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2035 : silence… on roule !

On sait le Parlement de l’UE souvent hors-sol. Les partis ont tendance à envoyer à l’Europe des pantouflards en fin de carrière ou des élus qui ont rendu des services, mais qui ne servent plus à grand-chose au comité directeur. On pense tout de suite à l’ex-président par intérim du MR, Olivier Chastel, qui passe des jours heureux à l’Europe dans un parfait anonymat.
Ces représentants du peuple ne représentent souvent que les intérêts de leurs partis. La plupart n’ont aucun contact avec les gens.
Ils ont voté mercredi l’interdiction, dès 2035, de la vente de voitures et utilitaires légers neufs qui n’ont pas "zéro émission", donc toutes les voitures à moteur à combustion, même les hybrides.
Dans moins de treize ans, il ne sera plus proposé à la vente chez les constructeurs, que des véhicules électriques, parmi les 27 pays membres de l’UE.
Dans l’état actuel du parc des voitures électriques, c’est faire des plans sur la comète ! Comme si sur un peu plus de dix ans, il y aurait des dizaines de milliers de bornes électriques dans chaque grande ville et que la charge des batteries, au lieu d’être souvent de plus d’une heure, passerait à dix minutes !
Personne ne s’est demandé, pour le cas d’un automobiliste qui aurait une borne à domicile, que doit-on faire quand on habite au huitième étage d’un building. Descendre un câble de quarante mètres de son balcon ?
On agit un peu comme pour les centrales à fission nucléaire. Dans les années soixante les bouillants partisans de l’atome étaient convaincus que l’on trouverait le moyen de tuer la radioactivité dans l’œuf. Soixante ans plus tard, c’est resté le problème majeur.
L'objectif du "zéro émission" a fait l'objet d'une âpre bataille dans l'hémicycle, avec un amendement du PPE (droite pro-européenne et première force au Parlement) proposant de viser plutôt une réduction de 90% des émissions automobiles en 2035.
La voiture et la camionnette sont les seules vouées à l’électrique, les mastodontes avec remorque, les autocars et les autobus, continueront de nous parfumer au mazout, comme il n’est pas question de toucher au kérozène des avions.
O, le voit bien, c’est le pauvre type qui fait deux cents kilomètres par jour pour aller et revenir de bosser qui sera la victime la plus visée de tout ce brol.

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Reste la batterie, les usines qui la fabriquent sont polluantes ; mais l’Europe s’en tape, vu que 80 % de batteries sur le marché sont chinoises. Mine de rien, en 2035, nous allons être très dépendants du fabricant chinois, dont on sait la roublardise en matière de commerce ; cela semble ne pas troubler l’Europe qui, au contraire, se gargarise de ne plus être dépendante des producteurs de pétrole !
Personne ne se demande dans quoi vont se reconvertir les centaines de milliers d’ouvriers des chaînes de montage des voitures à essence. Le moteur électrique étant beaucoup plus simple qu’un moteur à explosion, même si l’électrique est en plein boum, il y aura du chômage de masse en perspective.
Encore que, si l’Europe est en pointe en la matière, les autres continents rigolent. Renault et Mercédès pourront toujours exporter des voitures à essence dans le reste du monde y compris en Angleterre.
Cet engouement stupide pour l’électrique risque, en outre, de faire abandonner la recherche sur les carburants synthétiques, ainsi que les biocarburants.
Aurons-nous vraiment contribué au sauvetage de la planète quand on sait les pays pauvres incapables et pour cause de réduire leur pollution au CO² ? Ils passeront à la vitesse supérieure, au contraire, puisqu’ils pollueront sans que ne remonte les pourcentages de pollution planétaire.
Personne n’a chiffré à combien de milliards de kilowatts supplémentaires nos centrales vont devoir produire, pour alimenter ces millions de voitures électriques. Les sources de courants propres sont limitées par le nombre de barrages et la difficulté d’en créer d’autres sans altérer les paysages et déplacer les habitants des villages inondés. Idem des installations d’éoliennes, sait-on par exemple qu’il faut remplacer les palmes de ces géants tous les sept ans, que leur prix de revient, ce n’est pas donné. Les progrès sur d’autres sources d’énergie comme les Centrales à marée motrice sont loin de ce qu’on en espérait.
Les députés européens n se sont même pas pourvus d’experts pour au moins faire le bilan de ce qu’il est possible de produire en électricité en plus d’ici 2035.
Les progrès de l’électrolyse de l’eau ne permettent pas de faire rouler une voiture à l’hydrogène à des prix compétitifs. C’est presque tout un laboratoire que ces voitures remorquent, sauf à rouler avec des bombonnes, dont on sait les dangers.
Bref, un travail bâclé, poussé par des écolos qui ne mesurent pas l’importance des besoins des populations et qui n’essaient pas d’imposer leurs mesures au niveau mondial, seule manière efficace de lutter contre la pollution.

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