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Fatalité de l’écroulement général.

La grosse combine du moment, celle qui a démontré sa nuisance, mais dont les libéraux et l’Europe ne se lassent pas – la globalisation du commerce mondial – est en train de se hisser au-dessus des guerres et des inimitiés entre États, pour devenir le champion absolu du malheur des peuples !
En guerre virtuelle avec la Chine et en guerre réelle par État interposé avec la Russie, les USA et ses satellites, dont nous faisons partie, poursuivent leur commerce intense avec Xi Jinping et par sous-traitance avec Poutine, quoique l’Europe ait pris des dispositions contraires à l’encontre de Vladimir.
Une fois sur les rails, cette idée de globalisation est si profitable dans les hautes sphères de l’économie, qu’aucun pouvoir politique ne pourrait l’arrêter, sans mettre ses finances dans le rouge.
C’est le dernier brûlot que le système a lancé pour casser du social et mettre au pas des milliards de besogneux au service de l’opulence d’une infime minorité.
Quoi de plus merveilleux pour eux de mettre en concurrence l’ouvrier et l’employé européens avec le reste du monde ! Les tisserands du Bangladesh et les techniciens en puces électroniques du Viêtnam du Sud en lutte des prix contre leurs homologues occidentaux, c’est du gâteau !
L’air faussement effaré des patrons en dit long sur leur jubilation intérieure de laisser le smicard français à 1300 euros et le bas de gamme du FOREM belge à moins encore.
Ainsi une égalisation par le bas s’effectue devant nos yeux, sans qu’aucune réplique des syndicats et des partis politiques ne dérange l’agenda de la haute finance et des trusts.
Bonards comme pas permis, nous entendons le discours de la petite merveille présidente du MR sans réaction, sonnés pour le compte, groggy debout. Le grand Charles calé dans son couillard nous bonit la même chanson, tandis que, d’un doigt agile, Ursula von des Leyen tourne les pages de la partition. Compère matois d’un moderne Roman du Renard, Didier Reynders, troisième merveille dans la hiérarchie des belles réussites politiques, somnole les après-midis dans sa tour de verre de l’Europe bruxelloise, en se prenant pour la pépite de la Justice.
Au gouvernement, Alexander De Croo, cumulant les portefeuilles, voyage pour deux en l’absence de Wilmès. Personne ne moufte sur l’étrangeté d’un système qui brise toutes les conventions obtenues jadis par la force des travailleurs, sans qu’aucune forte personnalité politique n’élève la voix, sinon celles de quelques pétébéistes qui à cause de notre inertie, comptent pour du beurre !
La dernière arnaque, organisée de la hausse des prix par la « rareté » des produits, a relancé une crise économique, pur produit de la voracité des détenteurs de réserves des blés, du pétrole, des métaux rares, etc.
Contrairement à toute velléité à se rebiffer, le personnel politique s’incline et pour se ménager une porte de sortie au cas où l’affaire tournerait mal, fait mine d’éteindre l’incendie des prix en nous accordant de-ci, de-là quelques compensations financières, le gaz, l’électricité, l’essence…
Comme ces pompiers-pyromanes n’agitent de leurs petits bras que de petits arrosoirs, la crise est loin d’être finie. C’est bel et bien une stagflation, une sorte de Covid-19 en plus virulent, qui va laisser en Belgique des millions de morts sociales.

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Les classes moyennes inférieures déjà rayées du palmarès des réussites sont en passe de rejoindre en masse les damnés de la terre des catégories en-dessous.
Si c’est tout ce que la Vivaldi peut faire pour nous, qu’ils aillent au diable ! La ministre Karine Lalieux serait en tête du convoi. Le beau prétexte d’en être a fait long feu motivant Paul Magnette à mettre le PS dans la charrette du gouvernement. C’est la suite logique d’une série Di Rupo, Michel et consort. On croit qu’ils travaillent pour nous, ils travaillent pour la haute finance et la mondialisation ! Quand on les interroge sur leur non-gouvernance, ils disent l’air contrit « nous ne pouvons pas faire une politique qui n'est pas celle de l’Europe ». A l’échelon du dessus, le grand Charles nous susurre que l’Europe ne peut pas aller contre la mondialisation. C’est comme une machine infernale que des marioles ont mis en route et que plus personne, pas même Poutine avec sa guéguerre ne peut arrêter.
Les croyants n’ont plus qu’à prier et les impies à montrer le ciel d’un poing rageur.
Cette fatalité des pouvoirs politiques de tirer leur épingle du jeu exaspère les citoyens.
Puisqu’il n’y a plus rien à faire, que le pouvoir est ailleurs, c’est peine perdue de s’adresser à eux. Prenons nous-en aux banques et aux milliardaires, citons leurs noms partout comme des dangers publics. Peut-être que la race des bénis-oui-oui qui font des majorités somnolentes depuis toujours dans ce pays s’apercevra qu’elle s’est conduite comme une imbécile depuis au moins cinquante ans !

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