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LES ENGAGÉES cui-cie (1)

Pauvre Maxime Prévot, pauvre petit parti des Engagés tellement mal en point que, par compassion, les autres partis en arrivent à ne plus en dire du mal ! Ce qui est rare dans le pot-bouille où macèrent les gens de pouvoir s’observant en chien de fusil. Cet ancien grand parti fait la culbute, sans que les autres esquissent la moindre chiquenaude !
Maxime Prévot dans le chaudron, tremble qu’un ancien ami craque une allumette.
Deux gaffeurs consécutifs à la tête d’un parti, la chute était assurée. Benoît Lutgen tête de gondole avant le bourgmestre de Namur est le premier à avoir saisi la pioche pour creuser la fosse du CDH. Le trou s’est fait le jour où, jouant les incorruptibles, Benoït s’est gendarmé contre un PS corrompu, pour s’acoquiner au MR et littéralement mettre le PS à la porte du gouvernement wallon.
Comme s’ils n’étaient pas tous plus ou moins corrompus !
Personne ne pourrait dire le contraire à propos du PS, mais il est le parti le plus important de Wallonie. Lutgen aurait dû le savoir. Peut-être a-t-il imaginé qu’il allait faire un triomphe en jouant les purs ? Le pauvre n’avait pas la fibre d’un Machiavel.
Dès ce coup tordu, les autres partis se méfièrent des pudeurs de gazelle de Lutgen !
Prévot est tombé dans un autre piège, celui d’une nouvelle dénomination, passant d’un acronyme à un nom commun : Les Engagés.
Quelle idée aussi de changer CDH (Centre démocrate humaniste) et PSC (Parti social-chrétien) en cette profession de foi-titre : « Les Engagés », comme si Maxime Prévot sortait tout joyeux du FOREM avec un contrat d’embauche. !
Il n’a pas idée de l’effet malheureux d’une cascade d’appellations successives dans l’opinion publique. Cela veut dire, on efface tout, parce qu’avant, c’était mauvais !

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Gérard Deprez, passé aux libéraux en voulant y entraîner le reste de la troupe, avait déjà saboté son propre parti en avant-première de ce qui allait être la suite. .
Joëlle Milquet y a vu sa chance d’acquérir à peu de frais le titre de présidente d’un parti au crédit bien entamé. Elle y a joué les stars dans les revues sur papier glacé, en des poses étudiées par des photographes de mode. Elle a plu un moment, mais pas en qualité de présidente d’un parti sérieux, plutôt en hôtesse d’un club glamour.
Le reste on le connaît. Trempée dans des affaires dont personne ne comprend rien (y compris Benoît Lutgen, sans quoi il n’aurait pas joué les Incorruptibles avec le PS), elle a dorénavant des filantes à ses pantys et le maquillage moins violent, dans les cabinets des juges d’instruction.
Et voilà Maxime Prévot en 2022, avec plutôt des engagées sur les bras que des engagés, flanqué de ces deux superwoman Catherine Fonck et Alda Greoli, perdreaux qui ne sont plus de l’année et dont on a peine à croire qu’elles pourraient l’être l’an prochain. Alors que la députée bruxelloise, Véronique Lefrancq, a annoncé sa volonté de quitter Les Engagés après mûres réflexions, afin de continuer son travail politique en tant que députée indépendante au Parlement.
Il faut croire que Maxime Prévot ne lit pas les journaux. Il semble n’avoir pas compris que c’est de la civilisation chrétienne dont on parle partout, menacée d’extinction par une vague migratoire sans précédent et qui risque d’emporter la mise dans le Sud de l’Europe, plongeant le reste des Vingt-sept dans le chaos !
Ce n’est donc pas dans la nouveauté qu’il aurait dû trafiquer un nouveau patronyme à son parti, mais dans l’ancien, en fouillant dans son histoire.
Pour les derniers croyants qui restent, les nostalgiques et les gens conscients des enjeux actuels, quoi de plus symbolique que de revenir au PSC, dans l’anagramme duquel le « C » pourrait redevenir l’étendard en tête d’une nouvelle croisade.
Le PSC est le synonyme de biens de défaites sociales et de mésaventures syndicales, lorsque le syndicat de Madame Ska se recommandait de la chrétienté pour faire des coups tordus à la FGTB, mais bon… quand il y a urgence, on passe sur bien des choses et des noms, comme le fameux réactionnaire Nothomb qui se croyait propriétaire du parti avant Deprez, on les oublie, quand il y a action.
Les temps changent. Ce serait un avantage de se réclamer d’une religion à l’origine de notre civilisation aujourd’hui laïque… Enfin, pour ce que j’en dis, nul n’ignore ce que je pense des religions.
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1. Le contrat d’insertion emploi (CUI-CIE) concerne le secteur marchand.

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