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Ça se passera dans 10 jours !

C’est le moment d’y penser.
Qu’est-ce que je vais aller foutre le 13 sous le préau d’une école à attendre mon tour ?
On a toujours pris mes parents pour des couillons, eux les travailleurs infatigables qui auraient bien eu droit aux égards des gens pour lesquels ils ont voté. Pourtant, je les revois encore : bel esprit, fin jugement, mais doté d’une naïveté à toute épreuve. Est-ce cette naïveté qui leur a joué un vilain tour, à eux et ceux des générations passées ?
Pour qui ont-ils voté au long de leur vie ?
Ils ne me l’ont jamais dit. Il est vrai que je ne le leur ai jamais demandé.
Peut-être ont-ils voté sans conviction ou ont-ils changé d’avis et penché tour à tour pour un parti, puis pour un autre, au fur et à mesure qu’ils se sentaient « bernés » par des programmes que leurs « entremetteurs » en démocratie oubliaient aussitôt ?
Je crains fort qu’ils ne m’aient passé le relais et que le couillon d’aujourd’hui, ce ne soit moi !
Malgré mes airs « anarchisant », il m’est resté un fond de croyance en la démocratie et en ses serviteurs qui, s’il a fait long feu, n’en resurgit pas moins dans les grands moments du subconscient restés « couillons » par tradition familiale.
La Libre Belgique en condensant les programmes de la bande des Quatre m’a permis de faire un rapide tour d’horizon de ceux qui – que nous le voulions ou non – seront aux manettes après le 13.
Evidemment, toute leur stratégie a été de formuler les plus belles intentions du monde, mais sans préciser avec quels moyens !
On ne voit trace nulle part de la ceinture que nous allons serrer bientôt, rien, de ce que les Wallons devront supporter pour faire plaisir à leurs mandataires qui veulent absolument rester dans une Belgique en association avec les Flamands.
A défaut de ce qui se passera réellement, quand nous aurons « départagé » la bande des Quatre, on est sûr qu’il y aura un député en moins par-ci, un autre en plus par-là.
Voici, en attendant le moment de vérité, ce qu’ils écrivent pour nous convaincre :
Le PS n’est pas avare en blabla, poncifs et déclarations enflammées : « …soutient l’économie réelle porteuse d’investissements matériels, humains et intellectuels, créatrice d’emplois et respectueuse de l’environnement. ». En clair, cela signifie qu’on ne touchera pas à l’économie mondialiste et libérale et que les banques poursuivront leur cheminement vers une nouvelle crise et, qu’en attendant, il faut bien que les travailleurs épongent celle-ci par des sacrifices.
La suite est du même tonneau : « …assurer le déploiement d’un modèle de prospérité éco-solidaire. Le PS veut une politique qui valorise le travail, qui soutient l'emploi, renforce le pouvoir d'achat des gens,… ». Il vaut mieux arrêter le flux. Il est vain d’espérer un vrai socialisme de ces socialistes-là, tant on les sent prêts aux compromissions les plus honteuses et aux reniements sans état d’âme, quand il faudra geler les salaires, peut-être diminuer les pensions, porter la retraite à 65 ans, se coucher au nom de la Belgique devant l’impérialisme flamand.

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Le MR tape dans « La garantie du respect de tous les citoyens, sur des thèmes qui sont au centre des préoccupations au quotidien de chacun. Le MR, c'est la capacité de porter très haut la volonté de restaurer l'Etat dans ce qu'il a de plus essentiel pour le citoyen... faire respecter le citoyen comme francophone dans la Belgique de demain, mais aussi le faire respecter dans ses préoccupations fondamentales, la sécurité, l'emploi, les pensions… ». Bref du blabla, à tel point qu’on se demande en quittant la sphère du merveilleux, comment Didjé – s’il est toujours ministre des finances – va budgéter cela. C’est d’autant plus hypocrite que le MR est prêt à tout pour nous faire le fond des poches et rassurer ses chers entrepreneurs, mondialistes maffieux, comme il n’est pas permis. Maingain reste le souci majeur dans la partie de poker menteur qui va s’engager après le 13. Quant au reste, Reynders est sur la même ligne économique que Di Rupo. Cela promet pour plus tard !
Le CDH fait dans la bouffonnerie exaltée, façon Madame Huard, revue par Joëlle et son Union fait la farce. Leurs tourlourous s’adapteront comme les autres aux noirceurs des temps : « Le cdH célèbre ses 8 ans cette année. Les listes qui sont présentées aujourd’hui reflètent parfaitement l’évolution du parti. Le cdH s’est imposé lors des derniers scrutins. Le choix des chefs de file est le résultat naturel du travail de transformation du parti et de celles et ceux qui, au quotidien, concrétisent… etc. », décrypté, il faut lire que le CDH est prêt à tout pour accroître son audience dans les familles bien pensantes et même les autres. Leur nouveau guignol – Jean-Denis Lejeune – sera opérationnel dès la rentrée pour nous sucrer la tarte des bonnes intentions, à mi-chemin entre les pompes à eau au Burkina-Faso, et l’accompagnement silencieux des douleurs muettes. Ce qui promet un beau dialogue de sourd.
Chez Ecolo, on reprend les trois autres, on soustrait une virgule, on ajoute un point d’exclamation et on fait un compost au fond du jardin. Sauce à la Javeaux, à mi chemin entre Deleuze et Durand, le bon dieu en plus. Pour plus d’informations, on peut se rendre à la collégiale d’Amay à l’oraison du soir. On aura peut-être la chance de coincer le co-président entre deux bénitiers. Il se fera un plaisir de nous expliquer la politique du double-vitrage au moment où il faudra diminuer les salaires.
Couillons mes vieux ? Sans doute. Ils ont eu droit à des chants de sirène adaptés à la guerre froide.
Le bruit de bottes disparu, reste le bruit des guichets de banque qui se ferment sur les doigts des petites gens. Le bruit en serait moins terrible si les partis étaient moins lâches.
Alors oui, mes parents furent de parfaits couillons. Je dois traîner dans mon sang une belle hérédité ! Je me vois bien plus couillon qu’eux ne le furent jamais !
Le vrai programme celui que tous les partis de pouvoir appliqueront tient en un raisonnement, simple et décisif : « …nous avons vécu au-dessus de nos moyens. Les deniers publics ne doivent plus être gaspillés au profit des vieux, des malades, des chômeurs. La raison de l’argent est toujours la meilleure, et vous l’allez bien sentir, tout à l’heure…».
Et le comble, c’est qu’ils seront crus !

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