonciation des « irresponsables », pour apprendre un haut fait, une mystification ou une démission.
Ce weekend, Georges-Louis Bouchez a présenté ses bons vœux et éventuellement ceux du MR en public. Dans son discours, le président du MR a fait état de son habituel volontarisme. Un discours qui réaffirmait les valeurs libérales traditionnelles.
Dans l’atmosphère actuelle, Georges-Louis a beau se démener, montrer sa vive intelligence (il vous la présente comme un berlingot d’un sachet du Cora) On prend la friandise. Ce n’est pas tous les jours qu’on a quelque chose de gratis de l’illustre coopté.
Ce n’est pas parce que l’on ne voit plus la démocratie libérale sous la canopée, dans les profondeurs humides de la forêt de l’inconscient, qu’il n’y a plus de sénateurs cooptés, de doublons dans l’administration et l’appréciation de « connerie » dès que l’on parle du fonctionnement par Région, de ce fichu pays.

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Que peut y faire Georges-Louis? Rien ! Il entre et sort de l’usine à gaz, montre les buses rouillées, les tuyaux crevés. Que voulez-vous qu’il fasse : il en vit ! Alors, ses vœux, c’est comme un mauvais papier WC qu’on a acheté pour faire des économies et qu’on doit mettre en double pour ne pas le percer de l’index ! Sauf qu’on a beau le mettre en double, Georges-Louis, on se brunit quand même la peau.
C’est cela la politique en démocratie, vivre cossu en pratiquant l’art de se dire désintéressé.
Parfois, un type d’un autre parti vers lequel on n’a pas de sympathie est réellement désintéressé. On n’en croit pas ses yeux. A un autre moment, un ministre claque la porte en fureur contre son président. Est-il désintéressé ? Va savoir. C’est peut-être aussi bien un orgueilleux qui n’a pas souffert que les siens doutassent de sa capacité à gérer le job pour lequel on le paie.
En Belgique, l’électeur dort debout. Il lit les gazettes pour ne pas réfléchir. Voilà qui tombe bien, Rossel ne veut pas que ses éditorialistes réfléchissent ! L’électeur dort donc, et cela devient inquiétant. On s’endort en démocratie et on se réveille en dictature. Ce n’est pas ça qui sortira l’électeur de sa torpeur. Covid peut-être ?
Derrière omicron, la seule info venue des profondeurs, c’est celle du ministre Jean-Luc Crucke, poussé vers la sortie par Georges-Louis et présentant sa démission de ministre régional d’Elio Di Rupo.
L’année 2022 sera l’année du processus de concrétisation « Liberté, travail, fiscalité, énergie », alors on pense au MR que son ministre avec sa loi n’a pas concrétisé un tout nouveau programme.
Crucke has been, désavoué par l’être suprême du MR, quoi de plus naturel ?
Ça rappelle comment Charles Michel au MR, tenait ses régicides en puissance, col serré. Les gens qui veulent durer dans une fonction ardemment convoitée par une demi-douzaines de gaillards aussi performants, comment surnagent-ils ? On crée des incidents. On perpétue les discordes. On disjoint les nœuds des élites entre elles. C’est facile. Il suffit de créer des problèmes où il n’y en a pas et d’en accuser les autres.
Jean-Luc Crucke ne fera pas partie du nouveau programme de l’esthète du beau. Les journaux : « Il a présenté sa démission ce lundi, jour de rentrée politique, en conférence de presse aux côtés de Georges-Louis Bouchez (comme pour prouver qu’il n’y avait pas de malaise). »
C’est classique. Bouchez a certainement un dossier ou, persuasif, il a doré la pilule au ministre du budget. « Ta carrière ne fait que commencer. Je vais te planquer dans la soie des oreillers à plumes, à condition que je te remplace à la Région.
La « fiscalité plus juste » du ministre ne passe pas. Bouchez et Wilmès ont mné une bronca chez les caïds du MR.
Bouchez n’aime pas le mot « juste » il le combat depuis qu’il est au parti. Si ce mot avait été appliqué à sa personne, il ne serait pas le chômeur coopté le plus célèbre de Belgique.
Finalement, le décret est passé, soutenu par la majorité PS et Ecolo.
Jean-Luc Crucke bientôt à la Cour constitutionnelle, malgré ses cris et ses pleurs ?

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