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Bush musulman exemplaire.

Rien que du beau linge yankee pour crucifier le cow-boy de la Maison Blanche : la guerre en Irak pourrait coûter entre mille et deux mille milliards de dollars ! C’est Joseph Stiglitz de l’U. de Columbia et Linda Bilmes de l’U. de Harvard qui le disent.
Ce ne sont pas des rigolos, ces deux-là, leurs titres et leurs CV ne tiendraient pas sur deux pages, donc, rien de plus sérieux.
L’étude contredit les estimations de la bande à Bush. Nos deux « mauvais » américains n’ont pas oublié les dépenses-clé, celles qu’on espère que le public confondra avec la hausse du coût de la vie et le renchérissement du pétrole.
La facture risque d’affecter le budget US après le dernier tour de piste de Dobeliou. Bonsoir pour les comptes du suivant… la Nation va sentir passer la facture. Dans tous les cas, les Républicains ont intérêt à passer la main aux Démocrates. Si c’est Hillary Clinton qui prend la suite, elle va devoir éponger les dettes. Ça ne rend pas populaire…
Et tout ça pour assouvir la haine du père Bush envers un Saddam Hussein, ancien complice en royalties et mauvais perdant !
Encore que la facture ne tient pas compte des pensions des militaires invalides et le remplacement du matériel endommagé !
A six milliards par mois l’occupation de l’Irak, il faudrait même que se rapatriât au plus vite le corps expéditionnaire, sous peine de rallonge à l’estimation…
D’autant que le patriotisme moyen tiédit, tant et si bien que le coût du recrutement de nouveaux soldats a également augmenté, le Pentagone payant des incitations financières allant jusqu’à 40.000 dollars pour les nouvelles recrues.
Battus militairement au Vietnam, voilà les champions du monde « libre », battus financièrement en Irak ! Décidément, la démocratie vit de biens mauvais moments.
Le plus fâcheux, c’est qu’aux yeux des « forces du mal », il est maintenant prouvé que les Etats-Unis sont incapables d’ouvrir un deuxième front, en Syrie, par exemple, et encore moins en Iran.

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Le danger pourrait tomber sur nous Européens, des fois que nous prendrions le relais à la suite du fiasco irakien et que nous suppléerions à la connerie militante de notre grand Allié par un afflux de nos beaux militaires sur un nouveau théâtre d’opérations.
Soyons modestes. Ne visons pas trop haut. Seule la Syrie serait à notre portée.
A quelques assassinats près, puisque le président syrien n’est pas là-dessus, on aurait le choix d’en faire de la chair à saucisse ou un douloureux martyr, comme Saddam, avec la facture en milliards d’euros, TVA comprise, comme dirait Reynders. Quant à l’Iran, on se dit énervés, on envoie des ultimatums, bon… tant qu’on n’envoie pas des troupes, ce n’est pas grave. L‘Europe gesticule. L’Iran s’en fout. Pensons à autre chose et n’en parlons plus.
Reste à tirer une leçon à ce gâchis de l’Administration Bush. Les guerres modernes ne peuvent plus être gagnées par les démocraties, puisque les populations occupées ne jouent plus le jeu !
Ah ! si convaincus de l’angélisme américain, les Irakiens s’étaient mis à aimer la démocratie, bénir l’occupant et lui donner ses plus belles filles pour le plaisir du GI le dimanche ! Mais non, les passions s’exacerbent, les dictateurs sont regrettés, les communautés se font la gueule au grand plaisir des intégristes et des fanatiques qui se réclament de ben Laden !
Comme dirait Molière : « Mais que diable, le président Bush allait-il faire en cette galère ?
C’est malin, à présent qu’on sait les gendarmes de la planète réduits à la gendarmerie de Saint-Tropez, comment contenir les appétits de la Chine qui s’apprête à reconquérir Formose ? Et s’il prenait au colonel Kadhafi la lubie de remettre du désordre dans l’aviation civile par quelques beaux désastres téléguidés ? Qui pourrait encore jeter des dollars par la fenêtre pour sortir le turbulent de son gourbi ?
Aussi bizarre que cela paraisse, mais le désastre financier de toute guerre moderne lorsqu’on emploie les grands moyens et les trémolos de la démocratie éclairant le monde, va donner des idées aux crèves la faim et aux exploités qui justement suspectent la démocratie à l’occidentale comme étant la plus belle escroquerie du XXIme siècle, après la société anonyme, au XXme.
Ces idées subversives-là, nous ne finirons pas d’en entendre parler au cours des cent années à venir.
L’ayatollah Khomeiny doit se retourner dans sa tombe de bonheur. Bush aura fait plus pour l’intégrisme musulman que tous les religieux musulmans réunis. Les imans ne devraient plus parler de lui qu’en qualité de prophète.
Allah est grand et Bush est son prophète…

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