« Je pense, donc j'en suis !... | Accueil | Beke, Beke, ah ! qu’est-ce que j’ai… »

Descartes a foutu la merde !

Les enfoirés, qui nous promènent en nous vendant l’économie « moderne », commencent à me trouer les tympans du sifflet de Galton.
Alain Minc, le porte-drapeau, nous trompe deux fois par an, puisqu’il sort deux livres chaque année, l’un pour démentir l’autre.
En Belgique, nos artistes du tout-profit ambitionnent de mettre le smegma en pastilles pour nos maux de gorge. Le plus fameux des apothicaires du genre s’appelle Guy Quaden. On dirait le nom d’un accroc du jazz, mais pardon !... lui, ce n’est pas la même musique.
On est trop loin dans la connerie. Il faudrait fermer les écoles de commerce et rééduquer le corps enseignant. Impossible !
Les apologues du fric de l’OCDE, se sont spécialisés dans la manière de me mettre sur le cul !
Voilà ce qu’on débine à nos mouflets « La concurrence stimule les ventes et donc les débouchés pour les entreprises, ce qui les incite à recruter ».
L’économie libérale n’est pas une science. Les vertus que ses prêtres lui attribuent ne reposent que sur de la croyance ! Forcer l’estime pour ce qui n’en a pas permet aux margoulins d’éviter tout débat…
Leurs évidences économiques donnent envie de virer anar. Nom de Dieu ! tant qu’à faire des jeunes, des apprentis chômeurs, autant leur dire pourquoi !
Ainsi, on saura pourquoi les proxénètes nous font faire leur trottoir : pourquoi il est interdit de parler de protectionnisme, du rôle des entreprises publiques et pourquoi l’intervention de l’Etat ne peut avoir lieu qu’en faveur des banques.
Le temps des fraudeurs, des frimeurs, des experts, est venu ! En un mot, le Dieu du libre-échange est arrivé ! Et il n’est pas ectoplasmique comme l’autre, quoique fait de la même manière par les hommes ! Celui-là, tout le monde le sent passer. Autant finir aux putes, l’âme chavirée, aux derniers hoquets sur la descente de lit, c’est plus cool !

001000a.jpg

Ces gouapes n’ont qu’à dire « c’est évident » pour condamner aussi sec le restant de la planète à saupoudrer leurs vieilles miches, à prendre le soin le plus extrême de leur onzième doigt !... Si au moins leurs « évidences » reposaient sur une base scientifique, personne ne contesterait.
Ils ont trouvé le fin du fin, ils nous font le coup de Descartes « Moi qui suis un être imparfait, il y a dans mon esprit une notion de perfection. Qui d'autre, sinon Dieu lui-même, a-t-il pu me donner cette notion de perfection? »
Dans tout ce que je peux imaginer et qui n'existe pas ou dont je n'ai aucune preuve, je pourrais dire, par exemple, que les extraterrestres existent ou qu’Alain Minc a hérité d’une paire de couilles supplémentaire de dame nature. Suivant le même raisonnement, qui d'autre, sinon les extraterrestres eux-mêmes, auraient-ils pu me donner cette notion ? Et Alain Minc, si cette affirmation lui plaît, qu’elle lui rapporte un lingot supplémentaire, qui ira lui soulever le caleçon pour savoir si c’est vrai ?
Marre des impostures et des imposteurs !
Le débat qui relève de la croyance, n’est que de la fraude organisée, de l’usurpation antidémocratique.
Les experts sont des mariolles. Ils prétendent des choses et ils laissent le soin aux demeurés de prouver ce qui est improuvable. Pourquoi si ceux qui prétendent que l’économie est une science ne la soumettent-ils pas à des vérifications ?
Pour revenir au rôle capital de la concurrence
C’est un des plus vieux débats de l’économie dite moderne. On sait bien qu’une concurrence loyale et juste, permettant au meilleur produit et à un meilleur coût d’être automatiquement préféré, est un leurre, pire une escroquerie. Pour les libéraux, la concurrence est un dogme imparable. La concurrence acquiert de ce fait un caractère absolu qui transcende les conditions concrètes de sa mise en œuvre. L’Europe s’autodétruit à ce dogme !
David Hume, Bernard de Mandeville et Adam Smith en ont jeté les bases. Forcément que c’était mieux que le commerce rongé par l’usure et la piraterie du XVIIIme siècle. La concurrence aboutissait spontanément à un résultat positif pour la collectivité. Pourtant, même de leur temps, la concurrence annonçait la belle fumisterie et la sacrée mise en boîte du troisième millénaire.
La théorie de l’équilibre automatique de Hume s’est bâtie sur des hypothèses irréalistes, notamment celle d’une information immédiate et parfaite des acteurs économiques, et celle des ajustements instantanés et sans coûts, à la fois entre l’offre et la demande, mais aussi au sein de l’offre et de la demande. Cela suppose que les biens et les services soient entièrement substituables les uns aux autres, tant du point de vue du demandeur, que de celui de l’offreur.
Mandeville, c’est pire. Sa concurrence relève de la magie ! L’égoïsme et l’ambition se transforment par la force de la chose transactionnelle en « vertus collectives ». On croirait presque entendre de la poésie !
Quant à Smith, son discours de la « main invisible » rejoint Descartes par le côté mystique.
Son galimatias n’est qu’une tentative de construction d’un discours scientifique depuis la foi.
En se triturant les méninges, ces trois auteurs révérés de Didier Reynders prétendaient avoir trouvé des lois naturelles à la concurrence. En réalité, ils faisaient de la politique comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir. Hume assurait que le libre-échange aboutirait au bonheur de tous, et dispenserait le recours à la force entre Etats. Mandeville et Smith juraient que l’organisation spontanée de la concurrence mettrait les tyrans à la raison. Discours à caractère non scientifique pour les trois compères, plutôt qu’une démonstration scientifique convaincante.
Aux pères fondateurs, sont venus se greffer tous les suiveurs du libéralisme plus ou moins avancé jusqu’à l’époque moderne, comme le Nouveau Testament suit l’Ancien : Léon Walras (1834-1910), Vilfredo Pareto (1848-1923), Ludwig von Mises (1881-1973) et surtout Friedrich von Hayek (1899-1992). Pour eux, la concurrence devient un processus darwinien d’élimination des solutions les moins efficaces, et ce malgré les crises financières et économiques, entrecoupées de scandales liés au monopole. A ce lot d’artistes de la variété économique, il faut ajouter Joseph Schumpeter (1883-1950), prétendant substituer des « lois » immanentes à la destruction consciente (Je casse, donc je construis !). Reste Kenneth Arrow et Gérard Debreu, fondateurs d’une nouvelle école néoclassique des années 1940 et 1950.
C’est inutile que je sorte d’un chapeau les noms de ceux qui sur le plan économique disent le contraire, puisque nos hommes politiques ne veulent pas en entendre parler !
Et puis soudain, me vient à l’esprit l’inutilité de tout ceci : la publication, la presse qui fait l’opinion…
«Les capitalistes... appellent «liberté de la presse» la suppression de la censure et la possibilité pour tous les partis d'éditer des journaux à leur gré. En réalité, c'est non pas la liberté de la presse, mais la liberté pour les riches, pour la bourgeoisie, de tromper les masses populaires opprimées et exploitées». (V. Lénine, Œuvres, éd. alb., t. 25, p. 444.)
Et puis encore, il est trop tard… ma chronique déborde… prend des allures… Qui me lira jusqu’au bout ?

Commentaires

Et bien, j'ai lu jusqu'au bout..mais par habitude, mais trop c'est trop.

Poster un commentaire