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Échec et mat.

Pour en savoir plus sur la mondialisation économique, il faut ouvrir Wikipédia. Un torrent de littératures submerge tout. Patiemment, il faut trier le bon grain de l’ivraie.
Des personnages inconnus du public défilent, spécialistes de tous les domaines, de la stratégie guerrière, psychologique, économique, etc. Ils ont établi sur dix ans de 1980 à 1990 un faisceau de moyens pour élever en dogme l’action commune des Nations qui négocient ensemble en se rendant réciproquement dépendantes. « Si l’une a intérêt d’acheter, l’autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels », écrivit Montesquieu. Le coup d’envoi de cette politique fut le traité de Maëstricht à partir duquel les pays signataires furent dépendants les uns des autres.
En international, le premier qui a senti l’oignon fut Roy McLaren, ancien ministre du Canada
« Une entente commerciale pour harmoniser le commerce, la sécurité, ou les pratiques de défense signifierait, en bout de ligne, à obliger le Canada et le Mexique à … céder à la puissance américaine le contrôle sur le commerce et sur les investissements étrangers, sur la réglementation environnementale, sur l’immigration, et dans une large mesure, sur la politique étrangère, monétaire, et budgétaire. »
Pendant que les faux naïfs de l’Europe adhèrent toujours à la mondialisation, Zbigniew Kazimierz Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale du Président Jimmy Carter, conseiller de Barack Obama, compte justement sur le retour des Démocrates avec Jo Biden pour reprendre la politique extérieure pratiquée par les précédentes administrations Carter ou Clinton sur l’Europe « ouverte » !
Patatras, la guerre d’Ukraine vient rebattre les cartes.
La belle théorie mondialiste lancée depuis l’Europe est en veilleuse et ne sera probablement jamais remise dans ses formes des années 80-90.
Qu’à cela ne tienne, l’UE y croit toujours. Fragilisée par l'ambiguïté de la relation transatlantique, la construction européenne patine. On y était presque : affaiblir la conscience nationale dans les états nations, en faisant la promotion du « multiculturalisme », et celui tout autant problématique du démantèlement du système d’État providence et de filet de sécurité sociale.
La dernière interview d’Emmanuel Macron par Caroline Roux est encore nimbée de tout le ramdam des millions d’Africains que l’Europe et la France pourront assimiler comme fleurs en pot, toujours dans cette perspective mondialiste.
L’invasion de l’Ukraine est quand même une nouveauté. Les Américains l’avaient percée à jour trois mois à l’avance par leur service de renseignement. Pour le Pentagone, c’est un ravissement. C’est une guerre d’école qui donne l’occasion de renouveler le matériel par des dons massifs de ce qui était le nec plus ultra hier et qui date déjà le mois suivant. Vous pensez, sans un seul GI à rapatrier dans un sac plastique ! Biden est déjà passé à autre chose, la mondialisation est en veilleuse..

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Brzezinski refait surface dans une autre sphère, celle qu’il préfère à l’économie : les rapports de force entre Nations. La vision réaliste de confrontations des nouveaux blocs, dans le contexte post-Guerre Froide, reste le contrôle de l’accès et de l’exploitation des gisements pétroliers. Sur le temps que nous, les gugusses seront mis au tout électrique, le charroi, tanks et poids lourds compris tourneront toujours avec des moteurs classiques, dans tous les pays du monde. Aujourd’hui, l’Eurasie concentre les principales puissances émergentes comme la Chine, la Russie, l’Inde, voire l’Europe. Elle apparaît comme l’espace privilégié de la continuation de la lutte bipolaire américano-russe comme clé de voute de l’hégémonie américaine, seule capable d’assurer la stabilité mondiale. Pour les Etats-Unis, il s’agit d’y bloquer le retour impérialiste russe et de freiner une reconstruction politique, économique et identitaire qui risquerait de menacer ses intérêts nationaux. Dès lors, la Russie fédérale, appréhendée comme héritière de l’URSS, représente pour le leadership américain une menace potentielle. Contenir la puissance russe s’impose donc comme une nécessité vitale car depuis la Guerre Froide, l’hostilité russe est perçue comme une sorte de fatalité historique, indépendante de son régime politique (tsariste, soviétique, fédéral). Dans l’optique américaine, le «retour» de la puissance russe est donc un facteur d’incertitude et, à terme, comme un catalyseur de déséquilibres géopolitiques.
Avec l’attentat des Tween Towers, la crise des subprimes 2008-09, la débâcle d’Afghanistan, le monde avant la guerre d’Ukraine était-il dans un meilleur état qu’il ne l’était il y a vingt-cinq ans ?
La mondialisation industrielle a mis en marche un processus de désindustrialisation dans les pays développés. Elle a concentré les retombées positives pour les capitaux, entreprises, technologies, au détriment des travailleurs, et tout particulièrement les travailleurs peu ou moins qualifiés.
La mondialisation financière, bancaire et monétaire a réduit la souveraineté nationale de la plupart des États et abaissé leur capacité d’intervention économique et sociale.
La globalisation a profité aux pays les moins développés en contrepartie du coût d’une certaine désindustrialisation des pays les plus industrialisés et par une montée des inégalités de revenus et de richesse dans ces pays.
La mondialisation a profondément modifié les rapports de force sociaux et politiques à l’intérieur de chaque pays, en renforçant le pouvoir des entreprises et de leurs dirigeants, et en diminuant celui des travailleurs et des organisations ouvrières.
De ce point de vue, la nouvelle guerre froide a éteint cette foi en l’économie mondialisée des libéraux, habituels étrangleurs des peuples. Il faudra être attentif qu’au sortir de la guerre, les Trolls issus de la mythologie nordique représentés par Ursula von der Leyen et son transfuge trollien Charles Michel ne nous massacrent plus le social.

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