« La Dent dure ! | Accueil | Macron enfin en campagne ! »

Réflexions sur l’avenir.

De l’avis quasi unanime l’Humanité est condamnée à réussir… et pourtant elle ne réussira pas ! Qui voudrait revenir en arrière ? Oh ! pas très loin dans le passé connu, à la Ford T dont on mettait le moteur en marche à la manivelle ? La crise de 29 ? La « der de der » de 40 ? Assez curieusement, ce passé récent semble n’enthousiasmer personne.
L’Humanité entière se tourne vers l’avenir avec la confiance d’un chien pour son maître.
Comment espérer mieux : quelques découvertes pour moins polluer, le moteur à hydrogène peut-être ? Vous aurez remarqué que jusqu’ici il ne s’agit que de progrès techniques, des fulgurances scientifiques rattachées à l’invention de Zénobe Gramme ou à celle de Marie Curie, rien sur les caractères des gens, leur art de vivre ensemble ou de faire la guerre.
Parce que s’il est permis d’espérer une ou l’autre invention capable de prolonger notre environnement dans sa verdeur ancienne et son air respirable, de prolonger les richesses minérales et végétales afin d’arrêter l’avancée des déserts, l’abasourdissant complot des différences d’entre les êtres : Jaunes, Noirs, Blancs, sages, délirants, aventuriers, rebelles, cruels, méchants, doux, tristes, empêchera, à tout jamais, l’Humanité de rassembler les peuples dans une sagesse commune.
La pomme de discorde ne tient pas qu’aux religions si dissemblables et pourtant si ressemblantes dans la crainte d’une fantasmagorie commune primitive que nous avons en nous, elle tient aussi à ce que nous avons imaginé pour la fabrication des biens et leur partage, pour aboutir naturellement à l’assouvissement des besoins. Au fil des siècles, une économie de marché aux multiples aberrations s‘est mise en place. Parmi ses manquements, le plus important est la persistance des famines et l’incroyable dispersion des richesse produites par une destruction massive de l’environnement.
Il y a une sorte de fatalité à penser que l’espèce dominante ne peut cohabiter qu’avec d’autres espèces soumises dont elle peut tirer profit par élevage intensif et abattage massif.
Si intelligente puisse-t-elle avoir, cette Humanité, puisque c’est l’espèce dominante dont il s’agit, n’a jamais pu percer, chez certaines autres espèces, le secret de la régulation des naissances par rapport au territoire et à la nourriture, dans des proportions qu’elles puissent renouveler à l’infini ce dont elle a besoin, pour sa perpétuation.
L’exemple des souris est saisissant. Cette espèce est en expansion continue parce qu’elle ne voit pas les limites de son domaine. En laboratoire, lorsqu’elle s’est assurée de l’exigüité de son périmètre de vie et de la disponibilité de la nourriture, mesurée à l’identique d’une journée à l’autre par les laborants, on constate le nombre de naissances en décroissance jusqu’à un équilibre sauvegardant l’espèce tout en ne l’augmentant pas.

1aserg2.jpg

Serions-nous moins sages que les souris ? A moins que nous ne percevions pas les limites de procréation suffisante à sauver l’espèce de l’extinction ?
Ce défaut d’instinct, ne le compensons-nous pas sans que cela ne soit de notre part une forme d’intelligence, par des guerres et des destructions entières de populations dont le seul tort serait d’être « de trop » ?
La souris serait dotée d’un instinct de survie dépassant l’individu pour s’étendre au collectif. Apparemment, nous en sommes démunis, quoique nous ayons entrepris des expériences sur des économies collectives qui furent toutes vouées à l’échec, sans être allé cependant jusqu’au contrôle des naissances, si l’on excepte la Chine avec son enfant unique par couple, dont les Autorités ont dû convenir que les résultats n’ont jamais été ceux qu’elles espéraient.
De quelque côté que l’on se tourne, l’Humanité semble perdue. Son extinction est presque certaine, à moins d’un nouveau départ qu’une tuerie cosmique comparable à l’extinction des dinosaures ferait survivre, çà et là, quelques couples chanceux.
Une histoire bis de la vie des cavernes, en quelque sorte.
C’est possible de revenir à l’état de nature sur trois ou quatre génération en oubliant toutes les facilités du passé, en réapprenant les techniques primitives d’allumer le feu.
L’Homme réduit à lui-même pourra-t-il se débarrasser des égoïsmes quasiment réflexes d’une société structurée dans laquelle la masse se satisfait du peu, tout en abandonnant beaucoup à la haute bourgeoisie parasite ?
L’avenir le fera connaître aux survivants, par d’autres réalités que celles du monde d’aujourd’hui.

Poster un commentaire