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Assassins mode d’emploi !

L’histoire bégaie. Surtout depuis que la plus puissante démocratie du monde – la plus peuplée est dit-on l’Inde – les USA, joue à l’élastique avec le sens du mot « démocratie ». On l’a vu avec Allende au Chili, poussé à la « muerte » avec l’aide du FBI par Pinochet, pourtant l’assassiné avait été élu dans les règles.
Aujourd’hui, c’est madame Clinton qui reconnaît la révolution au Honduras, défaisant un autre président démocratiquement élu, par une junte instrumentalisée par le FBI.
Alors, c’est quoi la démocratie vue depuis les USA ?
De Nixon, à Bush, de Clinton à Obama, démocrates et républicains, comme ici pour l’opérette belge : socialiste et libéraux, même combat ?
Un Président renversé et exilé par l’armée, syndicalistes et représentants de la gauche, arrêtés, congrès approuvant la suspension "provisoire" de plusieurs libertés constitutionnelles, ambassadeurs étrangers molestés : ils ont tout fait les militaires au Honduras.
Et qui en a parlé, puisque madame Clinton a reconnu, etc… etc… ?
Par rapport à l’Iran dont nous sommes au courant des moindres faits et gestes des étudiants dans la rue soutenant Moussavi/Rafsandjani pour marquer leur opposition au régime des mollahs, pas de mobilisation internationale pour le Honduras, comparable à celle qui a saisi le monde pour "appuyer la révolution de masse" contre Mahmoud Ahmadinejad
Complice les journaux ?
Il se pourrait. Quand on voit Le Soir qui privilégie des statistiques sur l’embauche possible dans le secteur de la grande distribution par rapport à la lutte des travailleurs de chez Carrefour et que cet article d’actu passe en bas de page, la priorité étant donnée aux suppositions de l’autre, on se demande ?
On se demande si le Honduras n’est pas aussi victime du syndrome identique « ne pas faire peur aux gens et rendre l’espoir dans la démocratie « qui sauvera le monde ».
A l’heure de Tegucigalpa, "mui calente", mais pas de quoi faire cuire un œuf !
« where is my vote ? » pourrait être traduit par les Honduriens : « ¿dónde está mi voto? », sans guère retourner les sangs de nos bons apôtres, experts en démocratie.
On finirait pas être tenté de faire l’analogie d’une démocratie américaine avec la social-démocratie d’Adolphe. Pas d’Auschwitz, ni de Dachau de notre Oncle Sam vénéré, pas encore, quoique une timide tentative à Guantanamo, des incarcérés sans preuves, sans jugement, tout dans l’informel, camp militaire, barbelés, vêtement orange pour le repérage, chaîne aux pieds… c’est troublant tout de même.
C’est pour la démocratie ? Pour venger les Twin Towers ? Ah ! bon… si c’est comme ça… ils ne l’ont pas volé, ces barbares.
Le Honduras non plus, sans doute, qui laissait après le vote démocratique les holdings et les grandes familles dans l’inquiétude.
Comme avec la Palestine.... A Gaza ils sont morts de faim et de froid par milliers cet hiver, devant une armée israélienne, d’abord suréquipée par les USA, puis fabriquant ses engins de mort sous licence américaine.
Comme partout où la démocratie à l’américaine met son nez.

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On voit bien qu’on enferme les gens derrière des mots. On les embobine sur des slogans. On endommage leus neurones avec « les choses sacrées qui méritent le respect ».
Le parti pris l’est et de façon indiscutable, depuis que la démocratie est l’arbre sacré dont nous gardons les fruits. .
En réalité, le démocrate est un guerrier comme les autres à qui on dit de défendre ce qu’il n’a pas. Alors, parce qu’il est chômeur ou qu’il ne sait faire que cela, il s’enrôle dans la plus grande armée du monde casser du Taliban en Afghanistan.
Comme dans toute aventure où l’on risque sa peau, on se persuade très vite que la balle d’en face qui vous est destinée a été tirée par un suppôt du démon venu des enfers pour vous pourrir la vie.
C’est une version que les chefs du parti démocrate aiment entendre ; car, contrairement à l’évangélisme que profèrent les gazettes d’expression française de Belgique supporters de la démocratie, on ne fait rien sans haine !
Les Etats sont comme des clubs de foot, ils forment des joueurs pour casser des tibias en face, s’il le faut.
Pourtant, c’est par vague que le citoyen s’écrase contre les môles du mépris. Le citoyen veut croire que la démocratie, c’est bon, c’est chaud, c’est humain. Nous sommes tous frères clament-ils et ils pleureraient de bonheur en voyant des nouveaux insecticides qui épargneraient les pucerons sur les feuilles de l’écologie.
Hélas ! peuple facile à berner… la démocratie est la tête de l’hydre qui se croit immortelle, mais les autres… celles qui se régénèrent quand on les coupe, anarchie, despotisme, tyrannie, dictature, oligarchie, sont attachées au même corps de chien, elles sont nos « twin » n’oubliez pas !

Commentaires

C'est bien dit tout ça.

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