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Rétrécissement.

A force de scruter notre belgitude, nous faisons une crise d’autisme. Celle de Bruno Bettelheim dans son livre si explicite « La forteresse vide ». Car elle est bien vide de sens notre forteresse !
Nous voilà beaux avec nos défenseurs tellement imprégnés de leur devoir et de l’obligation de résultat, que depuis six mois, ils se sont neutralisés, courent aux créneaux en trompe-l’œil et crient au meurtre à la moindre ombre chinoise !
Salle des pas perdus, la Belgique n’est plus que jeux de mots, fantasmes, idolâtries de l’inutile, délires nationalisant, prosternations religieuses, enculages de mouches, pour une seule nouveauté : il y a de plus en plus de travailleurs pauvres !
Tout est parti du gloupier et sa joie de tartrer les pontifiants. Vingt ans plus tard, la révolution de la frite danse la carmagnole pour rire ! Comment voulez-vous que nous soyons sérieux ?
Pourtant, des malins se faufilent, des malfaisants explorent les chambres sans vie, ne serait-ce que pour démonter la plomberie, sortir un marbre de la cheminée, affirmer son anarchisme en chiant sur le parquet marqueté.
Comme la démocratie est en séjour prolongé en Atlantide, que le gouvernement de passage s’incruste, il est difficile d’estimer les pièces du mobilier qui disparaissent et comment certains trouvent leur compte dans le délabré des biens publics.
Pieter De Crem, onze minister van Landsverdediging, est du nombre des gentlemen cambrioleurs. Ce type travaillerait pour le compte du gang de la Région flamande. C’est un colonel, un des rares francophones, qui le dit.
Son job – alors qu’il est ministre de passage – consiste à déménager les forces opérationnelles de l’armée en territoire flamand et à nommer à tour de bras des chefs du Nord à la tête des états-majors. La frontière linguistique imaginaire transformée en ligne Maginot, qui l’eût cru ?
On rigole comme ça… l’armée belge, pensez donc, juste bonne à produire des techniciens de surface afin de récurer les toilettes de l’armée américaine en Afghanistan ! Oui, mais dans un espace réduit ? Mettons le territoire belge ? Des fois qu’on la ramènerait trop devant l’appétit flandrien ? Pieter De Crem chef des 12 chars en état de fonctionner, entouré des généraux nationalistes du CD&V et N-VA ? Et quoi en face ? Un figurant en Saint-Georges terrassant le dragon furieux… Guy Coeme à Waremme recevant un missile sur la gueule tiré par un Agusta qu’il a tant voulu, que pour eux, il a failli aller en tôle ? Willy Demeyer en cuissarde et imperméable Balmain Clouté, brandissant son parapluie sur le canal Albert comme en 40, Daerden en « alcoolonel révizor » d’infanterie coloniale dévalant la colline d’Ans avec ses employés municipaux…

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Un autre filou-boy dont on ne se méfiera jamais assez, Guy Vanhengel, Open VLD, est le type même du libéral bon-enfant, qui a fait son beurre à Bruxelles. Personne ne pourrait se prendre de querelle avec un homme aussi aimable ! Et pourtant… humble et balbutiant, et pour cause, les 15 % de Flamands vivant à Bruxelles sont surreprésentés dans la capitale avec un personnel quasiment à parité aux administrations et à la gouvernance de la Région. Le but à peine dissimulé de Guy est des reprendre par le revers la capitale aux « fransquillons » et ainsi hériter du Lion d’Honneur de la Flandre combattante !
Le propre des vers à bois : ils passent inaperçus. Jusqu’au jour où les tunnels se rejoignent et tout tombe en poussière.
Les Flamands trustent les directions et les hauts emplois dans l’Administration fédérale. Ils tiennent le haut du pavé dans tous les organismes qui représentent la Belgique à l’étranger, commerce extérieur, affaires étrangères, tourisme, etc. Certaines circulaires ont fait scandale qui ne représentaient que la Flandre et feignaient ignorer l’existence de l’autre Communauté !
On pourrait mettre sous les spots de notre cinéma intime le travail patient des déménageurs de la forteresse vide. On cherche la vrille du béton complétant le travail de l’insecte, capable de mettre la brique wallonne en poussière. Bart De Wever serait sur le point de trouver… une inspiration qui lui serait venue à l’enterrement de Marie-Rose, une sorte de lumière venue du ciel. « Et le mal n’est jamais que dans l’éclat qu’on fait ».
Et nos bisbilles avec le Congo, vous savez pourquoi ?
Nous avons quitté notre ancienne colonie sans nous rendre compte que nous n’y aurions plus une place de choix, pourtant nous y avions tissé des liens d’amitié et laissé la trace d’une certaine compétence. Mais voilà, les Kinois se sont trop bien adaptés à la langue française. Les colons flamands y ont dû apprendre le français, comble de la vexation. Le français est la langue officielle du pays. C’en était trop pour les ministres des Affaires étrangères et du commerce extérieur, tous Flamands depuis longtemps. Ils ont préféré céder l’influence de la Belgique à des puissances étrangères pourvu qu’elles ne parlassent pas le français ! La Chine s’y installe paraît-il, puisqu’elle parle chinois !
Les francophones ne voient rien, n’entendent rien. Bientôt, assis autour de la table ronde, on leur enlèvera les chaises sur lesquelles leurs culs reposaient, et ils ne s’en apercevront que ridiculement par terre !
Notez, on a un point commun avec la majorité flamande de Belgique, nous ne savons rien de la révolution qui se généralise au Maghreb. Nous serions étonnés que Kadhafi disparût des bunga-bunga partouzes de son ami Berlusconi, sans faire un rapprochement avec les événements de Benghazi, le bain de sang qui s’y perpètre. Nous ne prêtons plus vraiment l’oreille aux rumeurs qui circulent sur l’état de la société américaine, la Chine nous fait peur, sans que nous sachions pourquoi, etc.
Notre aporie nous rend bête ! Notre anomie tend à nier tout principe. Nous n’évoluons pas.
Si un bruit venait de Flandre d’un redémarrage de la société de consommation et du plein emploi, nous le croirions.
La jeunesse la plus éduquée et la plus conservatrice fait des frites !
Acataleptiques, tout ce qui est vrai n’est que probable et ce qui est probable est risqué.
Nous sommes cons « a piacere » comme dirait le multiculturel montois. Et je sais de quoi je cause, puisque c’est un con qui vous le dit !

Commentaires

Bon dieu de bon sang(je suis athée)mais voilà un "papier" qui devrait faire la UNE des journaux francophones, il faut absolument que le peuple se réveille, ou bien est-ce déjà trop tard??.

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