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Fan de Nadia !

Nos éminents sont en vacances. D’Italie, le préformateur préformate par courriel avec son alter ego Bart De Wever, son gouvernement de demain.
Pour l’heure, puisque les héros sont fatigués, la piétaille peut s’attarder sur des questions que les laïcs se posent depuis longtemps, comme le financement public des cultes. Ce ne sont pas sujets d’une actualité brûlante. Nos deux premiers rôles ne s’en soucieront guère à la rentrée.
Les cochons de payants, qui ne croient ni à dieu, ni à diable, financent, bons princes, les prélats dans leur prélature, comme les curés dans leur presbytère, en fulminant contre les chômeurs, de sorte que Dieu et ses troupes passent inaperçus.
C’est tout de même Bètchette Onkelinx qui a retrouvé le pétard noyé dans le vin de messe de la sacristie d’Yves Leterme pour le rallumer sous le gouvernement violet, couleur hautement symbolique !
La mâtine, alors ministre de la Justice, avait profité des sanglots des âmes pieuses aux récits des victimes des prêtres pédophiles pour s’annoncer à la Commission des Sages chargée de débroussailler le Buisson ardent alimenté par le contribuable, pie et impie confondus.
Elle y est toujours dans un groupe de travail qui proposerait au futur ministre des cultes une législation inédite avant la fin de l’année.
Comme les Sept vacanciers de l’impossible et le duo d’enfer le ressentent, on va régionaliser à tout va. Cela serait le bienvenu qu’on régionalisât les cultes, la Flandre pieuse garderait l’étiage des bénitiers à son niveau d’avant la guerre de BHV ; tandis que la Wallonie plus laïque pourrait rogner sur les rentes attribuées aux religieux. Cela nous ferait moins de dépenses ! D’autant que les Imans qui ne sont pas tombés de la dernière pluie, auraient à réclamer les mêmes avantages que chez leurs concurrents.
Mais ce petit détail ne règle pas le fond du dilemme.
En effet, pourquoi l’argent des laïcs devrait-il servir à payer des services qu’ils ne réclament pas, mieux qui ne leur sont d’aucun intérêt ; alors que la laïcité a aussi des fonctions et des devoirs à accomplir, sans percevoir des sommes équivalentes ?

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Sur cette interrogation de bon sens, voilà des experts universitaires de l’ULB et de l’UCL, du Centre interuniversitaire de formation permanente et des Fucam qui s’agitent et, s’emparant de la chose, risquent fort de brouiller les pistes involontairement, en inventant « la mouche à deux culs », comme savent si bien le faire nos élites, dans l’enthousiasme de leur zèle..
On sent bien que ce débat complexe finira dans les grands auditoriums par quelques discours fameux qui recueilleront des succès d’estime à défaut de déboucher sur des Arrêtés Lois.
Car, voilà un demi-siècle qu’on en parle de ce financement des cultes, toujours contré par un calotin camouflé en « homme au-dessus des partis » qui, en sa qualité de sage, tranche la question… en la laissant en suspens.
Pourtant c’est, ni plus, ni moins, de la transparence des fonds publics et leur bon usage, dont il est question.
Peut-être progressera-t-on dans les travaux, car le temps presse avec la montée de l’islam et sa religion qui donne de l’urticaire aux « héros » 100 % belges qui se réunissent en général au café du Commerce, en face de l’église paroissiale. Jusqu’à présent laxistes ces groupes, plutôt à droite et déchristianisés au profit de l’amour du sol, seraient davantage intéressés que du temps où il n’y avait que les cathos.
Et puis, n’oublions pas le voile islamique toujours en discussion, qui rappelle qu’on va finir par douiller pour les mosquées aussi..
Ne faudrait-il pas arrêter enfin une stratégie qui toucherait l’ensemble de la Région wallonne, puisque demain, l’Etat n’aura plus guère l’occasion d’assurer la taxe du culte, dans un pays qui n’existera plus ?
Pour le voile, on aurait bien besoin de relire le blog de Nadia Geerts dont voici la conclusion sur l’interdiction des signes religieux à l’école :
« Au nom de quoi, alors, interdire les signes religieux (et politiques) à l’école ? Au nom du fait que si la laïcité accepte la présence du religieux, elle en refuse l’immixtion dans le champ institutionnel. La distinction entre présence et immixtion est certes difficile, mais dans le contexte actuel, les signes religieux ne sont pas de simples accessoires sans importance. Ils véhiculent une charge symbolique importante, tant pour ceux qui les portent que pour ceux qui les voient. Ils disent à l’autre « voici ce que je crois », et ce dans une enceinte qui a pour mission de leur transmettre ce qu’il faut savoir. Face à cela, il est urgent que les politiques en charge de l’enseignement obligatoire rappellent, par une loi d’interdiction, que l’école n’est pas un lieu de foi, mais un lieu de savoir. Ce qui n’ôte en rien la liberté à chacun et chacune d’avoir la foi, et de la manifester si bon lui semble… en dehors de l’école. »
Cela est tellement bien écrit et juste qu’on ne pourrait que lui faire confiance pour le reste.
Que Bètchette et les universitaires le reconnaissent, il suffirait de nommer Nadia Geerts ministre régional des cultes, pour être certain qu’elle trouverait à propos du paiement de nos curés, une solution juste qui ne les mettrait pas sur la paille et qui satisferait les laïcs.
Hélas, c’est impossible à un ministre ou à un cuistre d’université de laisser la place à plus valable que soi.

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